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Le [[gîte]] de <b>Saint-Véran</b> est situé dans la zone des [[schistes lustrés]] à 6 km à l'est du village de St-Véran dans le massif du Queyras, Hautes-Alpes, dans l'étroite vallée qui fait communiquer le Haut Queyras avec l'Italie par le col de St Véran.
  
 
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Les premiers travaux sont antérieurs au 13ème siècle. La [[concession]] des Clousis, qui renferme le gîte, a été accordée en 1908, mais son exploitation n'a été activement conduite que de 1929 à 1931 et de 1939 à 1944.
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Les premières exploitations, par les [[mine]]urs [[chalcolithique]]s, s'effectuaient par tranchées à ciel ouvert, attaquées au feu, et dans des [[galerie]]s souterraines éclairées par des torches, à l'aide de maillets à gorge pesant de 1 à 4 kg, de pics en [[éclogite]] et sur cheville osseuse de corne de chèvre. Trois sites de surface liés à cette exploitation préhistorique sont connus en contrebas de la mine. À la <i>Cabane des Clausis</i>, à 2 260 m d'altitude, un atelier de préparation et de [[réduction]] du [[minerai]] a été fouillé et dégagé sur environ 300 m<sup>2</sup> ; il montre une table de broyage en [[serpentinite]], un four de grillage et divers restes attestant de cette antique activité…<br><br>
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Les premiers travaux modernes sont antérieurs au 13ème siècle. La [[concession]] des Clousis, qui renferme le gîte, a été accordée en 1908, mais son exploitation n'a été activement conduite que de 1929 à 1931 et de 1939 à 1944.
  
 
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La [[minéralisation]] est incluse dans un niveau plurimétrique de [[cipolin]] et de [[quartzite]] à [[riébeckite]] et au contact des [[schiste]]s lustrés. Le mur est constitué de [[serpentinite]] laminée [[talc]]ifiée. L'ensemble cipolin-quartzite à riebeckite et serpentinite représente la partie supérieure d'une série ophiolitique. Cette quartzite provient vraisemblablement de la transformation d'une roche silicieuse d'origine exhalative.<br>
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La [[minéralisation]] - essentiellement constituée de sulfure de [[cuivre]] ([[bornite]] contenant de 45 à 55 % de cuivre) - est incluse dans un niveau plurimétrique de [[cipolin]] et de [[quartzite]] à [[riébeckite]] et au contact des [[schiste]]s lustrés. Elle se présente sous forme de lentilles intercalées entre quartzites et [[schiste]]s. Le mur est constitué de [[serpentinite]] laminée [[talc]]ifiée. L'ensemble cipolin-quartzite à riebeckite et serpentinite représente la partie supérieure d'une série ophiolitique. Cette quartzite provient vraisemblablement de la transformation d'une [[roche]] silicieuse d'origine exhalative.<br>
Un [[indice]] du même type, situé à proximité, montre sous le quartzite à riebeckite une minéralisation stratiforme de [[pyrite]] et [[chalcopyrite]] dans des [[prasinite]]s.<br>
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La minéralisation est répartie dans une série de lentilles irrégulièrement distribuées dont l'enveloppe définit une colonne de direction nord, plongeant vers l'ouest, la section diminuant progressivement avec la profondeur.<br>
 
Le [[minerai]], constitué essentiellement de [[bornite]], [[malachite]], [[azurite]] et [[cuivre]] [[natif]], et dont la puissance moyenne est de 0,30 m, a été exploité sur 250 m de hauteur et 45 m de largeur. La teneur variait de 10 % de cuivre à la cote 2 453, à 3 % à la cote 2 241 (teneur moyenne du tout venant : 5 %).<br>
 
Le [[minerai]], constitué essentiellement de [[bornite]], [[malachite]], [[azurite]] et [[cuivre]] [[natif]], et dont la puissance moyenne est de 0,30 m, a été exploité sur 250 m de hauteur et 45 m de largeur. La teneur variait de 10 % de cuivre à la cote 2 453, à 3 % à la cote 2 241 (teneur moyenne du tout venant : 5 %).<br>
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L'excès de soude des minéraux de la gangue et les inclusions de tellurures et de [[stannite]] dans la [[bornite]] suggèrent fortement une origine [[volcan]]ique de la minéralisation.<br>
Enfin, il convient de souligner, car cela est assez peu courant en France, et mérite de l'être, la présence du cuivre natif, dont quelques échantillons, constitués de plaques, sont conservés en collection…
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Enfin, il convient de souligner, car cela est assez peu courant en France, et mérite de l'être, la présence du cuivre [[natif]], dont quelques échantillons, constitués de plaques, sont conservés en collection…
  
 
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Version actuelle datée du 10 janvier 2021 à 13:59

Saint Véran
[[Image:‎|interrogation.jpg}}|250px]]
Légende
Situation Queyras, Hautes Alpes
Ville la plus proche Briançon
Région Provence
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès Les installations sont traversées (dans leur partie basse) par une route carrossable.
Type d'accès Accès partiellement possible, mais prélèvements interdits.
Temps de visite nécessaire
Voir

Le gîte de Saint-Véran est situé dans la zone des schistes lustrés à 6 km à l'est du village de St-Véran dans le massif du Queyras, Hautes-Alpes, dans l'étroite vallée qui fait communiquer le Haut Queyras avec l'Italie par le col de St Véran.

  • Historique :

Les premières exploitations, par les mineurs chalcolithiques, s'effectuaient par tranchées à ciel ouvert, attaquées au feu, et dans des galeries souterraines éclairées par des torches, à l'aide de maillets à gorge pesant de 1 à 4 kg, de pics en éclogite et sur cheville osseuse de corne de chèvre. Trois sites de surface liés à cette exploitation préhistorique sont connus en contrebas de la mine. À la Cabane des Clausis, à 2 260 m d'altitude, un atelier de préparation et de réduction du minerai a été fouillé et dégagé sur environ 300 m2 ; il montre une table de broyage en serpentinite, un four de grillage et divers restes attestant de cette antique activité…

Les premiers travaux modernes sont antérieurs au 13ème siècle. La concession des Clousis, qui renferme le gîte, a été accordée en 1908, mais son exploitation n'a été activement conduite que de 1929 à 1931 et de 1939 à 1944.

  • Descriptif :

La minéralisation - essentiellement constituée de sulfure de cuivre (bornite contenant de 45 à 55 % de cuivre) - est incluse dans un niveau plurimétrique de cipolin et de quartzite à riébeckite et au contact des schistes lustrés. Elle se présente sous forme de lentilles intercalées entre quartzites et schistes. Le mur est constitué de serpentinite laminée talcifiée. L'ensemble cipolin-quartzite à riebeckite et serpentinite représente la partie supérieure d'une série ophiolitique. Cette quartzite provient vraisemblablement de la transformation d'une roche silicieuse d'origine exhalative.
Un indice du même type, situé à proximité, montre sous le quartzite à riébeckite une minéralisation stratiforme de pyrite et chalcopyrite dans des prasinites.
La minéralisation est répartie dans une série de lentilles irrégulièrement distribuées dont l'enveloppe définit une colonne de direction nord, plongeant vers l'ouest, la section diminuant progressivement avec la profondeur.
Le minerai, constitué essentiellement de bornite, malachite, azurite et cuivre natif, et dont la puissance moyenne est de 0,30 m, a été exploité sur 250 m de hauteur et 45 m de largeur. La teneur variait de 10 % de cuivre à la cote 2 453, à 3 % à la cote 2 241 (teneur moyenne du tout venant : 5 %).
La production cumulée est estimée à 20 000 tonnes de minerai qui ont fourni 2 500 tonnes de concentré soit 1 000 tonnes de métal.

  • Minéraux :

Le minerai principal est la bornite souvent accompagnée de magnétite. La chalcopyrite est rare et la pyrite très rare. En outre, presque tous les échantillons de bornite montrent des inclusions de tellurures (Hg Te, Pb Te, et Ag2 Te).
Ces minéraux sont disséminés entre les grains de quartz, albite, riébeckite et ægirine qui constituent la gangue.
L'excès de soude des minéraux de la gangue et les inclusions de tellurures et de stannite dans la bornite suggèrent fortement une origine volcanique de la minéralisation.
Enfin, il convient de souligner, car cela est assez peu courant en France, et mérite de l'être, la présence du cuivre natif, dont quelques échantillons, constitués de plaques, sont conservés en collection…


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