Allotropie
Allotropie (n. f.) (du grec allos, autre, et tropos, matière) : Faculté qu'ont certains corps simples d'exister sous plusieurs formes cristallines ou moléculaires différentes. L'allotropie est l'équivalent du polymorphisme des corps composés. Par exemple, le graphite, le diamant, la lonsdaleite, la chaoite, le fullerène et la nanomousse sont les variétés allotropiques du carbone (les deux premières étant les plus courantes).
Le concept d'allotropie se réfère uniquement aux différentes formes d'un élément au sein de la même phase, ou état, de la matière (solide, liquide, gaz). Les changements de phase d'un élément ne sont pas associés à un changement de forme allotropique. Pour certains éléments, les formes allotropiques peuvent exister dans différentes phases. Par exemple, les deux formes allotropiques de l'oxygène, le dioxygène et l'ozone peuvent exister dans les phases solide, liquide et gazeuse.
Les formes allotropiques d'un élément peuvent souvent avoir des propriétés physiques (couleur, dureté, point de fusion, conductivité électrique et une réactivité chimique) différentes, bien qu'elles ne soient constituées que d'atomes du même élément. Les transformations d'une forme allotropique d'un élément à une autre sont souvent induites par la pression ou la température et certaines formes ne sont stables que sous certaines conditions de température et de pression.
La notion d'allotropie a été élaboré par le célèbre chimiste suédois Jöns Jacob Berzélius.
- Allotropisme (n.m.) : En chimie, particularité pour un corps de pouvoir se présenter sous une forme amorphe et une forme cristalline.
- Allotropique (adj) : Qualifie les corps qui possèdent la particularité de pouvoir se présenter sous une forme amorphe, ou sous une forme cristalline.
- Allotrope (adj) : Qui peut prendre la forme cristalline ou amorphe (pour une substance chimique).
- Allotrope (n.m.) : Forme structurelle différente pour un même élément.
Synonyme : polymorphisme