Carte géologique

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Une carte géologique est une carte sur laquelle sont figurés les terrains géologiques affleurant et du sous-sol (terrains cachés par une faible épaisseur de formations superficielles récentes) ; il est fait abstraction des sols, et souvent également, s'ils sont peu épais - ou si le fait de les figurer masquerait des stuctures ou particularités intéressantes - des dépôts quaternaires.
Les terrains sont, en général, représentés par une couleur selon leur âge géologique lorsqu'on le connaît (cas, généralement, des terrains sédimentaires) ou selon leurs caractères pétrographiques (cas, généralement, des terrains magmatiques et métamorphiques). Les indices et gisements fossilifères, les failles, les filons, les lieux d'exploitation (mines, carrières, etc.) sont généralement figurés au moyens de signes conventionnels.

Le géologue, utilise comme base une carte géographique normale - ou carte topographique (type IGN, de nos jours, État-major, naguère, etc.), et porte en surcharge sur cette base, les couleurs des différents terrains rencontrés et autres signes conventionnels. Un cartouche donne toutes les indications utiles (correspondance des couleurs conventionnelles, notations précisant l'âge, et/ou la nature de la roche), et, parfois, comporte également des coupes interprétatives.

Chaque feuille est accompagnée d'une " notice ", commentaire qui donne des précisions sur :

  • Une première ébauche de carte géologique de la France fut réalisée en 1746, par Jean-Étienne Guettard ; mais il faut attendre 1841 pour voir apparaître la première carte géologique de France réalisée à l'échelle 1/500 000e en six feuillet par deux ingénieurs des mines : Armand Dufrénoy et Jean-Baptiste Élie de Beaumont. À partir de 1868, Napoléon III crée le Service de la Carte Géologique. Le Service de la Carte Géologique et le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières) se regroupent en 1968.
  • Aujourd'hui, la quasi-totalité de la France a été cartographiée au 1/50 000, et le BRGM se lance dans la couverture du territoire à une échelle intermédiaire plus régionale (1/250 000). Par le passé, on a connu des feuilles à l'échelle 1/80 000, d'autres à 1/350 000, et même 1/1 000 000…
    Le BRGM, basé à Orléans, possède une des plus grandes cartothèques géologiques du monde. Parallèlement, le BRGM informatise ces cartes sous la forme de SIG et les met gratuitement à disposition sur internet par le biais du portail infoterre : http://infoterre.brgm.fr/ .

Règles générales appliquées aux notations, et exemples :

  • Formations superficielles quaternaires : désignées par des majuscules, F (= alluvions fluviatiles) ; Gl (= dépôts glaciaires) ; etc. ;
  • Formations sédimentaires : désignées par des minuscules rappelant le système ou l'époque, j (= Jurassique), c (= Crétacé), e (= Éocène), etc. ;
    • Subdivisions : exemple, Éocène et ses subdivisions - de bas en haut - = e1, e2, e3, e4, e5, e6, e7 ;
    • Subdivisions plus fines : e1a, e1b, … ;
    • Couches groupées : e3-2 (= e3 + e2) ; e2 - e6 (= ensemble des couches e2 à e6 incluse)
    • Distinction de faciès au sein d'une même division chronologique par ajout de minuscule : n4 (= Barrémien), n4u (= Barrémien à faciès urgonien) ;
  • Roches magmatiques : désignées par des lettres de l'alphabet grec ;
  • Roches métamorphiques : désignées par des lettres de l'alphabet grec.


Carte géol.jpg
carte géologique de la france (BRGM).

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