La Pointe du Payré

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Sujet en cours de réalisation

Promenade géologique à la Pointe du Payré



Située sur la commune de Jard-sur-Mer en Vendée, la pointe du Payré est un site incontournable pour les amateurs de Géologie.
Le site est non seulement remarquable au point de vue géologique mais aussi pour l'ensemble de ses richesses naturelles. C'est pourquoi cette zone (ainsi d'ailleurs qu'une bonne partie de la région côtière du secteur) fait partie depuis 2009 du programme Natura 2000.
Pour plus d'informations sur Natura 2000 : http://vendee.lpo.fr/afficherpage?sous_categorie=23&numero=4

La multiplicité des habitats et des espèces remarquables confère à cette zone une valeur patrimoniale exceptionnelle. Elle a d'ailleurs fait l'objet d'un inventaire ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique).
voir : http://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/520005781/tab/commentaires?lg=en


Carte générale situant la zone de la Pointe du Payré


Pour rejoindre le site, prendre à Partir de Jard-sur-Mer, la direction Ouest vers l'abbaye Royale du Lieu-Dieu, puis, au-delà jusqu'au terminus de la route. Abbaye du Lieu-Dieu : http://rgilles.chez-alice.fr/page12.html

Un grand parking permet d'y laisser son véhicule. Un chemin de quelques centaines de mètres mène à la plage de la Mine.

Petit rappel !


Quand on arrive à la plage, on part à droite, donc vers l'ouest nord-ouest.

Vue générale vers la Pointe du Payré (coté Ouest)
Vue générale vers l'Est

Une petite carte pour situer les éléments du début de la promenade :

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  • Flèche rouge : chemin du parking vers la plage
  • Ellipse jaune : la mine de Jard
  • Ellipse rose : zone minéralisée
  • Carré rouge : c'est de là qu'ont été photographiés les panoramas précédents, l'un vers l'ouest, l'autre vers l'est.


Aussitôt quittés la plage, nous découvrons en haut de falaise les haldes des anciens travaux d'exploitation de la mine de Jard (ou mine Saint-Nicolas).

Haldes de l'ancienne mine Saint-Nicolas

Peu de documents permettent de reconstituer l'histoire minière du lieu. Peut-être que des travaux anciens eurent lieu ici (on parle du 17ème siècle) mais il est certain que dans les années 1906-1909 eurent lieu quelques prospections peu importantes pour exploiter la pyrite de fer. Un puits de 3 mètres de diamètre sur 14,50 mètres fut réalisé à 20 mètres du bord de la falaise. Le minerai titrait 32% de fer avec quelques traces de plomb, cuivre, zinc, arsenic, antimoine.
En 1913, un dénommé Sicot, prospecteur à Saint Laurs (79), réalisa une exploitation éphémère pour exploiter de la galène argentifère (dans une gangue de barytine). Quelques travaux de surface seulement eurent lieu. Une demande de concession fut même déposée par la suite mais elle ne fut pas accordée.
Pour évaluer l'intérêt potentiel du site, une campagne de sondages (20 sondages percutants à 50 mètres de profondeur) fut même réalisée par le BRGM en février 1984. La présence de plomb, argent, zinc, barytine fut décelée dans les échantillons mais le site semble peu prometteur.

Dans les broussailles, non loin des haldes il est encore possible de détecter l'entrée d'une ancienne galerie.

Entrée d'une ancienne galerie
Entrée d'une ancienne galerie



Avant de poursuivre notre promenade, un CONSEIL : si la ballade vous intéresse, il faut la faire par le bas de la falaise, le long de la mer !
Mais ATTENTION, la mer à marée haute rejoint la falaise en plusieurs endroits ; donc, ne faire cette sortie qu'à marée basse ou descendante (le mieux!) et compter environ trois heures pour rejoindre le bout de la pointe, si vous voulez vous donnez la peine d'observer et d'échantillonner.
Une fois lancé sur la plage vers la pointe, très peu d'endroits permettent de remonter en haut de la falaise ! De même si on commence la promenade par le haut, peu d'endroits permettent de redescendre facilement sur la plage ! De plus, circulation en haut de la falaise=DANGER, éboulements possibles ! Donc, respectons le site et soyons prudents lorsque nous longeons le bas de la falaise !

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Pour comprendre l'intérêt de la pointe du Payré il faut replacer ce lieu géologiquement !
On est ici à la limite entre le socle hercynien (massif armoricain-vendéen) plissé au nord et la couverture sédimentaire septentrionale du bassin aquitain au sud. Et on peut suivre ici sur plusieurs kilomètres le contact (discordance) entre les couches sédimentaires au-dessus (déposées lors de la transgression début Jurassique) et le socle ancien en-dessous !
Ces différentes structures vont être développées ici.


En quittant la plage on rencontre à droite, tout à fait en haut de plage, sur une cinquantaine de mètres, des couches sédimentaires liasiques (calcaires marneux grisâtres). Ces couches, bien stratifiées, subhorizontales, datant du Pliensbachien, sont assez riches en fossiles !
Notons que ces couches sont beaucoup plus présentes de l'autre coté de la plage !

Couches du Plienbachien


Quelques fossiles : Pseudopecten aequivalvis

Pseudopecten aequivalvis
Pseudopecten aequivalvis


et des rostres de Belemnites en abondance :

Rostres de Belemnites
Rostres de Belemnites


En dessous de cette couche de Pliensbachien, se trouvent les premiers dépôts de lias, posés directement sur le socle hercynien érodé !
Ces couches de lias sont, selon les endroits, plus ou moins silicifiés et minéralisés ! Sur les rochers de l'estran, formés de lias silicifié, la présence de barytine blanchâtre est très nette.
Comme on peut l'observer un peu partout le long de la côte (Le Veillon, La Mine des Sards, La Baie de Cayola etc...), c'est ce lias silicifié qui est à l'origine des galets présents en abondance sur les plages.

Zone silicifiée avec barytine découverte à marée basse

La barytine est omniprésente tout le long de cette sortie !
Dans le lias (silicifié ou non) bien sûr, mais aussi dans des filons du socle comme nous le verrons plus tard ! Généralement massive, elle peut se rencontrer souvent en crêtes ou en pompons blanchâtres à crème. La présence d'oxyde fer fer la teinte fréquemment en rouille ! Les pompons de barytine font environ 1 à 2 cm ! La taille parait assez constante dans tout le lias silicifié.
Quelques photos de la barytine du lias :

Jard barytine 1.jpg
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Jard barytine 2.jpg


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Parfois de petites géodes apparaissent dans les galets de lias silicifié ce qui laisse augurer des découvertes possibles plus intéressantes ! Ces galets sont très durs à casser cependant.
Exemple d'une géode barytine quartz :

Géode de barytine avec cristaux de quartz
Géode de barytine avec cristaux de quartz et de fluorine


Dans les bancs de lias silicifié, outre la barytine abondante et le quartz fréquent, on peut souvent mettre à jour de petites zones de fluorine (petites géodes ou petits placages). Souvent inclus dans la barytine il arrive qu'on puisse observer la présence de petits cristaux bien formés. Ce sont des cristaux blanchâtres, jaune pâle à jaune clair dont la taille dépasse rarement quelques millimètres.
Quelques photos de fluorine (associée à la barytine) :

Jard fluorine 1.jpg
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Jard fluorine 3.jpg



Jard fluorine 4.jpg
Jard fluorine barytine.jpg
Jard fluorine barytine 1.jpg


Outre la barytine,le quartz et la fluorine, en se promenant à marée basse, on peut observer une abondance de pyrite ! Polie et usée par la mer, cela donne des surfaces brillantes argentées.
Il y en a sur des centaines de mètres carrés.
Elle est souvent associée à des filons de barytine massive.