Chaliac : Différence entre versions

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| Situation= Ardèche
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| Situation= Flaviac et Saint-Julien-en-Saint-Alban, Ardèche
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Cette concession est située sur les communes de  Flaviac et Saint-Julien-en-Saint-Alban.
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<b>Chaliac</b> : Cette concession est située sur les communes de  Flaviac et Saint-Julien-en-Saint-Alban.
  
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*Historique : Il s’agit d’une [[concession]] instituée pour [[plomb]], [[antimoine]], [[zinc]], [[cuivre]] et métaux connexes, par décret du 18 août 1890 sur 2 510 hectares au profit de M. Hyppolite Radisson, ingénieur civil domicilié à Privas ; H. Radisson a été ingénieur et directeur de la mine de fer d’Ougney dans le Jura, puis dans les Pyrénées, puis à la mine de fer de Veyras. Les capitaux nécessaires sont familiaux. La superficie a été portée à 2 560 ha par le décret du 15 juin 1891. En juillet 1894, la <i>Société Vieille Montagne</i> prend la succession de M. Radisson. La concession appartient en 1896 à la <i>société métallurgique et minière des Cévennes</i>. Elle est vendue le 22 novembre 1928  à la <i>compagnie des mines de Malons</i> (décret du 5 juillet 1930).<br>La renonciation est obtenue par décret du 3 février 1934.
  
*Historique :  
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*Cadre géologique : La concession de Chaliac couvre les terrains primitifs qui séparent les rivières d’Eyrieux et de l’Ouvèze dans leur cours inférieur. Ces terrains, composés de [[micaschiste]]s, sont traversés par de nombreux massifs granitiques. Le plus importants de ceux-ci est formé d’un porphyroïde gris contient le [[filon]] de Chaliac sur lequel ont porté, au début, les travaux de recherche les plus importants, puis tous les travaux d’exploitation. Dans la partie sud-est de la concession une grande [[faille]] délimite les terrains [[éruptif]]s contre lesquels se trouve redressé l’[[Oxfordien]]. Dans l’angle Sud-Ouest la concession de Chaliac se superpose à celles de Flaviac et à celle de La Voulte.<br>En fait, la concession de Chaliac présente plusieurs filons parallèles :
Il s’agit d’une concession instituée pour le plomb, antimoine, zinc, cuivre et autres métaux, par décret du 18 août 1890 sur 2.510 ha au profit de M. Hyppolite Radisson, ingénieur civil domicilié à Privas ; H. Radisson a été ingénieur et directeur de la mine de fer d’Ougney dans le Jura, puis dans les Pyrénées puis à la mine de fer de Veyras. Les capitaux nécessaires sont familiaux. La superficie a été portée à 2.560 ha par le décret du 15 juin 1891. En juillet 1894, la société Vieille Montagne prend la succession de M. Radisson. Elle appartient en 1896 à la société métallurgique et minière des Cévennes,. Elle est vendue le 22 novembre 1928  à la compagnie des mines de Malons (décret du 5 juillet 1930).
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::- les affleurements de <i>Charderie</i> et de <i>Pargirand</i>, signalés comme cuivreux et qui ont fait l’objet de recherches avant 1890,
La renonciation est obtenue par décret du 3 février 1934.
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::- le filon de <i>Malleval</i> qui contient les filons <i>de Chaliac</i> (déjà cité), <i>de Combechaude</i> et <i>Alice</i>,
 
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::- le filon <i>Juliette</i> à 1 km au nord de Chaliac. (St Julien-en-St-Alban).<br>
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:Les premiers indices de minéralisation signalés portent sur 3 filons d’antimoine sulfuré situés dans le ruisseau de Servouen, près de Lagarde, commune de Rampon, au nord-est de Chaliac. Ces filons auraient donné lieu à une exploitation très ancienne car en 1854, on signalait à proximité les restes d’un [[four]] qui avait dû servir au traitement du [[minerai]].<br>De 1854 à 1889 quelques recherches sont effectuées sur un filon au voisinage de Chaliac sur les affleurements cuivreux de <i>Charderie</i> et <i>Pargirand</i>.Mais en 1889 les travaux les plus importants sont concentrés sur le filon <i>Juliette</i> qui présente un affleurement [[quartz]]eux de 3 km de long entre le ruisseau de Vendèze à l’Est et le ruisseau de Lagau à 1 km au nord de Chaliac. La puissance du filon est de 1 m à 1,50 m, sa minéralisation consiste en sphalérite et galène dans une gangue de quartz assez pyriteuse, le [[pendage]] est presque vertical. Les travaux exécutés à l’ouest du ruisseau de Vendèze, le long de son petit affluent, l’Erries, comprennent 3 niveaux : un niveau de base, un niveau intermédiaire à 105 m au-dessus et un niveau supérieur à 130 m au-dessus du niveau de base, dit <i>niveau Juliette</i>. Dans les niveaux <i>Intermédiaire</i> et <i>Juliette</i>, le filon a été reconnu sur une centaine de mètres en direction et accuse une puissance utile d’environ 15 cm. La teneur moyenne du minerai est de 14,8 % de zinc, 4,5 % de plomb et 80 grammes d’argent à la tonne de plomb. <br>Toujours en 1889, dans le ravin de Lagau, à l’ouest des maisons de Malleval, se trouvent des vestiges d’anciennes exploitations antérieures à l’usage de la poudre. Il s’agit du filon dit <i>de Malleval</i>, de 50 cm de puissance à gangue quartzeuse et de minéralisation constituée de galène à grains fin et de pyrite. La puissance utile de ce filon est de 2 à 3 cm.<br> A 40 m un filon parallèle plus épais a fait également l’objet d’une exploitation très ancienne alimentant une fonderie sur place. Les travaux entrepris en 1889 ont consisté à déblayer les anciennes exploitations pour les reprendre.<br>D’importants travaux y ont été effectués de 1890 à 1908 où l’on a dépilé 72 000 m² le filon pour en extraire 205 000 tonnes de minerai brut à 10 % de plomb, et 24 360 tonnes de lavés titrant 50 à 65 % de plomb avec 750 à 925 grammes d’argent à la tonne de plomb. Les bénéfices de la société ont été importants. En 1906, elle produit 4 000 tonnes de lavés rapportant 1,1 million de francs pour 650 000 francs de dépenses. L’exploitation a été poursuivie jusqu’en 1914, date d’arrêt des travaux.  Les gains d’exploitation ont été estimés à plus de 3 millions de francs entre 1898 et 1908 et de 2,5 millions de francs officiellement déclarés entre 1909 et 1914.<br>En 1890-91, les travaux portent exclusivement sur les filons Juliette et Malleval que le concessionnaire tente d’atteindre par un [[travers-banc]]. Une première laverie a été emportée en septembre 1890 par une inondation de l’Ouvèze et les travaux sont mis en veille par le concessionnaire qui se concentre sur son autre concession, St-Cierge-la-Serre. En 1890, les travaux n’occupent que 9 ouvriers. En 1892 on abandonne les travaux du filon Juliette après y avoir exécuté 700 m de [[galerie]]s en direction et 79 m de montages.<br>En 1893 le concessionnaire avait énergiquement entrepris l’exploration dans les vieux travaux du filon de Malleval dès qu’il eut réussi, par un travers-banc suivi d’une [[descenderie]], à sortir de vieux travaux. Encouragé par la découverte, il ouvrit immédiatement une nouvelle descenderie partant du jour dans les vieux remblais. Elle fut foncée sur une longueur de 55 m. Cette nouvelle attaque était épuisée par deux pulsomètres à étages, mais devant l’importance des eaux les travaux furent suspendus en fin d’année. Les travaux occupaient en dernier lieu 17 ouvriers.<br>Après la reprise de la concession en août 1894, <i>Vieille Montagne</i> entreprend de continuer l’approfondissement de la descenderie, mais le fonçage dans les anciens travaux donne des venues d’eau considérables. On atteignit cependant le minerai vierge. Vieille Montagne installe une pompe de fond type Galland pouvant suffire à une venue d’eau de 20 m<sup>3</sup>/h. Un treuil Galland de 10 à 12 cv  servait au sortage des déblais. Fin 1894, les travaux de la mine de Chaliac occupaient 22 ouvriers dont 15 à l’intérieur. La galerie inférieure du puits incliné dirigée vers l’ouest a été poussée en direction sur une quarantaine de mètres.<br>Le 1er niveau à 75 m du jour a été poursuivi vers l’est ; dans cette galerie en direction on a trouvé le filon assez bien minéralisé sur quelques points, mais presque stérile sur d’autres. A 110 m du puits on a rencontré une [[faille]] qui a rejeté le filon à une quinzaine de mètres vers le nord ; après quelques tâtonnements il a été retrouvé dans des conditions satisfaisantes. On l’a suivi en direction pendant une dizaine de mètres. A ce moment l’insuffisance des moyens d’extraction et d’épuisement s’est de nouveau fait sentir et les travaux ont été complètement suspendus sur ce point à la date du 5 juin 1895. <br>Avant de décider d'entreprendre le grand travers-banc de 1 100 m, qui devait avoir son origine à  128 m en contrebas du point le plus bas de la descenderie de Malleval, la société de la Vielle Montagne a voulu tenter encore quelques travaux de reconnaissance sur les gisements de la concession de Chaliac et, en particulier, sur le filon de Malleval. À cet effet, elle a entrepris deux attaques sur ce même filon, l’un à l’Est et l’autre à l’ouest du hameau de Malleval. Ces attaques ont été poussées respectivement à 60 et 74 m de longueur. Ces travaux, qui ont suivi continuellement le filon, ne l’on trouvé que médiocrement minéralisé. Une autre recherche avait également été entreprise sur le prolongement du filon Juliette au quartier dit <i>Tirchy</i>. Elle a consisté en un travers-banc de 58 m de long qui a recoupé le filon avec une puissance de 3 m et sur un point où sa minéralisation en sphalérite avec mouches de galène était très satisfaisante. On l’a suivi en direction à droite et à gauche du travers-banc sur une longueur totale de 47 m. Aux deux fronts de taille, la minéralisation s’étant sensiblement réduite, ces recherches ont été abandonnées le 17 novembre. Cette décision a été prise à la suite d’un essai sur la teneur du minerai qui n’a pas donné de résultat pouvant permettre une exploitation rémunératrice. Tout le minerai extrait à Malleval et Tirchy se trouve sur le carreau de la mine ; ce n’est d’ailleurs qu’un minerai de [[bocard]] dont la teneur peut être évaluée entre 12 et 15 %. Au moment de l’abandon des travaux de Chaliac, la mine occupait 17 ouvriers dont 14 à l’intérieur.<br>Les travaux de la descenderie furent cependant interrompus par la <i>société métallurgique et minière des Cévennes</i> qui décida le creusement d’une grande galerie d’écoulement de 1 334 mètres de long. Ces travaux sont entrepris le 16 novembre 1896 ; ils comprennet le percement d’un travers-banc qui rencontre le filon et plusieurs galeries d’avancement. Cette galerie doit rejoindre l’aval-pendage du gîte à 60 m en contrebas des anciens travaux. L’avancement de cette galerie se fait au moyen de 2 perforatrices électriques Dulait-Forget à percutions (400 coups/mn) donnant un avancement moyen de 5 cm/mn. La galerie a été attaquée en 3 points, dans le ravin de Lagau cote 187 et par deux petits puits dont (puits Lagau) un, vers le milieu de galerie, foré depuis le jour, de 53 m de profondeur dont le fonçage a débuté le 7 janvier 1897. En 1897, 14 ouvriers étaient occupés aux divers chantiers. A l’autre bout, la galerie a recoupé le filon dit <i>Chaliac</i> le 12 mai 1899.<br>En 1900, aucun dépilage n’avait encore eu lieu. Le minerai contient 700 g à 1 kg d’argent par tonne. Il y a 4 chantiers en activité à 3 ouvriers et à 3 postes. Deux chantiers sont aérés par ventilateurs électriques 200 V. A l’extérieur il y a une laverie rudimentaire. Les effectifs étaient de 80 personnes, dont 54 au fond et 26 à l’extérieur dont 4 jeunes de 14 à 16 ans et 3 de 16 à 18 ans.<br>La mine débouche par un travers-banc qui recoupe le filon à 1 500 m du jour. A partir de ce travers-banc sont creusés des avancement vers l’Est et vers l’Ouest. L’avancement Ouest à 317 m du travers-banc présente une minéralisation sur 80 cm d’épaisseur. L’avancement Est qui est à 163 m présente une minéralisation de galène de 50 cm de puissance. Les effectifs sont de 77 personnes dont 50 au fond. Le 2 mars 1900, l’ingénieur des mines note dans son rapport que des cheminées ont été mises en communication avec les anciens travaux Radisson à 44 m au-dessus de la galerie n°1, cote 231. A cette date, le nombre d’ouvriers de la mine est de 52 au fond dont 46 piqueurs, 4 boiseurs et deux rouleurs. Le travail est divisé en 3 postes de 8 heures. On installe la laverie et un bâtiment administratif.<br>Les effectifs qui étaient de 43 ouvriers au fond en 1901 et 51 au jour passent en 1906 à 231 au fond et 98 au jour.<br>Une laverie est mise en service au début 1902 ; elle fournit 9 tonnes de minerai marchand par jour. Les effectifs sont 142 ouvriers dont 73 au fond.<br>De 1890 à 1908 on a creusé 5 407 m de galeries, 2 452 m de cheminées, et dépilé 72 840 m² qui ont permis la production de 204 867 tonnes de minerai brut à 10 % de plomb et 24 360 tonnes de lavés à 50-65 % de plomb avec 750 à 925 grammes d’argent à la tonne de plomb.<br>Le filon de Chaliac a été exploité sur environ 700 mètres en direction et 150 mètres en [[amont pendage]] de la galerie principale d’accès. De 1909 à 1914 le personnel est en moyenne de 60 ouvriers fond et 150 au jour. On creusa pendant cette période 2 110 m de galeries, et 580 m² furent dépilés. Les comptes furent à peu près équilibrés. L’abandon des travaux date de septembre 1914 par suite de l’épuisement des zones exploitables.
La concession de Chaliac couvre les terrains primitifs qui séparent les rivières d’Eyrieux et de l’Ouvèze dans leur cours inférieur. Ces terrains composés de micaschistes sont traversés par de nombreux massifs granitiques. Le plus importants de ceux-ci est formé d’un porphyroïde gris contient le filon de Chaliac que lequel ont porté au début les travaux de recherche les plus importants puis tous les travaux d’exploitation. Dans la partie sud-est de la concession une grande faille délimite les terrains éruptifs contre lesquels se trouve redressé l’Oxfordien. Dans l’angle Sud-Ouest la concession de Chaliac se superpose à celles de Flaviac et à celle de La Voulte.<br>
 
En fait, la concession de Chaliac présente plusieurs filons parallèles :<br>
 
- les affleurements de Charderie et de Pargirand , signalés comme cuivreux et qui ont fait l’objet de recherches avant 1890 <br>
 
 
 
- le filon de Malleval qui contient le filon de Chaliac, déjà cité, le filon de Combechaude et le filon Alice <br>
 
 
 
- le filon Juliette à 1 km au nord de Chaliac. (St Julien en st Alban)<br>
 
 
 
Les premiers indices de minéralisation signalés portent sur 3 filons d’antimoine sulfuré situés dans le ruisseau de Servouen, près de Lagarde, commune de Rampon, au nord-est de Chaliac. Ces filons auraient donné lieu à une exploitation très ancienne car en 1854, on signalait à proximité les restes d’un four qui avait dû servir au traitement du minerai.<br>
 
De 1854 à 1889 quelques recherches sont effectuées sur un filon au voisinage de Chaliac sur les affleurements cuivreux de Charderie et Pargirand.
 
Mais en 1889 les travaux les plus importants sont concentrés sur le filon Juliette qui présente un affleurement quartzeux de 3 km de long entre le ruisseau de Vendèze à l’Est et le ruisseau de Lagau à 1 km au nord de Chaliac. La puissance du filon est de 1 m à 1,50 m, sa minéralisation consiste en blende et galène dans une gangue de quartz assez pyriteuse, le pendage est presque vertical. Les travaux exécutés à l’ouest du ruisseau de Vendèze, le long de son petit affluent, l’Erries, comprennent 3 niveaux : un niveau de base, un niveau intermédiaire à 105 m au dessus et un niveau supérieur à 130 m au dessus du niveau de base, dit niveau Juliette. Dans les niveaux Intermédiaire et Juliette, le filon a été reconnu sur une centaine de mètres en direction et accuse une puissance utile d’environ 15 cm. La teneur moyenne du minerai est de 14,8 % de zinc, 4,5 % de plomb et 80 grammes d’argent à la tonne de plomb. Toujours en 1889, dans le ravin de Lagau, à l’ouest des maisons de Malleval, se trouvent des vestiges d’anciennes exploitations antérieures à l’usage de la poudre. Il s’agit du filon dit de Malleval de 50 cm de puissance à gangue quartzeuse et de minéralisation constituée de galène à grains fin et de pyrite. La puissance utile de ce filon est de 2 à 3 cm. A 40 m un filon parallèle plus épais a fait également l’objet d’une exploitation très ancienne alimentant une fonderie sur place. Les travaux entrepris en 1889 ont consisté à déblayer les anciennes exploitations pour les reprendre.<br>
 
D’importants travaux y ont été effectués de 1890 à 1908 où l’on a dépilé 72.000 m² le filon pour en extraire 205.000 tonnes de minerai brut à 10 % de plomb, et 24.360 tonnes de lavés titrant 50 à 65% de plomb avec 750 à 925 grammes d’argent à la tonne de plomb.
 
En 1890-91, les travaux portent exclusivement sur les filons Juliette et Malleval que le concessionnaire tente d’atteindre par un TB. Une première laverie a été emportée en septembre 1890 par une inondation de l’Ouvèze et les travaux sont mis en veille par le concessionnaire qui se concentre sur son autre concession, St Cierge la Serre. En 1892 on abandonne les travaux du filon Juliette après y avoir exécuté 700 m de galeries en direction et 79 m de montages.<br>
 
En 1893 le concessionnaire avait énergiquement entrepris l’exploration dans les vieux travaux du filon de Malleval dès qu’il eut réussi par un TB suivi d’une descenderie à sortir de vieux travaux. Encouragé par la découverte, il ouvrit immédiatement une nouvelle descenderie partant du jour dans les vieux remblais.
 
Après la reprise de la concession en août 1894, Vieille Montagne entreprend de continuer l’approfondissement de la descenderie, mais le fonçage dans les anciens travaux qui donne des venues d’eau considérables. On atteignit cependant le minerai vierge.
 
L’abandon des travaux date de septembre 1914 par suite de l’épuisement des zones exploitables.
 
  
 
*Minéraux
 
*Minéraux
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Concession de Chaliac
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Légende
Situation Flaviac et Saint-Julien-en-Saint-Alban, Ardèche
Ville la plus proche Privas
Région Rhône-Alpes
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès .
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir

Chaliac : Cette concession est située sur les communes de Flaviac et Saint-Julien-en-Saint-Alban.

  • Historique : Il s’agit d’une concession instituée pour plomb, antimoine, zinc, cuivre et métaux connexes, par décret du 18 août 1890 sur 2 510 hectares au profit de M. Hyppolite Radisson, ingénieur civil domicilié à Privas ; H. Radisson a été ingénieur et directeur de la mine de fer d’Ougney dans le Jura, puis dans les Pyrénées, puis à la mine de fer de Veyras. Les capitaux nécessaires sont familiaux. La superficie a été portée à 2 560 ha par le décret du 15 juin 1891. En juillet 1894, la Société Vieille Montagne prend la succession de M. Radisson. La concession appartient en 1896 à la société métallurgique et minière des Cévennes. Elle est vendue le 22 novembre 1928 à la compagnie des mines de Malons (décret du 5 juillet 1930).
    La renonciation est obtenue par décret du 3 février 1934.
  • Cadre géologique : La concession de Chaliac couvre les terrains primitifs qui séparent les rivières d’Eyrieux et de l’Ouvèze dans leur cours inférieur. Ces terrains, composés de micaschistes, sont traversés par de nombreux massifs granitiques. Le plus importants de ceux-ci est formé d’un porphyroïde gris contient le filon de Chaliac sur lequel ont porté, au début, les travaux de recherche les plus importants, puis tous les travaux d’exploitation. Dans la partie sud-est de la concession une grande faille délimite les terrains éruptifs contre lesquels se trouve redressé l’Oxfordien. Dans l’angle Sud-Ouest la concession de Chaliac se superpose à celles de Flaviac et à celle de La Voulte.
    En fait, la concession de Chaliac présente plusieurs filons parallèles :
- les affleurements de Charderie et de Pargirand, signalés comme cuivreux et qui ont fait l’objet de recherches avant 1890,
- le filon de Malleval qui contient les filons de Chaliac (déjà cité), de Combechaude et Alice,
- le filon Juliette à 1 km au nord de Chaliac. (St Julien-en-St-Alban).
Les premiers indices de minéralisation signalés portent sur 3 filons d’antimoine sulfuré situés dans le ruisseau de Servouen, près de Lagarde, commune de Rampon, au nord-est de Chaliac. Ces filons auraient donné lieu à une exploitation très ancienne car en 1854, on signalait à proximité les restes d’un four qui avait dû servir au traitement du minerai.
De 1854 à 1889 quelques recherches sont effectuées sur un filon au voisinage de Chaliac sur les affleurements cuivreux de Charderie et Pargirand.Mais en 1889 les travaux les plus importants sont concentrés sur le filon Juliette qui présente un affleurement quartzeux de 3 km de long entre le ruisseau de Vendèze à l’Est et le ruisseau de Lagau à 1 km au nord de Chaliac. La puissance du filon est de 1 m à 1,50 m, sa minéralisation consiste en sphalérite et galène dans une gangue de quartz assez pyriteuse, le pendage est presque vertical. Les travaux exécutés à l’ouest du ruisseau de Vendèze, le long de son petit affluent, l’Erries, comprennent 3 niveaux : un niveau de base, un niveau intermédiaire à 105 m au-dessus et un niveau supérieur à 130 m au-dessus du niveau de base, dit niveau Juliette. Dans les niveaux Intermédiaire et Juliette, le filon a été reconnu sur une centaine de mètres en direction et accuse une puissance utile d’environ 15 cm. La teneur moyenne du minerai est de 14,8 % de zinc, 4,5 % de plomb et 80 grammes d’argent à la tonne de plomb.
Toujours en 1889, dans le ravin de Lagau, à l’ouest des maisons de Malleval, se trouvent des vestiges d’anciennes exploitations antérieures à l’usage de la poudre. Il s’agit du filon dit de Malleval, de 50 cm de puissance à gangue quartzeuse et de minéralisation constituée de galène à grains fin et de pyrite. La puissance utile de ce filon est de 2 à 3 cm.
A 40 m un filon parallèle plus épais a fait également l’objet d’une exploitation très ancienne alimentant une fonderie sur place. Les travaux entrepris en 1889 ont consisté à déblayer les anciennes exploitations pour les reprendre.
D’importants travaux y ont été effectués de 1890 à 1908 où l’on a dépilé 72 000 m² le filon pour en extraire 205 000 tonnes de minerai brut à 10 % de plomb, et 24 360 tonnes de lavés titrant 50 à 65 % de plomb avec 750 à 925 grammes d’argent à la tonne de plomb. Les bénéfices de la société ont été importants. En 1906, elle produit 4 000 tonnes de lavés rapportant 1,1 million de francs pour 650 000 francs de dépenses. L’exploitation a été poursuivie jusqu’en 1914, date d’arrêt des travaux. Les gains d’exploitation ont été estimés à plus de 3 millions de francs entre 1898 et 1908 et de 2,5 millions de francs officiellement déclarés entre 1909 et 1914.
En 1890-91, les travaux portent exclusivement sur les filons Juliette et Malleval que le concessionnaire tente d’atteindre par un travers-banc. Une première laverie a été emportée en septembre 1890 par une inondation de l’Ouvèze et les travaux sont mis en veille par le concessionnaire qui se concentre sur son autre concession, St-Cierge-la-Serre. En 1890, les travaux n’occupent que 9 ouvriers. En 1892 on abandonne les travaux du filon Juliette après y avoir exécuté 700 m de galeries en direction et 79 m de montages.
En 1893 le concessionnaire avait énergiquement entrepris l’exploration dans les vieux travaux du filon de Malleval dès qu’il eut réussi, par un travers-banc suivi d’une descenderie, à sortir de vieux travaux. Encouragé par la découverte, il ouvrit immédiatement une nouvelle descenderie partant du jour dans les vieux remblais. Elle fut foncée sur une longueur de 55 m. Cette nouvelle attaque était épuisée par deux pulsomètres à étages, mais devant l’importance des eaux les travaux furent suspendus en fin d’année. Les travaux occupaient en dernier lieu 17 ouvriers.
Après la reprise de la concession en août 1894, Vieille Montagne entreprend de continuer l’approfondissement de la descenderie, mais le fonçage dans les anciens travaux donne des venues d’eau considérables. On atteignit cependant le minerai vierge. Vieille Montagne installe une pompe de fond type Galland pouvant suffire à une venue d’eau de 20 m3/h. Un treuil Galland de 10 à 12 cv servait au sortage des déblais. Fin 1894, les travaux de la mine de Chaliac occupaient 22 ouvriers dont 15 à l’intérieur. La galerie inférieure du puits incliné dirigée vers l’ouest a été poussée en direction sur une quarantaine de mètres.
Le 1er niveau à 75 m du jour a été poursuivi vers l’est ; dans cette galerie en direction on a trouvé le filon assez bien minéralisé sur quelques points, mais presque stérile sur d’autres. A 110 m du puits on a rencontré une faille qui a rejeté le filon à une quinzaine de mètres vers le nord ; après quelques tâtonnements il a été retrouvé dans des conditions satisfaisantes. On l’a suivi en direction pendant une dizaine de mètres. A ce moment l’insuffisance des moyens d’extraction et d’épuisement s’est de nouveau fait sentir et les travaux ont été complètement suspendus sur ce point à la date du 5 juin 1895.
Avant de décider d'entreprendre le grand travers-banc de 1 100 m, qui devait avoir son origine à 128 m en contrebas du point le plus bas de la descenderie de Malleval, la société de la Vielle Montagne a voulu tenter encore quelques travaux de reconnaissance sur les gisements de la concession de Chaliac et, en particulier, sur le filon de Malleval. À cet effet, elle a entrepris deux attaques sur ce même filon, l’un à l’Est et l’autre à l’ouest du hameau de Malleval. Ces attaques ont été poussées respectivement à 60 et 74 m de longueur. Ces travaux, qui ont suivi continuellement le filon, ne l’on trouvé que médiocrement minéralisé. Une autre recherche avait également été entreprise sur le prolongement du filon Juliette au quartier dit Tirchy. Elle a consisté en un travers-banc de 58 m de long qui a recoupé le filon avec une puissance de 3 m et sur un point où sa minéralisation en sphalérite avec mouches de galène était très satisfaisante. On l’a suivi en direction à droite et à gauche du travers-banc sur une longueur totale de 47 m. Aux deux fronts de taille, la minéralisation s’étant sensiblement réduite, ces recherches ont été abandonnées le 17 novembre. Cette décision a été prise à la suite d’un essai sur la teneur du minerai qui n’a pas donné de résultat pouvant permettre une exploitation rémunératrice. Tout le minerai extrait à Malleval et Tirchy se trouve sur le carreau de la mine ; ce n’est d’ailleurs qu’un minerai de bocard dont la teneur peut être évaluée entre 12 et 15 %. Au moment de l’abandon des travaux de Chaliac, la mine occupait 17 ouvriers dont 14 à l’intérieur.
Les travaux de la descenderie furent cependant interrompus par la société métallurgique et minière des Cévennes qui décida le creusement d’une grande galerie d’écoulement de 1 334 mètres de long. Ces travaux sont entrepris le 16 novembre 1896 ; ils comprennet le percement d’un travers-banc qui rencontre le filon et plusieurs galeries d’avancement. Cette galerie doit rejoindre l’aval-pendage du gîte à 60 m en contrebas des anciens travaux. L’avancement de cette galerie se fait au moyen de 2 perforatrices électriques Dulait-Forget à percutions (400 coups/mn) donnant un avancement moyen de 5 cm/mn. La galerie a été attaquée en 3 points, dans le ravin de Lagau cote 187 et par deux petits puits dont (puits Lagau) un, vers le milieu de galerie, foré depuis le jour, de 53 m de profondeur dont le fonçage a débuté le 7 janvier 1897. En 1897, 14 ouvriers étaient occupés aux divers chantiers. A l’autre bout, la galerie a recoupé le filon dit Chaliac le 12 mai 1899.
En 1900, aucun dépilage n’avait encore eu lieu. Le minerai contient 700 g à 1 kg d’argent par tonne. Il y a 4 chantiers en activité à 3 ouvriers et à 3 postes. Deux chantiers sont aérés par ventilateurs électriques 200 V. A l’extérieur il y a une laverie rudimentaire. Les effectifs étaient de 80 personnes, dont 54 au fond et 26 à l’extérieur dont 4 jeunes de 14 à 16 ans et 3 de 16 à 18 ans.
La mine débouche par un travers-banc qui recoupe le filon à 1 500 m du jour. A partir de ce travers-banc sont creusés des avancement vers l’Est et vers l’Ouest. L’avancement Ouest à 317 m du travers-banc présente une minéralisation sur 80 cm d’épaisseur. L’avancement Est qui est à 163 m présente une minéralisation de galène de 50 cm de puissance. Les effectifs sont de 77 personnes dont 50 au fond. Le 2 mars 1900, l’ingénieur des mines note dans son rapport que des cheminées ont été mises en communication avec les anciens travaux Radisson à 44 m au-dessus de la galerie n°1, cote 231. A cette date, le nombre d’ouvriers de la mine est de 52 au fond dont 46 piqueurs, 4 boiseurs et deux rouleurs. Le travail est divisé en 3 postes de 8 heures. On installe la laverie et un bâtiment administratif.
Les effectifs qui étaient de 43 ouvriers au fond en 1901 et 51 au jour passent en 1906 à 231 au fond et 98 au jour.
Une laverie est mise en service au début 1902 ; elle fournit 9 tonnes de minerai marchand par jour. Les effectifs sont 142 ouvriers dont 73 au fond.
De 1890 à 1908 on a creusé 5 407 m de galeries, 2 452 m de cheminées, et dépilé 72 840 m² qui ont permis la production de 204 867 tonnes de minerai brut à 10 % de plomb et 24 360 tonnes de lavés à 50-65 % de plomb avec 750 à 925 grammes d’argent à la tonne de plomb.
Le filon de Chaliac a été exploité sur environ 700 mètres en direction et 150 mètres en amont pendage de la galerie principale d’accès. De 1909 à 1914 le personnel est en moyenne de 60 ouvriers fond et 150 au jour. On creusa pendant cette période 2 110 m de galeries, et 580 m² furent dépilés. Les comptes furent à peu près équilibrés. L’abandon des travaux date de septembre 1914 par suite de l’épuisement des zones exploitables.
  • Minéraux

galène, barytine, stibnite ....


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