Les maars de la Haute-Loire : Différence entre versions
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− | Les maars de la Haute-Loire sont aussi assez nombreux. Ce sont des maars basaltiques. Si quelques-uns persistent à l'état de lac (Lac du Bouchet), la plupart ont évolué vers le stade marécageux. On compte d'ailleurs dans la région beaucoup de maars qui ont été exploité pour la tourbe. | ||
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Sa formation résulte, il y a 800 000 ans, d’une explosion phréato-magmatique qui a crée ce vaste cratère de maar. Le lac qui en a résulté, mesurait 100 mètres de profondeur à l’origine, mais les sédiments déposés ultérieurement ont peu à peu ramené sa profondeur à 28 mètres. Les débris de l’éruption phréato-magmatique s’observent en anneaux autour du cratère. | Sa formation résulte, il y a 800 000 ans, d’une explosion phréato-magmatique qui a crée ce vaste cratère de maar. Le lac qui en a résulté, mesurait 100 mètres de profondeur à l’origine, mais les sédiments déposés ultérieurement ont peu à peu ramené sa profondeur à 28 mètres. Les débris de l’éruption phréato-magmatique s’observent en anneaux autour du cratère. | ||
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A l’est de la commune de Saint-Front, ce lac occupe 30 hectares pour 700 mètres de diamètre. Situé à 1236 mètres d’altitude, il est alimenté en permanence par des sources d’eau souterraine et est aussi la source de la Gagne.<br> | A l’est de la commune de Saint-Front, ce lac occupe 30 hectares pour 700 mètres de diamètre. Situé à 1236 mètres d’altitude, il est alimenté en permanence par des sources d’eau souterraine et est aussi la source de la Gagne.<br> | ||
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Situé aussi sur la commune de Landos-La Sauvetat, au sud-ouest du village de Landos, ce maar a 85 hectares de superficie. Le fond de la cuvette est à 1070-1080 mètres d’altitude pour une profondeur de 30 à 40 mètres.<br> | Situé aussi sur la commune de Landos-La Sauvetat, au sud-ouest du village de Landos, ce maar a 85 hectares de superficie. Le fond de la cuvette est à 1070-1080 mètres d’altitude pour une profondeur de 30 à 40 mètres.<br> | ||
Tout comme le maar précédent, le lac de maar d’origine a évolué peu à peu en tourbière. Au nord et au sud-est, s’observent des cônes de scories qui entourent la dépression. Ces cônes de scories sont dissymétriques, ce qui indique qu’ils sont antérieurs à l’explosion du maar qui les a amputés au cours de l’éruption. | Tout comme le maar précédent, le lac de maar d’origine a évolué peu à peu en tourbière. Au nord et au sud-est, s’observent des cônes de scories qui entourent la dépression. Ces cônes de scories sont dissymétriques, ce qui indique qu’ils sont antérieurs à l’explosion du maar qui les a amputés au cours de l’éruption. | ||
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Ce site fut à l’origine (âge présumé : 166 000 ans) un vaste cratère de maar d’environ 1500 mètres de diamètre. Les projections de cette éruption phréato-magmatique sont peu visibles et situées sous les maisons du village actuel de Chaudeyrolles. <br> | Ce site fut à l’origine (âge présumé : 166 000 ans) un vaste cratère de maar d’environ 1500 mètres de diamètre. Les projections de cette éruption phréato-magmatique sont peu visibles et situées sous les maisons du village actuel de Chaudeyrolles. <br> | ||
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− | Ce maar (situé près de Blanzac) est connu pour ses vestiges paléolithiques et ses ossements de grands mammifères. A l’origine, une éruption phréato-magmatique a crée un maar qui a évolué en lac. Sur une ile de ce bassin lacustre, s’est développé un habitat paléolithique dont on a découvert de beaux indices : outils (choppers, éclats, pièces bifaçoïdes, racloirs épais, petits denticulés), empilement de pierres et de gros ossements... ainsi que de nombreux ossements de Mammifères (<em>Ursus deningeri, Mammuthus trogontherii, Cervus acoronatus </em> et bien d’autres). Il devait sans doute s’agir d’un campement de chasseurs occupant ce site sur de courtes durées pendant plusieurs | + | Ce maar (situé près de Blanzac) est connu pour ses vestiges paléolithiques et ses ossements de grands mammifères. A l’origine, une éruption phréato-magmatique a crée un maar qui a évolué en lac. Sur une ile de ce bassin lacustre, s’est développé un habitat paléolithique dont on a découvert de beaux indices : outils (choppers, éclats, pièces bifaçoïdes, racloirs épais, petits denticulés), empilement de pierres et de gros ossements... ainsi que de nombreux ossements de Mammifères (<em>Ursus deningeri, Mammuthus trogontherii, Cervus acoronatus </em> et bien d’autres). Il devait sans doute s’agir d’un campement de chasseurs occupant ce site sur de courtes durées pendant plusieurs dizaines de milliers d’années.<br> |
L’ile a ensuite disparu par affaissement (vers -930 000 à -940 000 ans) et le lac s’est rempli de sédiments divers et de produits volcaniques issus de volcans des Monts Dore, recouvrant l’habitat. | L’ile a ensuite disparu par affaissement (vers -930 000 à -940 000 ans) et le lac s’est rempli de sédiments divers et de produits volcaniques issus de volcans des Monts Dore, recouvrant l’habitat. | ||
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Version actuelle datée du 19 septembre 2022 à 16:57
Sommaire du sujet |
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Sommaire
Lac du Bouchet
Ce lac presque circulaire, entouré de forêts, est à cheval sur les communes de Cayres et de St Nicolas. Situé à 1205 mètres d’altitude, il mesure 800 mètres de diamètre pour 44 hectares de superficie.
Sa formation résulte, il y a 800 000 ans, d’une explosion phréato-magmatique qui a crée ce vaste cratère de maar. Le lac qui en a résulté, mesurait 100 mètres de profondeur à l’origine, mais les sédiments déposés ultérieurement ont peu à peu ramené sa profondeur à 28 mètres. Les débris de l’éruption phréato-magmatique s’observent en anneaux autour du cratère.
Lac de Saint Front
A l’est de la commune de Saint-Front, ce lac occupe 30 hectares pour 700 mètres de diamètre. Situé à 1236 mètres d’altitude, il est alimenté en permanence par des sources d’eau souterraine et est aussi la source de la Gagne.
Sa profondeur est de sept mètres avec en-dessous 47 mètres de vases qui se sont accumulées au cours des temps géologiques. L’éruption phréato-magmatique a été datée de 130 000 ans environ ; elle a laissé sur le coté nord-ouest surtout des projections qu’on peut observer dans une petite carrière. C’est une brèche litée riche en fragments de granite du Velay et de migmatites (gros débris jusqu’à un mètre de dimensions). On y trouve aussi des nodules de péridotites provenant du manteau (lherzolite), des zéolites dans du basalte…
des projections de ce maar. (Photo Hotel La Decouverte Les Estables) |
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l'anneau pyroclastique du maar du lac de Saint-Front . On observe une brèche litée (caractère rythmique des explosions), peu cohérente, très riche en fragments du socle : granite et migmatites du Velay. Présence également de nombreux fragments basaltiques de toutes tailles (basalte massif, basalte bulleux, basalte à Zéolites etc...) |
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on observe bien l’aspect lité, la couleur typiquement noire des dépôts, l'abondance de matériel pulvérisé : basalte vitreux (trempe avec l'eau), fragments et blocs (parfois énormes) du socle (roches granitiques), sables basaltiques et granitiques etc... |
Le Pechay
Située au sud-ouest de Costaros, cette dépression, causée à l’origine par une éruption phréato-magmatique, est actuellement une retenue d’eau artificielle qui a été aménagée dans l’ancien maar. Ce lac possède des zones marécageuses ce qui en fait un site idéal pour les oiseaux lors de leur migration. C’est aussi un site de pêche réputé.
Maar de Praclaux
La commune de Landos-Sauvetat possède trois maars : le maar de Praclaux (ou Courbe de Praclaux), la narse de Sauvetat et la narse de Landos.
Le maar de Praclaux (altitude 1092 mètres) fait une trentaine d’hectares. Cet ancien lac de cratère d’explosion a peu à peu évolué, grâce à un bon drainage naturel, en marais à sol argileux.
Maar de la Sauvetat
Situé au nord-est du village de La Sauvetat, ce maar fait environ 55 hectares. La cuvette, d’environ 1059 mètres d’altitude a 60 mètres de profondeur. A l’origine, on avait ici un lac de maar qui a évolué en tourbière. L’exploitation de tourbe dans les années 1970 a quelque peu modifié le site. Une restauration de cette zone est actuellement en cours (préservation de la zone humide…).
Une carrière ouverte (route des Barges) permet l’observation des produits de projection de l’éruption phréato-magmatique (litages, antidunes, stratification entrecroisée, chenaux…) et de la pétrographie (bombes vitreuses, tufs scoriacés…).
pyroclastique du maar montre le caractère rythmique des explosions, la couleur typiquement noire des dépôts, l'abondance de matériel pulvérisé : basalte vitreux (trempe avec l'eau), fragments et blocs (parfois énormes) du socle (roches granitiques), sables basaltiques et granitiques etc.... |
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montre le caractère rythmique des explosions (litage), la couleur typiquement noire des dépôts, l'abondance de matériel pulvérisé : basalte vitreux (trempe avec l'eau), fragments et blocs (parfois énormes) du socle (roches granitiques), sables basaltiques et granitiques etc... |
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On observe bien les fragments et blocs (parfois énormes) du socle (roches granitiques) mélangés aux sables basaltiques et granitiques etc... |
Maar de Landos (ou maar de Ribains)
Situé aussi sur la commune de Landos-La Sauvetat, au sud-ouest du village de Landos, ce maar a 85 hectares de superficie. Le fond de la cuvette est à 1070-1080 mètres d’altitude pour une profondeur de 30 à 40 mètres.
Tout comme le maar précédent, le lac de maar d’origine a évolué peu à peu en tourbière. Au nord et au sud-est, s’observent des cônes de scories qui entourent la dépression. Ces cônes de scories sont dissymétriques, ce qui indique qu’ils sont antérieurs à l’explosion du maar qui les a amputés au cours de l’éruption.
Narse de Chaudeyrolles
Ce site fut à l’origine (âge présumé : 166 000 ans) un vaste cratère de maar d’environ 1500 mètres de diamètre. Les projections de cette éruption phréato-magmatique sont peu visibles et situées sous les maisons du village actuel de Chaudeyrolles.
Au cours des temps géologiques, un lac occupa ensuite le cratère. ; par la suite, il se transforma en narse (tourbière). L’activité humaine (exploitation de la tourbe par exemple) a beaucoup modifié le site qui conserve cependant, à l’heure actuelle, de nombreux intérêts naturels.
Cirque des Boutières
Ce site est au sud du Mont Mezenc près des Estables. Son histoire se décline en plusieurs étapes. A l’origine, un volcan de type strombolien, édifiant un strato-volcan, avec alternance de projections et de coulées (présence de projections rougeâtres). La présence d’eau (couverture glacio-neigeuse, surface lagunaire ou nappe phréatique) a provoqué ensuite une activité explosive (type « maar ») qui a pulvérisé le matériel volcanique antérieur pour donner des tufs jaunes (surplom au-dessus du cirque). Le volcan a ensuite repris son activité strombolienne (présence de nouvelles projections rougeâtres au-dessus des tufs jaunes).
Les projections de type maar (riches en éléments du socle) peuvent être observées au sud du col des Boutières. L’ensemble du site mesure 1 500 à 2 000 mètres de diamètre.
Maar de Soleilhac
Ce maar (situé près de Blanzac) est connu pour ses vestiges paléolithiques et ses ossements de grands mammifères. A l’origine, une éruption phréato-magmatique a crée un maar qui a évolué en lac. Sur une ile de ce bassin lacustre, s’est développé un habitat paléolithique dont on a découvert de beaux indices : outils (choppers, éclats, pièces bifaçoïdes, racloirs épais, petits denticulés), empilement de pierres et de gros ossements... ainsi que de nombreux ossements de Mammifères (Ursus deningeri, Mammuthus trogontherii, Cervus acoronatus et bien d’autres). Il devait sans doute s’agir d’un campement de chasseurs occupant ce site sur de courtes durées pendant plusieurs dizaines de milliers d’années.
L’ile a ensuite disparu par affaissement (vers -930 000 à -940 000 ans) et le lac s’est rempli de sédiments divers et de produits volcaniques issus de volcans des Monts Dore, recouvrant l’habitat.
Marais de Limagne
Le Marais de Limagne (22 kms à l'est de Langeac - Haute-Loire) est une dépression crée par l'ouverture d'un maar : rencontre de la colonne magmatique avec de l'eau (phréatomagmatisme). Le fond du cratère est occupé maintenant par une tourbière. Ce lieu est un site Natura2000.
La carrière située à l'Est du maar du marais de Limagne, creusée dans l'anneau pyroclastique, expose remarquablement les dépôts des déferlantes basales et montre le caractère rythmique des explosions. La couleur rouge prouve que le maar a en fait pulvérisé un système strombolien préexistant et remobilisé ses éléments.
On observe des figures d'impacts, des blocs de toutes tailles (Matériel strombolien remobilisé, bombes, fragments du socle, enclaves de Péridotites et de pyroxènites, basalte vitreux de l'éruption phréatomagmatique etc...).