Chaliac

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Concession de Chaliac
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Légende
Situation Ardèche
Ville la plus proche
Région
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès .
Type d'accès
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Cette concession est située sur les communes de Flaviac et Saint-Julien-en-Saint-Alban.


  • Historique :

Il s’agit d’une concession instituée pour le plomb, antimoine, zinc, cuivre et autres métaux, par décret du 18 août 1890 sur 2.510 ha au profit de M. Hyppolite Radisson, ingénieur civil domicilié à Privas ; H. Radisson a été ingénieur et directeur de la mine de fer d’Ougney dans le Jura, puis dans les Pyrénées puis à la mine de fer de Veyras. Les capitaux nécessaires sont familiaux. La superficie a été portée à 2.560 ha par le décret du 15 juin 1891. En juillet 1894, la société Vieille Montagne prend la succession de M. Radisson. Elle appartient en 1896 à la société métallurgique et minière des Cévennes,. Elle est vendue le 22 novembre 1928 à la compagnie des mines de Malons (décret du 5 juillet 1930). La renonciation est obtenue par décret du 3 février 1934.

La concession de Chaliac couvre les terrains primitifs qui séparent les rivières d’Eyrieux et de l’Ouvèze dans leur cours inférieur. Ces terrains composés de micaschistes sont traversés par de nombreux massifs granitiques. Le plus importants de ceux-ci est formé d’un porphyroïde gris contient le filon de Chaliac que lequel ont porté au début les travaux de recherche les plus importants puis tous les travaux d’exploitation. Dans la partie sud-est de la concession une grande faille délimite les terrains éruptifs contre lesquels se trouve redressé l’Oxfordien. Dans l’angle Sud-Ouest la concession de Chaliac se superpose à celles de Flaviac et à celle de La Voulte.
En fait, la concession de Chaliac présente plusieurs filons parallèles :
- les affleurements de Charderie et de Pargirand , signalés comme cuivreux et qui ont fait l’objet de recherches avant 1890

- le filon de Malleval qui contient le filon de Chaliac, déjà cité, le filon de Combechaude et le filon Alice

- le filon Juliette à 1 km au nord de Chaliac. (St Julien en st Alban)

Les premiers indices de minéralisation signalés portent sur 3 filons d’antimoine sulfuré situés dans le ruisseau de Servouen, près de Lagarde, commune de Rampon, au nord-est de Chaliac. Ces filons auraient donné lieu à une exploitation très ancienne car en 1854, on signalait à proximité les restes d’un four qui avait dû servir au traitement du minerai.
De 1854 à 1889 quelques recherches sont effectuées sur un filon au voisinage de Chaliac sur les affleurements cuivreux de Charderie et Pargirand. Mais en 1889 les travaux les plus importants sont concentrés sur le filon Juliette qui présente un affleurement quartzeux de 3 km de long entre le ruisseau de Vendèze à l’Est et le ruisseau de Lagau à 1 km au nord de Chaliac. La puissance du filon est de 1 m à 1,50 m, sa minéralisation consiste en blende et galène dans une gangue de quartz assez pyriteuse, le pendage est presque vertical. Les travaux exécutés à l’ouest du ruisseau de Vendèze, le long de son petit affluent, l’Erries, comprennent 3 niveaux : un niveau de base, un niveau intermédiaire à 105 m au dessus et un niveau supérieur à 130 m au dessus du niveau de base, dit niveau Juliette. Dans les niveaux Intermédiaire et Juliette, le filon a été reconnu sur une centaine de mètres en direction et accuse une puissance utile d’environ 15 cm. La teneur moyenne du minerai est de 14,8 % de zinc, 4,5 % de plomb et 80 grammes d’argent à la tonne de plomb. Toujours en 1889, dans le ravin de Lagau, à l’ouest des maisons de Malleval, se trouvent des vestiges d’anciennes exploitations antérieures à l’usage de la poudre. Il s’agit du filon dit de Malleval de 50 cm de puissance à gangue quartzeuse et de minéralisation constituée de galène à grains fin et de pyrite. La puissance utile de ce filon est de 2 à 3 cm. A 40 m un filon parallèle plus épais a fait également l’objet d’une exploitation très ancienne alimentant une fonderie sur place. Les travaux entrepris en 1889 ont consisté à déblayer les anciennes exploitations pour les reprendre.
D’importants travaux y ont été effectués de 1890 à 1908 où l’on a dépilé 72.000 m² le filon pour en extraire 205.000 tonnes de minerai brut à 10 % de plomb, et 24.360 tonnes de lavés titrant 50 à 65% de plomb avec 750 à 925 grammes d’argent à la tonne de plomb. En 1890-91, les travaux portent exclusivement sur les filons Juliette et Malleval que le concessionnaire tente d’atteindre par un TB. Une première laverie a été emportée en septembre 1890 par une inondation de l’Ouvèze et les travaux sont mis en veille par le concessionnaire qui se concentre sur son autre concession, St Cierge la Serre. En 1892 on abandonne les travaux du filon Juliette après y avoir exécuté 700 m de galeries en direction et 79 m de montages.
En 1893 le concessionnaire avait énergiquement entrepris l’exploration dans les vieux travaux du filon de Malleval dès qu’il eut réussi par un TB suivi d’une descenderie à sortir de vieux travaux. Encouragé par la découverte, il ouvrit immédiatement une nouvelle descenderie partant du jour dans les vieux remblais. Après la reprise de la concession en août 1894, Vieille Montagne entreprend de continuer l’approfondissement de la descenderie, mais le fonçage dans les anciens travaux qui donne des venues d’eau considérables. On atteignit cependant le minerai vierge. L’abandon des travaux date de septembre 1914 par suite de l’épuisement des zones exploitables.

  • Minéraux

galène, barytine , stibnite ....



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