Le Veillon : dinosaures et géologie ! : Différence entre versions

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<center><b><font size=3>Promenade géologique au Veillon</font></b></center><br>
 
<center><b><font size=3>Promenade géologique au Veillon</font></b></center><br>
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<center><font color="#green">"Le dépôt du Veillon est particulièrement intéressant, et c'est de loin le gisement d'empreintes de dinosaures le plus important de France."<br> Philippe Taquet 1994 dans "L'empreinte des dinosaures: carnets de piste d'un chercheur d'os"</center>
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Si le lieu est connu pour ses nombreuses empreintes de [[dinosaure]]s, bien d'autres aspects de ce site pourront intéresser le [[géologue]] ou le naturaliste.<br>
 
  
Situé entre Les Sables d'Olonne et Talmont St Hilaire, il faut comme pour les autres promenades géologiques en bord de côte, profiter d'une marée basse (de préférence gros coefficient) pour apprécier au mieux ce secteur. La flèche rouge indique la position du site.<br>
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Le site du Veillon, en Vendée, (dénommé aussi parfois l'Anse de la République) est réputé pour son [[ichnofaune]] à traces tridactyles de [[dinosaure|dinosauriens]] bipèdes. Il s'agit d'un des plus importants gisements ichnologiques d'Europe.<br>
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Les empreintes se rencontrent en effet par milliers et sur plusieurs niveaux dans une série argilo-gréseuse puis carbonatée intercalée entre le [[couverture|substratum]] cristallophyllien et le [[Pliensbachien]] [[transgression|transgressif]]. <br>
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Mais ce lieu présente bien d'autres aspects qui pourront intéresser le [[géologue]] ou le naturaliste.<br>
  
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Situé entre Les Sables d'Olonne et Talmont St Hilaire, un peu au nord de la plage du Veillon, il faut comme pour les autres promenades géologiques en bord de côte, profiter d'une marée basse (de préférence gros coefficient) pour apprécier au mieux ce secteur. La flèche rouge indique la position du site.<br>
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|[[Image:Veillon carte generale.jpg|thumb|400px|Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée.]]
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<center>[[Image:Veillon carte generale.jpg|thumb|400px|Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée]]</center>
 
  
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La zone que nous décrirons dans ce sujet est sur la droite lorsqu'on arrive à la mer, soit entre le parking de la plage du Veillon et l'anse de Bourgenay.<br>
  
La zone que nous décrirons dans ce sujet est sur la droite lorsqu'on arrive à la mer, soit entre le parking de la plage du Veillon et le lieu-dit "Grand Quezeau".<br>
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|[[Image:Veillon carte precise.jpg|thumb|400px|Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée.]]
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|[[Image:Veillon 1.jpg|thumb|500px|Vue générale du site à marée basse.]]
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<center>[[Image:Veillon carte precise.jpg|thumb|400px|Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée]]</center>
 
  
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Juste au-dessus des [[affleurement]]s, vous avez la dune ! Zone fragile, à respecter ! Dans les dunes du Veillon et le bois qui la prolonge, quelques plantes rares dans le secteur : <em>Cistus salviaefolius</em>, Daphné lauréole, Daphné gnidium, etc..... De quoi faire le bonheur des botanistes.
  
<center>[[Image:Veillon 1.jpg|thumb|500px|Vue générale du site à marée basse ]]</center>
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|[[Image:Veillon 2.jpg|thumb|500px|Dune en bordure de plage.]]
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Juste au-dessus des affleurements, vous avez la dune ! Zone fragile, à respecter ! Dans les dunes du Veillon, quelques plantes rares dans le secteur : <em>Cistus salviaefolius</em>, Daphné lauréole..... De quoi faire le bonheur des botanistes.
 
  
<center>[[Image:Veillon 2.jpg|thumb|500px|Dune en bordure de plage ]]</center>
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<b><font color="#green">NB : La forêt de chênes verts du Veillon est une réserve naturelle du «Conservatoire du Littoral». N’y cueillez aucune plante.</b></font>
  
 
Dès qu'on quitte la plage du Veillon (attention aux amateurs de baignade : la zone est délicate : courants, bancs de sables) vers le Nord, le sable est jonché de galets et de plaques détachées par la mer des [[affleurement]]s du secteur.
 
Dès qu'on quitte la plage du Veillon (attention aux amateurs de baignade : la zone est délicate : courants, bancs de sables) vers le Nord, le sable est jonché de galets et de plaques détachées par la mer des [[affleurement]]s du secteur.
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|[[Image:Veillon 3.jpg|thumb|500px|Galets de la plage.]]
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On distingue deux types de "galets" : certains sont formés de [[Lias]] silicifié (ils proviennent en fait de la pointe du Payré qui se trouve au sud, juste de l'autre coté de l'estuaire) ; les autres sont plutôt "calcaires" et proviennent des roches que nous allons observer dans ce secteur du Veillon.
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|[[Image:Veillon 4.jpg|thumb|500px|Galets de la plage.]]
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On distingue deux types de "galets" : certains sont formés de Lias silicifié (ils proviennent en fait de la pointe du Payré qui se trouve au sud, juste de l'autre coté de l'estuaire) ; les autres sont plutôt "calcaires" et proviennent des roches que nous allons observer dans ce secteur du Veillon.
 
  
<center>[[Image:Veillon 4.jpg|thumb|500px|Galets de la plage]]</center>
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Une observation fréquente sur la côte (observé aussi à Cayola, Pointe du Payré...) : les galets choqués. Ce sont des formations typiques en croissant observées sur les galets silicifiés. Elles sont dues aux chocs des galets les uns contre les autres lors des mouvements de la mer.
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|[[Image:Veillon galet choque.jpg|thumb|500px|Galets choqués.]]
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Une observation fréquente sur la côte (observé aussi à Cayola, Pointe du Payré...) : les galets choqués. Ce sont des formations typiques en croissant observées sur les galets silicifiés. Elles sont dues aux chocs des galets les uns contre les autres lors des mouvements de la mer.
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Juste à la base de la dune, on observe les premières [[couche]]s de l'[[affleurement]]. Sensiblement horizontales, elles sont constituées de [[calcaire]]s dolomitiques.
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|[[Image:Veillon 5.jpg|thumb|500px|Vue générale de l'affleurement.]]
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|[[Image:Veillon 6.jpg|thumb|500px|Affleurement.]]
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A noter que les roches du Veillon datent essentiellement de l'[[Hettangien]]  comme les roches secondaires observées à la pointe du Payré, de l'autre coté de l'estuaire. D'après certains auteurs, quelques couches (les plus inférieures) du [[Rhétien]] seraient aussi présentes.
  
<center>[[Image:Veillon galet choque.jpg|thumb|500px|Galets choqué]]</center>
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La différence entre les [[affleurement]]s du Veillon et ceux de la pointe du Payré réside dans le fait qu'à la pointe du Payré la presque totalité des couches est silicifiée, ce qui n'est pas le cas ici. Les différentes couches présentes sont ainsi nettement plus faciles à observer.
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|[[Image:Veillon 7.jpg|thumb|500px|Couches bien visibles de l'affleurement.]]
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Juste à la base de la dune, on observe les premières [[couche]]s de l'[[affleurement]]. Sensiblement horizontales, elles sont constituées de calcaires dolomitiques.
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Pour commencer à parler [[fossile]]s, dans certains niveaux des couches supérieures il y a abondance de petits coquillages (lumachelles).
  
<center>[[Image:Veillon 5.jpg|thumb|500px|Vue générale de l'affleurement]]</center>
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NB : Une [[lumachelle]] est une roche sédimentaire contenant un grand nombre d'organismes [[fossile]]s, en général des coquillages.
<center>[[Image:Veillon 6.jpg|thumb|500px|Affleurement]]</center>
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|[[Image:Veillon 8.jpg|thumb|500px|ouche à lumachelles.]]
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A noter que les roches du Veillon datent essentiellement de l'Hettangien  comme les roches secondaires observées à la pointe du Payré, de l'autre coté de l'estuaire. D'après certains auteurs, quelques couches (les plus inférieures) du Rhétien seraient aussi présentes.
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|[[Image:Veillon 9.jpg|thumb|500px|Lumachelles.]]
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La différence entre les affleurements du Veillon et ceux de la pointe du Payré réside dans le fait qu'à la pointe du Payré la presque totalité des couches est silicifiée, ce qui n'est pas le cas ici. Les différentes couches présentes sont ainsi nettement plus faciles à observer.
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La détermination des espèces contenues dans ces amas de coquilles n'est pas facile à cause de la calcification parfois totale et de l'usure due aux chocs des galets projetés par la mer. Il s'agit toutefois de Mollusques dont la majorité appartient aux Lamellibranches.
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|[[Image:Mollusques Veillon 1.jpg|thumb|500px|Détail de coquillages des lumachelles.]]
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<center>[[Image:Veillon 7.jpg|thumb|500px|Couches bien visibles de l'affleurement]]</center>
 
  
Pour commencer à parler [[fossile]]s, dans certains niveaux des couches supérieures il y a abondance de petits coquillages (lumachelles).
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Quelques individus assez grands (3 à 4 centimètres) :
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|[[Image:Mollusques Veillon 2.jpg|thumb|500px|Lamellibranches des lumachelles.]]
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mais la plupart sont de petits individus (Un centimètre et demi environ) ressemblant à des <em>Isocyprina</em> :
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|[[Image:Mollusques Veillon 3.jpg|thumb|500px|Lamellibranches des lumachelles.]]
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|[[Image:Mollusques Veillon 4.jpg|thumb|500px|Lamellibranches des lumachelles.]]
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NB : Une [[lumachelle]] est une roche sédimentaire contenant un grand nombre d'organismes fossiles, en général des coquillages.
 
  
<center>[[Image:Veillon 8.jpg|thumb|500px|Couches à lumachelles]][[Image:Veillon 9.jpg|thumb|500px|Lumachelles]]</center>
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Parmi ces lamellibranches quelques rares gastéropodes :
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|[[Image:Mollusques Veillon 5.jpg|thumb|500px|Gastéropodes des lumachelles.]]
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Et même quelques Brachiopodes (Térébratule) bien reconnaissable au foramen (petit trou qui permet le passage d'un pédoncule qui fixait l'animal au support) :
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|align="left"|[[Image:Mollusques Veillon 6.jpg|thumb|800px|<center>Brachiopode des lumachelles</center>]]
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|align="right"|[[Image:Mollusques Veillon 7.jpg|thumb|300px|<center>Brachiopodes des lumachelles</center>]]
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Par contre dans ces niveaux, pas de [[rostre]]s de [[belemnite|bélemnites]] ou d'[[ammonite]]s, le milieu de vie de l'époque ne s'y prêtant pas !
 
Par contre dans ces niveaux, pas de [[rostre]]s de [[belemnite|bélemnites]] ou d'[[ammonite]]s, le milieu de vie de l'époque ne s'y prêtant pas !
  
La plupart des fossiles sont cependant [[Épigénie|épigénisés]] en [[calcite]], minéral fréquent ici. On rencontre d'ailleurs dans toutes ces couches des [[filon]]s de calcite, des plaquages de calcite sur les plans de fractures des couches, des [[géode]]s de calcite....
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La plupart des [[fossile]]s sont cependant [[Épigénie|épigénisés]] en [[calcite]], minéral fréquent ici. On rencontre d'ailleurs dans toutes ces couches des [[filon]]s de calcite, des plaquages de calcite sur les plans de fractures des couches, des [[géode]]s de calcite....
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|align="left"|[[Image:Veillon 10.jpg|thumb|350px|<center>Petite géode de calcite</center>]]
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<center>[[Image:Veillon 10.jpg|thumb|500px|Petite géode de calcite]][[Image:Veillon 11.jpg|thumb|500px|Filon de calcite]]
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|align="right"|[[Image:Veillon 11.jpg|thumb|450px|<center>Filon de calcite</center>]]
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Ces zones de calcite étant en contact avec la mer lors des marées hautes, elles subissent le martèlement de la mer et des galets ! Pas facile donc de trouver de belles cristallisations ! Cependant pour les amateurs de calcite, on peut quand même dégotter quelques cristaux sympas !
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Ces zones de calcite étant en contact avec la mer lors des marées hautes, elles subissent le martèlement de la mer et des galets ! Pas facile donc de trouver de belles cristallisations ! Cependant pour les amateurs de calcite, on peut quand même découvrir quelques cristaux sympas !
  
<center>[[Image:Veillon 12.jpg|thumb|500px|Cristaux de calcite d'un filon]]
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*des calcaires [[dolomie|dolomitiques]] bruns avec fossiles souvent épigénisés en calcite ou barytine
 
*des calcaires [[dolomie|dolomitiques]] bruns avec fossiles souvent épigénisés en calcite ou barytine
 
*des calcaires jaunes avec intercalations d'argiles vertes (on en parlera plus loin)
 
*des calcaires jaunes avec intercalations d'argiles vertes (on en parlera plus loin)
*des grès quartzeux avec à la base, des argiles vertes. (zone principale des empreintes de dinosaures)
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*des [[grès]] quartzeux avec à la base, des argiles vertes. (zone principale des empreintes de dinosaures)
 
*en dessous encore se trouve la série métamorphique du socle.
 
*en dessous encore se trouve la série métamorphique du socle.
  
 
Toutes ces couches (sauf le socle) datent de l'[[Hettangien]]. Comme nous le signalions plus haut, certains auteurs datent les couches sédimentaires les plus inférieures du [[Rhétien]].
 
Toutes ces couches (sauf le socle) datent de l'[[Hettangien]]. Comme nous le signalions plus haut, certains auteurs datent les couches sédimentaires les plus inférieures du [[Rhétien]].
 
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<center>[[Image:Veillon 14.jpg|thumb|500px|Couches sédimentaires : au premier plan, zone des calcaires dolomitiques.]]
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|[[Image:Veillon 14.jpg|thumb|500px|Couches sédimentaires : au premier plan, zone des calcaires dolomitiques.]]
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Diverses observations permettent de connaitre l'environnement de l'époque. Nous avions ici un milieu lagunaire à faible profondeur d'eau. Sur les plaques calcaires (telles celles montrées sur la photo ci-dessous) diverses figures sédimentaires sont observables, confirmant cette hypothèse :
 
  
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Diverses observations permettent de connaitre l'environnement de l'époque. Nous avions ici un milieu lagunaire à faible profondeur d'eau (bordure d'estuaire par exemple). Sur les plaques calcaires (telles celles montrées sur la photo ci-dessous) diverses figures [[sédimentation|sédimentaires]] sont observables, confirmant l'alternance de périodes tidales et de phases d'émersion :<br>
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Périodes tidales (=soumises à l'action des marées)
 
* des [[ripple mark]]s
 
* des [[ripple mark]]s
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* des "[[flaser structure]]"
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Périodes d'émersion
 
* des fentes de dessiccation
 
* des fentes de dessiccation
 
* des impacts de gouttes de pluie
 
* des impacts de gouttes de pluie
 
* des empreintes de cristaux de sel
 
* des empreintes de cristaux de sel
  
<center>[[Image:Veillon 15.jpg|thumb|500px|Couche à [[ripple mark]]s, cristaux de sel...]]
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Sur les rivages de l'estuaire se développait une végétation témoin d'un climat relativement aride. Elle se compose exclusivement de Gymnospermes
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Coniférales. Les taxons recensés appartiennent à la famille disparue des Cheirolépidiacées. Cette famille étant connue depuis le [[Trias supérieur]] jusqu'au [[Crétacé supérieur]], il est impossible d'utiliser ces restes végétaux pour dater précisément le [[gisement]] de Talmont-Saint-Hilaire.<br>
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Tout le détail de l'étude de ces végétaux (prélèvement, traitement avant observation, techniques d'observations, déterminations..) peut se lire sur le document suivant : http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p69-87.pdf
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|[[Image:Veillon 15.jpg|thumb|500px|Couche à [[ripple mark]]s, cristaux de sel...]]
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Sur les plaques rocheuses on peut distinguer ainsi par ci par là des cubes de calcite. Il s'agit en fait à l'origine de cristaux de sel qui ont été remplacés par de la calcite tout en gardant la forme cubique des cristaux de sel. On parle de [[pseudomorphose]]s. Mais si on casse un de ces cubes, on retrouve bien le clivage de la calcite.
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Sur les plaques rocheuses on peut distinguer ainsi par ci par là des cubes de [[calcite]]. Il s'agit en fait à l'origine de cristaux de sel qui ont été remplacés par de la calcite tout en gardant la forme cubique des cristaux de sel. On parle de [[pseudomorphose]]s. Mais si on casse un de ces cubes, on retrouve bien le [[clivage]] de la calcite.
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|align="left"|[[Image:Veillon sel.jpg|thumb|450px|<center>Cristaux de [[halite]] épigénisés en calcite. Collection ferme de l'Orme</center>]]
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<center>[[Image:Veillon sel.jpg|thumb|500px|Cristaux de [[halite]] épigénisés en calcite. Collection ferme de l'Orme ]][[Image:Veillon 16.jpg|thumb|500px|Cube de calcite]]
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parfois l'érosion dégage ces cubes plus ou moins !
 
parfois l'érosion dégage ces cubes plus ou moins !
  
<center>[[Image:Veillon 17.jpg|thumb|500px|Cristal de calcite cubique]]
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Isolés, on voit bien la forme cubique, forme de la [[halite]] postérieurement remplacée par cette calcite. La structure en trémie de la halite est aussi très largement suggérée.
 
Isolés, on voit bien la forme cubique, forme de la [[halite]] postérieurement remplacée par cette calcite. La structure en trémie de la halite est aussi très largement suggérée.
  
<center>[[Image:Veillon 18.jpg|thumb|500px|Cubes isolés de calcite]][[Image:Veillon 19.jpg|thumb|500px|Cube isolé de calcite]]
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Les cristaux de halite (plus d'un centimètre parfois) n'ont pu se former que dans une eau peu profonde où l'évaporation pouvait faire se concentrer et s'évaporer l'eau. Un des indices permettant de reconstituer le [[faciès]] de l'époque  (lagune, estuaire..).
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Les cristaux de [[halite]] (plus d'un centimètre parfois) n'ont pu se former que dans une eau peu profonde où l'évaporation pouvait faire se concentrer et s'évaporer l'eau. Un des indices permettant de reconstituer le [[faciès]] de l'époque  (lagune, estuaire..).
  
 
La présence de ripple marks conforte cette idée.
 
La présence de ripple marks conforte cette idée.
  
<center>[[Image:Veillon 20.jpg|thumb|500px|Ripple marks]][[Image:Veillon 21.jpg|thumb|500px|Ripple marks]]
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Pour la zone à empreintes de dinosaures, il faut se rendre sur le platier découvert aux grandes marées. C'est la zone centrale sur cette photographie :
 
Pour la zone à empreintes de dinosaures, il faut se rendre sur le platier découvert aux grandes marées. C'est la zone centrale sur cette photographie :
  
<center>[[Image:Veillon 22.jpg|thumb|500px|Zone à empreintes de dinosaures]]</center>
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|[[Image:Veillon 22.jpg|thumb|500px|Zone à empreintes de dinosaures.]]
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<center><font size="3"><Font color="red"><b>Signalons que ce site est protégé. Seule l'observation et la prise de photographies sont autorisées.</font></font></b></center>
 
<center><font size="3"><Font color="red"><b>Signalons que ce site est protégé. Seule l'observation et la prise de photographies sont autorisées.</font></font></b></center>
 
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Un peu d'histoire : au début du 20ème siècle, vers 1930, un naturaliste et géologue vendéen, Edouard Bocquier avait observé des cavités en forme de pied dans la roche mais il ne sut pas comprendre sa découverte. Il pensa à une forme d'usure géologique naturelle de la roche.<br>
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Un peu d'histoire avant de reprendre notre promenade photographique : au début du 20ème siècle, vers 1930, un naturaliste et [[géologue]] vendéen, Edmond Bocquier (1881-1948) avait observé des cavités en forme de pied dans la roche mais il ne sut pas comprendre sa découverte. Il pensa à une forme d'usure géologique naturelle de la roche.<br>
En 1963, un estivant (ingénieur chimiste et naturaliste), Gilbert Bessonnat, redécouvre ces empreintes en effectuant des relevés géologiques de la falaise. Il comprit l'importance de sa découverte.
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|[[Image:Edmond Bocquier.jpg|thumb|500px|Edmond Bocquier, archéologue, [[géologue]], botaniste, biologiste. Image Ouest-France.]]
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<center>[[Image:Veillon 23.jpg|thumb|500px|Zone à empreintes de dinosaures]]</center>
 
  
En se rendant vers le large, on descend dans les couches sédimentaires les plus anciennes. On va dépasser un banc de calcaires jaunes surmontant une belle couche d'argile vert-bleu facile à repérer ! Cette couche d'argile "verte" se rencontre d'ailleurs à différents endroits de la côte : La Mine et La Pointe du Payré par exemple.
+
En 1963, un estivant (ingénieur chimiste et naturaliste), Gilbert Bessonnat, redécouvre ces empreintes en effectuant des relevés géologiques de la falaise. Il comprit l'importance de sa découverte.<br>
 +
Le 17 mai 1965, la découverte est officiellement annoncée par une note publiée dans les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences.<br>
  
<center>[[Image:Veillon 24.jpg|thumb|500px|Couche d'argile verte]]</center>
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Une équipe de l'Institut Géologique Albert de [[Lapparent]] de Paris explorera le site, en particulier lors des marées d'équinoxe de mars 1965 (Lapparent accompagné de Gilbert Bessonnat, Mireille Ters et de Christian Montenat) et de mars 1966.<br>
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En 1967, la Société Géologique de France édite un mémoire sur ce [[gisement]] illustré de planches photographiques et de croquis. La renommée du site s'en trouve grandie tant en France qu'à l'étranger.<br>
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|[[Image:Veillon 23.jpg|thumb|500px|Zone à empreintes de dinosaures.]]
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En se rendant vers le large, on descend donc dans les couches [[sédimentation|sédimentaires]] les plus anciennes. On va dépasser un banc de [[calcaire]]s jaunes surmontant une belle couche d'[[argile]] vert-bleu facile à repérer ! Cette couche d'argile "verte" se rencontre d'ailleurs à différents endroits de la côte : La Mine et La Pointe du Payré par exemple.
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|[[Image:Veillon 24.jpg|thumb|500px|Couche d'argile verte.]]
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Cette couche d'argile est en général percée abondamment de trous de pholades.
 
Cette couche d'argile est en général percée abondamment de trous de pholades.
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|align="left"|[[Image:Veillon 25.jpg|thumb|400px|<center>Couche d'argile verte avec trous de pholades.</center>]]
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<center>[[Image:Veillon 25.jpg|thumb|500px|Couche d'argile verte avec trous de pholades]][[Image:Veillon 26.jpg|thumb|500px|Couche d'argile verte avec trous de pholades]]</center>
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Un peu en dessous (un peu plus au large donc) on trouve la zone à empreintes ! Notons que l'observation est plus aisée en hiver car la présence d'algues est moindre.<br>
 
Un peu en dessous (un peu plus au large donc) on trouve la zone à empreintes ! Notons que l'observation est plus aisée en hiver car la présence d'algues est moindre.<br>
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|[[Image:Veillon 29.jpg|thumb|500px|Aspect de la zone à empreintes.]]
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La roche (sorte de [[grès]] argilo quartzeux) se débite en plaques de quelques centimètres d'épaisseur. Les pas de dinosaures sont de taille centimétriques à décimétriques (jusqu'à 50cm) de longueur. Une dizaine de formes distinctes. Les traces seront différentes selon la position, la vitesse de déplacement de l'animal et la nature du sol. Des pistes de plusieurs mètres ont été relevées.<br>
 
La roche (sorte de [[grès]] argilo quartzeux) se débite en plaques de quelques centimètres d'épaisseur. Les pas de dinosaures sont de taille centimétriques à décimétriques (jusqu'à 50cm) de longueur. Une dizaine de formes distinctes. Les traces seront différentes selon la position, la vitesse de déplacement de l'animal et la nature du sol. Des pistes de plusieurs mètres ont été relevées.<br>
La plupart des empreintes possédées en collection sont en fait des contre-empreintes, retrouvées en-dessous des plaques de grès !
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La plupart des empreintes possédées en collection sont en fait des contre-empreintes, retrouvées en-dessous des plaques de [[grès]] ! Si les observations étaient relativement facile à l'origine, il est très difficile de réaliser la même observation à l'heure actuelle, un certain nombre de missions scientifiques, (auxquels s'ajoutent beaucoup d'opérations sauvages) ayant procédé à leur prélèvement.<br>
  
<center>[[Image:Veillon 27.jpg|thumb|500px|Plaque de grès]]</center>
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<font color="#green">"Aujourd'hui, il n'y a plus grand chose à voir sur la plage du Veillon : la mer et les hommes ont effacé toute trace de ces traces"  Philippe Taquet 1994 dans "L'empreinte des dinosaures: carnets de piste d'un chercheur d'os"</font>
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C'est pourquoi les photos présentées dans ce sujet sont anciennes.
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|[[Image:Veillon 27.jpg|thumb|500px|Plaque de grès.]]
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Les empreintes se sont faites à l'origine sur un fond mou (type vase dure) et la conservation de ces empreintes a été réalisée par un apport sur les empreintes d'un nouveau dépôt de sable fin et de vase qui a remplit les formes en creux. Cette couche gréseuse supérieure se détachant en plaques peut mettre à jour les pistes d'origine mais comme le substrat est plutôt tendre, ces traces ne résistent que peu de temps à l'action de la mer.<br>
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Les empreintes se sont faites à l'origine sur un fond mou (type vase dure) et la conservation de ces empreintes a été réalisée par un apport sur les empreintes d'un nouveau dépôt de sable fin et de vase qui a rempli les formes en creux. Cette couche gréseuse supérieure se détachant en plaques peut mettre à jour les pistes d'origine mais comme le substrat est plutôt tendre, ces traces ne résistent que peu de temps à l'action de la mer.<br>
Par contre, les contre-empreintes trouvés sous les plaques de grès résistent bien mieux ! Elles sont relativement solides.<br>
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Par contre, les contre-empreintes trouvés sous les plaques de [[grès]] résistent bien mieux ! Elles sont relativement solides.<br>
 
L'action des vagues détache parfois des morceaux de plaque de l'ensemble rocheux.<br>
 
L'action des vagues détache parfois des morceaux de plaque de l'ensemble rocheux.<br>
 
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<center>[[Image:Veillon 28.jpg|thumb|500px|Plaque de grès détachées par la mer]]</center>
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|[[Image:Veillon 28.jpg|thumb|500px|Plaque de grès détachée par la mer.]]
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En 1986-1987, une mission conjointe du [[Museum d'histoire naturelle de Nantes|Muséum d'histoire naturelle de Nantes]] et du musée océanographique d'Odet (Quimper) a réalisé une campagne d'étude et de prélèvement d'empreintes de dinosaures.<br>
 
En 1986-1987, une mission conjointe du [[Museum d'histoire naturelle de Nantes|Muséum d'histoire naturelle de Nantes]] et du musée océanographique d'Odet (Quimper) a réalisé une campagne d'étude et de prélèvement d'empreintes de dinosaures.<br>
Des info complémentaires sur le site du museum de Nantes (passer la souris sur les petites images supérieures) :<br>
 
http://www.museum.nantes.fr/pages/02-missions/missionveillon.htm
 
  
  
Un millier d'empreintes furent relevées sur le site, datant de 200 MA environ. <br>La plupart des dinosaures représentés étaient des carnivores.<br>
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Un millier d'empreintes furent relevées sur le site, datant de 200 MA environ. <br>La plupart des dinosaures représentés étaient des carnivores (on peut supposer que certains étaient piscivores).<br>
 
Les espèces découvertes sont :
 
Les espèces découvertes sont :
*<em>Eubrontes veillonensis</em> (empreintes jusqu'à 50cm de long ; trois doigts avec griffe ; enjambées de plus d'un mètre ; animal devant faire 3 mètres de hauteur)
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*<em>Eubrontes veillonensis</em> (empreintes jusqu'à 50 centimètres de long ; trois doigts avec griffe ; enjambées de plus d'un mètre ; animal devant faire 3 mètres de hauteur ; un Théropode carnosaurien ; l'auteur de ces traces est sans doute à rechercher parmi les Mégalosauridés.)
*<em>Talmontopus Tersi </em>(sans doute un ornithopode, bipède et herbivore probablement)
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*<em>Talmontopus Tersi </em>(sans doute un Ornithopode, bipède et herbivore probablement)
*<em>Grallator</em> avec trois espèces (<em>G. maximus, G. variabilis</em> et <em>G. olonensis</em>). Il s'agit sans doute de Coelurosauriens. Le <em>G. olonensis</em> présente des empreintes de 4,5 cm ce qui donne sans doute à l'animal la taille d'un poulet.
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*<em>Anatopus tersi</em>
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*<em>Saltopoïdes igalensis</em>
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*<em>Grallator</em> avec trois espèces (<em>Grallator maximus, Grallator variabilis</em> et <em>Grallator olonensis</em>). Il s'agit sans doute de Coelurosauriens. Le <em>G. olonensis</em> présente des empreintes de 4,5 centimètres ce qui donne sans doute à l'animal la taille d'un poulet. Selon Georges DEMATHIEU et Georges GAND, il est raisonnable d'indiquer <em>Coelophysis</em> ou un petit Théropode apparenté, de 3 à 4 m de long, comme auteur possible des empreintes de <em>Grallator variabilis</em>.
  
NB : On a aussi trouvé des traces de pattes de petits reptiles quadrupèdes, les <em>Batrachopus gilberti</em> qui ressemblaient sans doute aux iguanes actuels.
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NB : On a aussi trouvé des traces de pattes de petits reptiles quadrupèdes
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*<em>Batrachopus gilberti</em> qui ressemblaient sans doute aux iguanes actuels. Il pourrait s'agir selon Georges DEMATHIEU et Georges GAND des empreintes d'un crocodilien : <em>Protosuchus richardsoni</em>.
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*<em>Dahutherium sp</em>
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|[[Image:Veillon 30.jpg|thumb|500px|Contre-empreinte de <em>Grallator maximus</em>.]]
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|[[Image:Veillon 31.jpg|thumb|500px|Contre-empreinte de <em>Grallator maximus</em>.]]
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<center>[[Image:Veillon_30.jpg|thumb|500px|Contre-empreinte de <em>Grallator Maximus</em>]][[Image:Veillon_31.jpg|thumb|500px|Contre-empreinte de <em>Grallator Maximus</em>]]</center>
 
  
 
Sur la contre-empreinte présentée ici on voit bien qu'en fait l'animal a placé un pied dans l'empreinte d'un autre pied.<br>
 
Sur la contre-empreinte présentée ici on voit bien qu'en fait l'animal a placé un pied dans l'empreinte d'un autre pied.<br>
 
Cette empreinte se trouve maintenant au Préhistorama-Musée de l'évolution de Rousson dans le Gard ! La taille de la pièce : environ 40 cm.<br>
 
Cette empreinte se trouve maintenant au Préhistorama-Musée de l'évolution de Rousson dans le Gard ! La taille de la pièce : environ 40 cm.<br>
http://www.prehistorama.com/fr/accueil <br>
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https://www.prehistorama.com/  <br>
Un bon sujet de visite si vous passer dans les environs (c'est au Nord d'Alès)
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Un bon sujet de visite si vous passer dans les environs de ce musée (c'est au Nord d'Alès).
  
 
Quelques autres représentations :<br>
 
Quelques autres représentations :<br>
<center>[[Image:Eubrontes.jpg|thumb|500px|Empreinte d'<em>Eubrontes veillonensis</em>. (photo jnoun)]]</center>
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|[[Image:Eubrontes.jpg|thumb|500px|Empreinte d'<em>Eubrontes veillonensis</em> (photo jnoun).]]
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|[[Image:Eubrontes 1.jpg|thumb|500px|Une enjambée d'<em>Eubrontes veillonensis</em> (photo jnoun).]]
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|[[Image:Eubrontes 2.jpg|thumb|500px|Piste en contre-empreintes d'<em>Eubrontes veillonensis</em> (photo jnoun).]]
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<center>[[Image:Eubrontes 1.jpg|thumb|500px|Une enjambée d'<em>Eubrontes veillonensis</em>. (photo jnoun)]]</center>
 
  
<center>[[Image:Eubrontes 2.jpg|thumb|500px|Piste en contre-empreintes de <em>Eubrontes veillonensis</em>. (photo jnoun)]]</center>
 
 
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<center>[[Image:Empreintes Veillon.jpg|thumb|500px|Empreintes diverses (photo jnoun)]]</center>
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|[[Image:Grallator variabilis.jpg|thumb|500px|<em>Grallator variabilis</em> (photo jnoun).]]
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|[[Image:Empreintes Veillon.jpg|thumb|500px|Empreintes de diverses espèces (photo jnoun).]]
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On voit ici les contre-empreintes de trois espèces :<em>Eubrontes veillonensis, Grallator variabilis </em>(une enjambée) et une petite piste (trois couples pied-main) de <em>Batrachopus gilberti.</em>
 
On voit ici les contre-empreintes de trois espèces :<em>Eubrontes veillonensis, Grallator variabilis </em>(une enjambée) et une petite piste (trois couples pied-main) de <em>Batrachopus gilberti.</em>
  
  
<font color="blue">Bibliographie</font> :
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Notons qu'au Veillon, pas de traces caudales de ces animaux donc pour se déplacer ils devaient lever la queue. Ils la posaient seulement lors des arrêts.<br>
*Un site en espagnol : http://oficina.cienciaviva.pt/%7Epw011/jazidas/icnotaxa_grallatorideos_eurasia_1.htm
+
Par contre au même niveau, de belles formations de [[ripple mark|ripple-marks]] confirmant le milieu de l'époque : estuaire, baie peu profonde ou lagune.
*En français, "L'ichnofaune reptilienne hettangienne du Veillon (Vendée, France)" un document illustré de Christian MONTENAT et Gilbert BESSONNAT extrait de la revue "Le Naturaliste vendéen N°3" parue en 2003 : http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p41-45.pdf
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|align="left"|[[Image:Veillon 32.jpg|thumb|400px|<center>Ripple marks.</center>]]
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|align="right"|[[Image:Veillon 33.jpg|thumb|400px|<center>Ripple-marks.</center>]]
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Par contre, pour les amateurs de [[fossile]]s, pas grand chose à ce niveau :
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|[[Image:Veillon 34.jpg|thumb|500px|Pseudo-pecten.]]
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NB : Des empreintes de pas fossiles de reptiles de l'[[Hettangien]] du Veillon sont dispersées dans de nombreuses collections publiques et privées, principalement en France mais aussi à l'étranger. 
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En remontant vers la falaise, petit arrêt au niveau d'un banc de [[calcaire]] jaune ! Aspect curieux de la surface de ce banc !
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|align="left"|[[Image:Veillon 35.jpg|thumb|400px|<center>Calcaire jaune</center>]]
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|align="right"|[[Image:Veillon 36.jpg|thumb|400px|<center>Calcaire jaune à surface bosselée.</center>]]
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Cet aspect est du à l'action des galets  de [[Lias]] silicifié qui, remués par la mer creusent progressivement la roche.
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|[[Image:Veillon 37.jpg|thumb|500px|Galets silicifiés sur roche calcaire.]]
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Un petit coup d’œil sur la limite roche-dune pour montrer les effets de l'[[érosion]] : piétinement des promeneurs parfois mais ici, surtout l'action des éléments naturels (pluie et eaux de ruissellement, action du vent, action de la mer lors des tempêtes ou des fortes marées...)
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|[[Image:Veillon 38.jpg|thumb|500px|Zone ravinée à la base de la dune.]]
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|}<br>
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On voit bien d'ailleurs dans cette zone une couche d'[[argile]] qui s'est transformée en ondulations sous l'action de mouvements des terrains (sorte de [[solifluxion]]).
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|[[Image:Veillon 39.jpg|thumb|500px|Couche d'argile présentant des ondulations.]]
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Pour terminer cette promenade, rappelons que sur toute cette côte vendéenne (mais aussi en Charentes et en Loire-Atlantique), il était de tradition de construire avec les pierres de la côte des écluses à poissons. Abandonnées depuis pour la plupart, il est encore possible cependant en de nombreux endroits (dont ici au Veillon) de repérer ces murs de pierres qui à marée descendante, emprisonnait le poisson pour le forcer vers un passage où il était piégé.<br>
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{| class="wikitable"
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|[[Image:Veillon 40.jpg|thumb|500px|Murs d'une ancienne écluse à poissons.]]
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|}<br>
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NB : A la Tranche sur Mer (Pointe du Groin), une écluse à poissons est en train d'être restaurée grâce à l'action de l'observatoire de l'Estran tranchais aidée de l'association d'insertion Service espace Vendée environnement (Seve).<br>
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 +
Pour être complet sur ce site, signalons que la préhistoire trouve également sa place au Veillon (anse de la République). De nombreuses découvertes ont en effet été réalisées suite aux fouilles coordonnées par Roger Joussaume, en haut de falaise, sous la dune.<br>
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Ce site a en effet révélé en 1988 le plus ancien site métallurgique de l'Ouest de la France. Des silex et céramiques campaniformes d'inspiration méridionale ont été datés du milieu du 3e millénaire avant J.C. (Chalcolithique).
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Si vous le désirez, deux autres promenades en Vendée vous sont décrites ici :<br>
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- [[La Pointe du Payré]]<br>
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- [[Les Sards|La mine des Sards]] près de Talmont-Saint-Hilaire<br>
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<font color="green">Bibliographie</font> :
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*Un compte-rendu de l'Association Vendéenne de Géologie : http://avg85.fr/category/comptes-rendus-detailles-des-activites/page/10/
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*"Un site géologique remarquable à protéger et à valoriser : le Veillon à Talmont-Saint-Hilaire (Vendée, France)" par Jean-Marc VIAUD : https://www.naturalistes-vendeens.org/wp-content/uploads/revue/NV03_Viaud_101_103.pdf
 +
*"L'[[ichnofaune]] reptilienne hettangienne du Veillon (Vendée, France)" un document illustré de Christian MONTENAT et Gilbert BESSONNAT extrait de la revue "Le Naturaliste vendéen N°3" paru en 2003 :https://d-nb.info/1093429267/34
 
*"Les sites à trace de pas de Vertébré du Trias à l'Hettangien. Contenu et interprétation" par Georges DEMATHIEU et Georges GAND :<br> http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p47-53.pdf
 
*"Les sites à trace de pas de Vertébré du Trias à l'Hettangien. Contenu et interprétation" par Georges DEMATHIEU et Georges GAND :<br> http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p47-53.pdf
*"Des traces de pas de Dinosaures à Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée…" : http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p2-11.pdf
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*"Des traces de pas de Dinosaures à Talmont-Saint-Hilaire, en Vendée…" : http://www.naturalistes-vendeens.org/wp-content/uploads/revue/NV03_Viaud_et_al_3_11.pdf
*"Comparaison des ichnopopulations des Grands Causses (Sud de la France) et du Veillon (Vendée)" par Georges DEMATHIEU : http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p59-60.pdf
+
*"Comparaison des ichnopopulations des Grands Causses (Sud de la France) et du Veillon (Vendée)" par Georges DEMATHIEU : https://www.naturalistes-vendeens.org/wp-content/uploads/revue/NV03_Demathieu_59_60.pdf
 +
*"Le paléoestuaire hettangien du Veillon" par Pascal BARRIER et Christian MONTENAT : https://www.naturalistes-vendeens.org/wp-content/uploads/revue/NV03_Barrier_et_al_39_40.pdf
 +
*"Structuration cassante de la marge vendéenne au Lias inférieur. Exemple de l'estuaire du Payré au sud de Talmont-Saint-Hilaire" par Christian MONTENAT, Gilbert BESSONNAT et Claude ROY : https://www.naturalistes-vendeens.org/wp-content/uploads/revue/NV03_Montenat_et_al_29_37.pdf
 +
*"Les plantes fossiles du gisement hettangien de Talmont-Saint-Hilaire (Vendée, France) ; Intérêts systématique et paléoécologique" par Frédéric THÉVENARD, Sylvie DESCHAMPS, Gaëtan GUIGNARD et Bernard GOMEZ : https://core.ac.uk/download/pdf/14530274.pdf
 
*The Paleobiology Database : http://paleodb.org/cgi-bin/bridge.pl?a=basicCollectionSearch&collection_no=24798&is_real_user=1  
 
*The Paleobiology Database : http://paleodb.org/cgi-bin/bridge.pl?a=basicCollectionSearch&collection_no=24798&is_real_user=1  
 +
* Fiche du Conseil général de Vendée : https://www.vendee.fr/Media/Files/Territoire-Environnement/Fiches-geologiques/fiche-geologique-veillon
 +
*" les empreintes de pas de reptiles de l'infralias du veillon ( vendée)" 1967 par Albert f. de LAPPARENT et Christian MONTENAT<br>Mémoire de la S.G.F. nouvelle série tome XLVI FASC. 2 mémoire N° 107
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<b><font size=3>Sujet en cours de réalisation</font></b>
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|- bgcolor="#ccccff"
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| align="center" | '''[[Portail Paléontologie]]'''
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|-
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| align="center" style="font-size: 100%;" | [[Liste des articles traitant de paléontologie]] | [[Répertoire des fossiles]] | [[Liste des articles traitant des dinosaures]] <br> [[Lexique des termes employés en paléontologie descriptive]] | [[Vocabulaire géologique]]                                                        <hr>

Version actuelle datée du 18 septembre 2022 à 16:33

Promenade géologique au Veillon


"Le dépôt du Veillon est particulièrement intéressant, et c'est de loin le gisement d'empreintes de dinosaures le plus important de France."
Philippe Taquet 1994 dans "L'empreinte des dinosaures: carnets de piste d'un chercheur d'os"


Le site du Veillon, en Vendée, (dénommé aussi parfois l'Anse de la République) est réputé pour son ichnofaune à traces tridactyles de dinosauriens bipèdes. Il s'agit d'un des plus importants gisements ichnologiques d'Europe.
Les empreintes se rencontrent en effet par milliers et sur plusieurs niveaux dans une série argilo-gréseuse puis carbonatée intercalée entre le substratum cristallophyllien et le Pliensbachien transgressif.
Mais ce lieu présente bien d'autres aspects qui pourront intéresser le géologue ou le naturaliste.

Situé entre Les Sables d'Olonne et Talmont St Hilaire, un peu au nord de la plage du Veillon, il faut comme pour les autres promenades géologiques en bord de côte, profiter d'une marée basse (de préférence gros coefficient) pour apprécier au mieux ce secteur. La flèche rouge indique la position du site.

Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée.


La zone que nous décrirons dans ce sujet est sur la droite lorsqu'on arrive à la mer, soit entre le parking de la plage du Veillon et l'anse de Bourgenay.

Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée.

Vue générale du site à marée basse.


Juste au-dessus des affleurements, vous avez la dune ! Zone fragile, à respecter ! Dans les dunes du Veillon et le bois qui la prolonge, quelques plantes rares dans le secteur : Cistus salviaefolius, Daphné lauréole, Daphné gnidium, etc..... De quoi faire le bonheur des botanistes.

Dune en bordure de plage.


NB : La forêt de chênes verts du Veillon est une réserve naturelle du «Conservatoire du Littoral». N’y cueillez aucune plante.

Dès qu'on quitte la plage du Veillon (attention aux amateurs de baignade : la zone est délicate : courants, bancs de sables) vers le Nord, le sable est jonché de galets et de plaques détachées par la mer des affleurements du secteur.

Galets de la plage.

On distingue deux types de "galets" : certains sont formés de Lias silicifié (ils proviennent en fait de la pointe du Payré qui se trouve au sud, juste de l'autre coté de l'estuaire) ; les autres sont plutôt "calcaires" et proviennent des roches que nous allons observer dans ce secteur du Veillon.

Galets de la plage.


Une observation fréquente sur la côte (observé aussi à Cayola, Pointe du Payré...) : les galets choqués. Ce sont des formations typiques en croissant observées sur les galets silicifiés. Elles sont dues aux chocs des galets les uns contre les autres lors des mouvements de la mer.

Galets choqués.

Juste à la base de la dune, on observe les premières couches de l'affleurement. Sensiblement horizontales, elles sont constituées de calcaires dolomitiques.

Vue générale de l'affleurement.

Affleurement.


A noter que les roches du Veillon datent essentiellement de l'Hettangien comme les roches secondaires observées à la pointe du Payré, de l'autre coté de l'estuaire. D'après certains auteurs, quelques couches (les plus inférieures) du Rhétien seraient aussi présentes.

La différence entre les affleurements du Veillon et ceux de la pointe du Payré réside dans le fait qu'à la pointe du Payré la presque totalité des couches est silicifiée, ce qui n'est pas le cas ici. Les différentes couches présentes sont ainsi nettement plus faciles à observer.

Couches bien visibles de l'affleurement.

Pour commencer à parler fossiles, dans certains niveaux des couches supérieures il y a abondance de petits coquillages (lumachelles).

NB : Une lumachelle est une roche sédimentaire contenant un grand nombre d'organismes fossiles, en général des coquillages.

ouche à lumachelles.

Lumachelles.

La détermination des espèces contenues dans ces amas de coquilles n'est pas facile à cause de la calcification parfois totale et de l'usure due aux chocs des galets projetés par la mer. Il s'agit toutefois de Mollusques dont la majorité appartient aux Lamellibranches.

Détail de coquillages des lumachelles.


Quelques individus assez grands (3 à 4 centimètres) :

Lamellibranches des lumachelles.

mais la plupart sont de petits individus (Un centimètre et demi environ) ressemblant à des Isocyprina :

Lamellibranches des lumachelles.

Lamellibranches des lumachelles.


Parmi ces lamellibranches quelques rares gastéropodes :

Gastéropodes des lumachelles.

Et même quelques Brachiopodes (Térébratule) bien reconnaissable au foramen (petit trou qui permet le passage d'un pédoncule qui fixait l'animal au support) :

Brachiopode des lumachelles
Brachiopodes des lumachelles



Par contre dans ces niveaux, pas de rostres de bélemnites ou d'ammonites, le milieu de vie de l'époque ne s'y prêtant pas !

La plupart des fossiles sont cependant épigénisés en calcite, minéral fréquent ici. On rencontre d'ailleurs dans toutes ces couches des filons de calcite, des plaquages de calcite sur les plans de fractures des couches, des géodes de calcite....

Petite géode de calcite
Filon de calcite



Ces zones de calcite étant en contact avec la mer lors des marées hautes, elles subissent le martèlement de la mer et des galets ! Pas facile donc de trouver de belles cristallisations ! Cependant pour les amateurs de calcite, on peut quand même découvrir quelques cristaux sympas !

Cristaux de calcite d'un filon.

De haut en bas de l'affleurement (les couches inférieures se dévoilant seulement à marée basse) on rencontre :

  • des calcaires dolomitiques bruns avec fossiles souvent épigénisés en calcite ou barytine
  • des calcaires jaunes avec intercalations d'argiles vertes (on en parlera plus loin)
  • des grès quartzeux avec à la base, des argiles vertes. (zone principale des empreintes de dinosaures)
  • en dessous encore se trouve la série métamorphique du socle.

Toutes ces couches (sauf le socle) datent de l'Hettangien. Comme nous le signalions plus haut, certains auteurs datent les couches sédimentaires les plus inférieures du Rhétien.

Couches sédimentaires : au premier plan, zone des calcaires dolomitiques.


Diverses observations permettent de connaitre l'environnement de l'époque. Nous avions ici un milieu lagunaire à faible profondeur d'eau (bordure d'estuaire par exemple). Sur les plaques calcaires (telles celles montrées sur la photo ci-dessous) diverses figures sédimentaires sont observables, confirmant l'alternance de périodes tidales et de phases d'émersion :
Périodes tidales (=soumises à l'action des marées)

Périodes d'émersion

  • des fentes de dessiccation
  • des impacts de gouttes de pluie
  • des empreintes de cristaux de sel

Sur les rivages de l'estuaire se développait une végétation témoin d'un climat relativement aride. Elle se compose exclusivement de Gymnospermes Coniférales. Les taxons recensés appartiennent à la famille disparue des Cheirolépidiacées. Cette famille étant connue depuis le Trias supérieur jusqu'au Crétacé supérieur, il est impossible d'utiliser ces restes végétaux pour dater précisément le gisement de Talmont-Saint-Hilaire.
Tout le détail de l'étude de ces végétaux (prélèvement, traitement avant observation, techniques d'observations, déterminations..) peut se lire sur le document suivant : http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p69-87.pdf

Couche à ripple marks, cristaux de sel...


Sur les plaques rocheuses on peut distinguer ainsi par ci par là des cubes de calcite. Il s'agit en fait à l'origine de cristaux de sel qui ont été remplacés par de la calcite tout en gardant la forme cubique des cristaux de sel. On parle de pseudomorphoses. Mais si on casse un de ces cubes, on retrouve bien le clivage de la calcite.

Cristaux de halite épigénisés en calcite. Collection ferme de l'Orme
Cube de calcite



parfois l'érosion dégage ces cubes plus ou moins !

Cristal de calcite cubique.

Isolés, on voit bien la forme cubique, forme de la halite postérieurement remplacée par cette calcite. La structure en trémie de la halite est aussi très largement suggérée.

Cubes isolés de calcite
Cube isolé de calcite



Les cristaux de halite (plus d'un centimètre parfois) n'ont pu se former que dans une eau peu profonde où l'évaporation pouvait faire se concentrer et s'évaporer l'eau. Un des indices permettant de reconstituer le faciès de l'époque (lagune, estuaire..).

La présence de ripple marks conforte cette idée.

Ripple marks
Ripple marks



Pour la zone à empreintes de dinosaures, il faut se rendre sur le platier découvert aux grandes marées. C'est la zone centrale sur cette photographie :

Zone à empreintes de dinosaures.


Signalons que ce site est protégé. Seule l'observation et la prise de photographies sont autorisées.


Un peu d'histoire avant de reprendre notre promenade photographique : au début du 20ème siècle, vers 1930, un naturaliste et géologue vendéen, Edmond Bocquier (1881-1948) avait observé des cavités en forme de pied dans la roche mais il ne sut pas comprendre sa découverte. Il pensa à une forme d'usure géologique naturelle de la roche.

Edmond Bocquier, archéologue, géologue, botaniste, biologiste. Image Ouest-France.


En 1963, un estivant (ingénieur chimiste et naturaliste), Gilbert Bessonnat, redécouvre ces empreintes en effectuant des relevés géologiques de la falaise. Il comprit l'importance de sa découverte.
Le 17 mai 1965, la découverte est officiellement annoncée par une note publiée dans les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences.

Une équipe de l'Institut Géologique Albert de Lapparent de Paris explorera le site, en particulier lors des marées d'équinoxe de mars 1965 (Lapparent accompagné de Gilbert Bessonnat, Mireille Ters et de Christian Montenat) et de mars 1966.
En 1967, la Société Géologique de France édite un mémoire sur ce gisement illustré de planches photographiques et de croquis. La renommée du site s'en trouve grandie tant en France qu'à l'étranger.

Zone à empreintes de dinosaures.

En se rendant vers le large, on descend donc dans les couches sédimentaires les plus anciennes. On va dépasser un banc de calcaires jaunes surmontant une belle couche d'argile vert-bleu facile à repérer ! Cette couche d'argile "verte" se rencontre d'ailleurs à différents endroits de la côte : La Mine et La Pointe du Payré par exemple.

Couche d'argile verte.

Cette couche d'argile est en général percée abondamment de trous de pholades.

Couche d'argile verte avec trous de pholades.
Couche d'argile verte avec trous de pholades.



Un peu en dessous (un peu plus au large donc) on trouve la zone à empreintes ! Notons que l'observation est plus aisée en hiver car la présence d'algues est moindre.

Aspect de la zone à empreintes.


La roche (sorte de grès argilo quartzeux) se débite en plaques de quelques centimètres d'épaisseur. Les pas de dinosaures sont de taille centimétriques à décimétriques (jusqu'à 50cm) de longueur. Une dizaine de formes distinctes. Les traces seront différentes selon la position, la vitesse de déplacement de l'animal et la nature du sol. Des pistes de plusieurs mètres ont été relevées.
La plupart des empreintes possédées en collection sont en fait des contre-empreintes, retrouvées en-dessous des plaques de grès ! Si les observations étaient relativement facile à l'origine, il est très difficile de réaliser la même observation à l'heure actuelle, un certain nombre de missions scientifiques, (auxquels s'ajoutent beaucoup d'opérations sauvages) ayant procédé à leur prélèvement.

"Aujourd'hui, il n'y a plus grand chose à voir sur la plage du Veillon : la mer et les hommes ont effacé toute trace de ces traces" Philippe Taquet 1994 dans "L'empreinte des dinosaures: carnets de piste d'un chercheur d'os"

C'est pourquoi les photos présentées dans ce sujet sont anciennes.

Plaque de grès.

Les empreintes se sont faites à l'origine sur un fond mou (type vase dure) et la conservation de ces empreintes a été réalisée par un apport sur les empreintes d'un nouveau dépôt de sable fin et de vase qui a rempli les formes en creux. Cette couche gréseuse supérieure se détachant en plaques peut mettre à jour les pistes d'origine mais comme le substrat est plutôt tendre, ces traces ne résistent que peu de temps à l'action de la mer.
Par contre, les contre-empreintes trouvés sous les plaques de grès résistent bien mieux ! Elles sont relativement solides.
L'action des vagues détache parfois des morceaux de plaque de l'ensemble rocheux.

Plaque de grès détachée par la mer.

En 1986-1987, une mission conjointe du Muséum d'histoire naturelle de Nantes et du musée océanographique d'Odet (Quimper) a réalisé une campagne d'étude et de prélèvement d'empreintes de dinosaures.


Un millier d'empreintes furent relevées sur le site, datant de 200 MA environ.
La plupart des dinosaures représentés étaient des carnivores (on peut supposer que certains étaient piscivores).
Les espèces découvertes sont :

  • Eubrontes veillonensis (empreintes jusqu'à 50 centimètres de long ; trois doigts avec griffe ; enjambées de plus d'un mètre ; animal devant faire 3 mètres de hauteur ; un Théropode carnosaurien ; l'auteur de ces traces est sans doute à rechercher parmi les Mégalosauridés.)
  • Talmontopus Tersi (sans doute un Ornithopode, bipède et herbivore probablement)
  • Anatopus tersi
  • Saltopoïdes igalensis
  • Grallator avec trois espèces (Grallator maximus, Grallator variabilis et Grallator olonensis). Il s'agit sans doute de Coelurosauriens. Le G. olonensis présente des empreintes de 4,5 centimètres ce qui donne sans doute à l'animal la taille d'un poulet. Selon Georges DEMATHIEU et Georges GAND, il est raisonnable d'indiquer Coelophysis ou un petit Théropode apparenté, de 3 à 4 m de long, comme auteur possible des empreintes de Grallator variabilis.

NB : On a aussi trouvé des traces de pattes de petits reptiles quadrupèdes

  • Batrachopus gilberti qui ressemblaient sans doute aux iguanes actuels. Il pourrait s'agir selon Georges DEMATHIEU et Georges GAND des empreintes d'un crocodilien : Protosuchus richardsoni.
  • Dahutherium sp
Contre-empreinte de Grallator maximus.

Contre-empreinte de Grallator maximus.


Sur la contre-empreinte présentée ici on voit bien qu'en fait l'animal a placé un pied dans l'empreinte d'un autre pied.
Cette empreinte se trouve maintenant au Préhistorama-Musée de l'évolution de Rousson dans le Gard ! La taille de la pièce : environ 40 cm.
https://www.prehistorama.com/
Un bon sujet de visite si vous passer dans les environs de ce musée (c'est au Nord d'Alès).

Quelques autres représentations :

Empreinte d'Eubrontes veillonensis (photo jnoun).

Une enjambée d'Eubrontes veillonensis (photo jnoun).

Piste en contre-empreintes d'Eubrontes veillonensis (photo jnoun).



Grallator variabilis (photo jnoun).

Empreintes de diverses espèces (photo jnoun).

On voit ici les contre-empreintes de trois espèces :Eubrontes veillonensis, Grallator variabilis (une enjambée) et une petite piste (trois couples pied-main) de Batrachopus gilberti.


Notons qu'au Veillon, pas de traces caudales de ces animaux donc pour se déplacer ils devaient lever la queue. Ils la posaient seulement lors des arrêts.
Par contre au même niveau, de belles formations de ripple-marks confirmant le milieu de l'époque : estuaire, baie peu profonde ou lagune.

Ripple marks.
Ripple-marks.




Par contre, pour les amateurs de fossiles, pas grand chose à ce niveau :

Pseudo-pecten.

NB : Des empreintes de pas fossiles de reptiles de l'Hettangien du Veillon sont dispersées dans de nombreuses collections publiques et privées, principalement en France mais aussi à l'étranger.

En remontant vers la falaise, petit arrêt au niveau d'un banc de calcaire jaune ! Aspect curieux de la surface de ce banc !

Calcaire jaune
Calcaire jaune à surface bosselée.




Cet aspect est du à l'action des galets de Lias silicifié qui, remués par la mer creusent progressivement la roche.

Galets silicifiés sur roche calcaire.

Un petit coup d’œil sur la limite roche-dune pour montrer les effets de l'érosion : piétinement des promeneurs parfois mais ici, surtout l'action des éléments naturels (pluie et eaux de ruissellement, action du vent, action de la mer lors des tempêtes ou des fortes marées...)

Zone ravinée à la base de la dune.

On voit bien d'ailleurs dans cette zone une couche d'argile qui s'est transformée en ondulations sous l'action de mouvements des terrains (sorte de solifluxion).

Couche d'argile présentant des ondulations.


Pour terminer cette promenade, rappelons que sur toute cette côte vendéenne (mais aussi en Charentes et en Loire-Atlantique), il était de tradition de construire avec les pierres de la côte des écluses à poissons. Abandonnées depuis pour la plupart, il est encore possible cependant en de nombreux endroits (dont ici au Veillon) de repérer ces murs de pierres qui à marée descendante, emprisonnait le poisson pour le forcer vers un passage où il était piégé.

Murs d'une ancienne écluse à poissons.


NB : A la Tranche sur Mer (Pointe du Groin), une écluse à poissons est en train d'être restaurée grâce à l'action de l'observatoire de l'Estran tranchais aidée de l'association d'insertion Service espace Vendée environnement (Seve).

Pour être complet sur ce site, signalons que la préhistoire trouve également sa place au Veillon (anse de la République). De nombreuses découvertes ont en effet été réalisées suite aux fouilles coordonnées par Roger Joussaume, en haut de falaise, sous la dune.
Ce site a en effet révélé en 1988 le plus ancien site métallurgique de l'Ouest de la France. Des silex et céramiques campaniformes d'inspiration méridionale ont été datés du milieu du 3e millénaire avant J.C. (Chalcolithique).


Si vous le désirez, deux autres promenades en Vendée vous sont décrites ici :
- La Pointe du Payré
- La mine des Sards près de Talmont-Saint-Hilaire

Bibliographie :



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