Anciennes mines de Sainte-Marguerite-Lafigère : Différence entre versions

De Géowiki : minéraux, cristaux, roches, fossiles, volcans, météorites, etc.
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 34 : Ligne 34 :
 
La concession dite du Chassezac fut créée par décret du 23 Février 1887, au profit de la compagnie des mines de Génolhac par fusion des anciennes concessions de Thines (Ardèche) et des Malons (Gard) auxquelles s'ajoute une zone d'environ 7 km<sup>2</sup>, non concédée jusque là, coincée entre les deux concessions précédentes et qui sera nommée "concession de Ste Marguerite-Lafigère".<br>
 
La concession dite du Chassezac fut créée par décret du 23 Février 1887, au profit de la compagnie des mines de Génolhac par fusion des anciennes concessions de Thines (Ardèche) et des Malons (Gard) auxquelles s'ajoute une zone d'environ 7 km<sup>2</sup>, non concédée jusque là, coincée entre les deux concessions précédentes et qui sera nommée "concession de Ste Marguerite-Lafigère".<br>
  
<center>[[Image:Plan concession Chassezac.jpg|thumb|400ppx|Plan de la concession du Chassazac.<br>http://minesardeche.e-monsite.com/pages/plomb-zinc/concession-de-chassezac-l-historique.html]]<br>
+
<center>[[Image:Plan concession Chassezac.jpg|thumb|400ppx|Plan de la concession du Chassazac.<br>http://minesardeche.e-monsite.com/pages/plomb-zinc/concession-de-chassezac-l-historique.html]]</center><br>
  
 
De la faible rentabilité du gisement découlera une exploitation sporadique en trois courtes périodes (1877-1891, 1900-1908 et 1929-1931), où seront extraites quelques 42 500 tonnes de minerai brut, avec un rendement de 15 à 25% de Plomb et zinc, et 800 à 1 500 grammes d'argent à la tonne.<br>  
 
De la faible rentabilité du gisement découlera une exploitation sporadique en trois courtes périodes (1877-1891, 1900-1908 et 1929-1931), où seront extraites quelques 42 500 tonnes de minerai brut, avec un rendement de 15 à 25% de Plomb et zinc, et 800 à 1 500 grammes d'argent à la tonne.<br>  

Version du 13 avril 2013 à 15:36

Anciennes mines de Sainte-Marguerite-Lafigère


Sujet en cours de réalisation

La mise en sécurité au printemps 2009 de ce site fournit peut-être l'occasion de faire un sujet le plus complet possible de cette zone minéralogiquement intéressante.

Présentation générale

Pour ceux qui ne connaîtraient pas ce site, commençons par une petite carte :


Carte générale de la zone


Le village de Sainte-Marguerite-Lafigère est situé dans les gorges étroites du Chassezac (au nord de Villefort), sur un promontoire rocheux, face au village lozérien de Pied-de-Borne. Les mines se trouvent de part et d'autre du Chassezac, au sud-est de Sainte-Marguerite.

Gros plan de la zone


Le site qui nous intéresse est en fait à cheval sur deux départements : au nord du Chassezac (rive gauche) la zone dite de La Rouvière située en Ardèche et au sud du Chassezac (rive droite) la zone dite des Essarts (ou Issarts) située en Lozère.

Il est facile de se garer près des vieux bâtiments auprès desquels passe la route. Un panneau explicatif installé par l'association BESAOU et Patrimoine permet une première compréhension du site et de son histoire :

Panneau d'explications près de la route


Pour des raisons de lisibilité, je reprends ici quelques commentaires de ce panneau !
Il y eut plusieurs périodes d'exploitation de ce site, tant sur la rive gauche (coté route : mines de la Rouvière) que sur la rive droite (mine des Essarts ou Issarts) :

- 1877-1891 : 12000 tonnes de minerai extraits.
- 1900-1908 : période faste de la mine qui emploie alors 300 ouvriers. On implante de nombreux bâtiments. Les constructions débutèrent dès 1888 pour se terminer en 1902.
- en 1915 les bâtiments furent abandonnés, les charpentes métalliques enlevées. Seuls furent conservés les bâtiments de la rive gauche (coté route)
- 1929-1931 : la crise internationale fait avorter une reprise d'activité après extraction de 2500 tonnes de minerai brut.

Historique

Sur la base d'anciennes recherches gallo-romaines, les travaux dans le district minier du Chassezac pour le plomb, le zinc, le cuivre et l'argent débutent au 18ème siècle. A cette époque, le minerai est exploité de façon artisanale et diffuse, ne procurant qu'un revenu secondaire aux agriculteurs locaux.
Après une intensification de l'activité au cours du 19ème siècle, c'est en 1877 que l'exploitation s'industrialise et se recentre sur La Rouvière et Les Issarts.
La concession dite du Chassezac fut créée par décret du 23 Février 1887, au profit de la compagnie des mines de Génolhac par fusion des anciennes concessions de Thines (Ardèche) et des Malons (Gard) auxquelles s'ajoute une zone d'environ 7 km2, non concédée jusque là, coincée entre les deux concessions précédentes et qui sera nommée "concession de Ste Marguerite-Lafigère".


De la faible rentabilité du gisement découlera une exploitation sporadique en trois courtes périodes (1877-1891, 1900-1908 et 1929-1931), où seront extraites quelques 42 500 tonnes de minerai brut, avec un rendement de 15 à 25% de Plomb et zinc, et 800 à 1 500 grammes d'argent à la tonne.
Puis, en 1931, la crise financière mondiale aura raison de la mine, entraînant l'arrêt définitif des travaux.

En 2008, suite à un tragique accident dans une galerie, ayant entraîné le décès d'une minéralogiste, sont mis en place signalisation et clôtures afin d'interdire l'accès au site, qui sera par la suite mis en sécurité en 2009.

Bien qu'il soit difficile d'évaluer les ressources restantes, de par l'irrégularité de la minéralisation, il resterait à l'heure actuelle approximativement 100 000 tonnes de minerai exploitable.

Les Compagnies d'exploitation

L'exploitation de ces zones fut réalisée par un certain nombre de compagnies qui se sont succédées au cours des années.

  • La concession de Thines fut établi par décret du 18 octobre 1874 au profit de MM. François Roussel et Emile Rédarès. Elle fut ensuite acquise par la compagnie des mines de Génolhac le 1er février 1885.
  • La concession des Malons fut établi par décret du 2 juillet 1872.
  • La concession dite du Chassezac fut créée par décret du 23 Février 1887, au profit de la compagnie des mines de Génolhac par fusion des anciennes concessions de Thines et des Malons auxquelles s'ajoute la nouvelle concession dite concession de Ste Marguerite-Lafigère.
  • La compagnie des mines de Génolhac, devenue entre temps la société des mines de Génolhac et de Chassezac, est mise en liquidation en 1893. L’exploitation est reprise par la société de Sainte Marguerite.
  • En 1895, la concession est vendue à un Monsieur Lacroix puis, en 1899 elle devient propriété de la Société des Mines de Sainte Marguerite et Combières.
  • Mise en liquidation en 1906, cette société est vendue en 1907 à la société minière et métallurgique des Cévennes. Cette société, propriétaire d'autres sites (Génolhac, Chaliac...), exploita le site jusqu'en 1908.
  • La société est mise en liquidation en 1919 et la concession fut vendue en 1925 à M. Gaillard qui crée la compagnie des mines des Malons.
  • Après déchéance de cette compagnie, le site passa aux mains de la grosse compagnie Peňarroya (décret du 27 février 1946), puis, en 1951, à sa filiale, la Société des mines de La Plagne.
  • La compagnie Peňarroya, absorbant la Société des mines de La Plagne en 1961, se retrouve à nouveau propriétaire du site.