Ripple mark
Ripple-mark : Nom féminin ; au pluriel : Ripple-marks. (expression anglaise : ripple-mark, de ripple, ride, et mark, marque).
Ce terme désigne des rides asymétriques, allongées, parallèles et régulièrement espacées, qu’on peut observer dans les sédiments sableux d’origine marine, lacustre, fluviatile.
Ces rides peuvent s’observer très fréquemment en bord de côte sur l’estran :
La formation de ces rides peut être due :
• A l’action de la houle sur la plage. Elles sont dans ce cas symétriques ; on parle de rides d’oscillation.
• A l’action d’un courant sur le fond de l’eau : elles sont asymétriques ; on parle de rides de courant.
La direction des crêtes est perpendiculaire au mouvement de l’eau. Dans le cas des rides de courant, la direction du courant peut aussi être précisée : le coté de la ride en pente douce indique le côté d’où arrive le courant.
Des études ont montré que la force du courant était importante :
• Si la vitesse du courant est trop faible, il n’y a pas de déplacement des grains de sable et les rides ne se forment pas.
• Si la vitesse augmente, les grains de sable de la couche supérieure commencent à se déplacer horizontalement dans un mouvement de va et vient mais les rides de courant ne se forment pas encore.
• Si la vitesse du courant atteint un certain seuil, des rides de courant apparaissent et augmentent de taille rapidement.
• Si la vitesse du courant devient trop importante, la surface du sable s’aplanit et les rides disparaissent.
Il arrive que les ripple-marks soient conservées et fossilisées. Pour cela, il faut qu’elles soient enfouies par un dépôt de particules apportées par un nouveau courant moins agressif que le précédent. Si l’intensité de ce nouveau courant n’érode pas les dépôts précédents, les rides seront préservées. Parfois c’est la contre-empreinte (c'est-à-dire son moulage) qui est conservé à la surface inférieure de la couche ultérieure.
Si on applique le principe de l’actualisme, on peut déduire de l’aspect des rides fossiles des renseignements sur les caractéristiques du milieu au moment du dépôts des sédiments :
• le milieu de dépôt : le type de rides qu’on rencontre (rides de houle ou rides de courant) permet d’en déduire le type de milieu de dépôt. En milieu lacustre par exemple, les rides de houle seront beaucoup plus nombreuses que les rides de courant. En milieu fluviatile, ce sera l’inverse.
• Le sens du courant ou le sens d’arrivée des vagues : celui-ci sera toujours perpendiculaire à l’orientation des crêtes des rides.
• La direction du courant : le coté de la ride en pente douce est tournée du côté de l’arrivée du courant.
• La force des vagues et la hauteur d’eau peuvent aussi être appréciées en fonction de la dimension, de l’écartement…. des ripple-marks. Mais il s’agit là de déductions plus délicates qui doivent tenir compte aussi de la grosseur des grains du sédiments, de leurs formes, de leur densité…
NB : Les ripple-marks peuvent affecter tous les milieux finement détritiques, y compris volcaniques. Contrairement à une idée fausse trop souvent répandue, la présence de ripple-marks dans des sédiments anciens n'est pas un argument décisif en faveur d'une faible profondeur de dépôt puisque, comme cela est très bien détaillé plus haut, s'il y a des ripple-marks liés à l'action de la houle sur les plages (ex : plage triasique à empreintes de dinosauriens du Vieil Émosson, Valais, Suisse), il y a aussi celles qui sont dues à l'action des courants marins sur les fonds…
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