Saint-Barthélémy-le-Plain : Différence entre versions

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Version du 11 juin 2010 à 21:00

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Légende
Situation , Ardèche
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Région Rhône-Alpes
Pays France
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  • Historique :

La concession de plomb et zinc et minerais connexes de St Barthélemy le Plain a été octroyée sur 1.186 ha[1], par décret du 15 décembre 1892 au profit de la « société générale française d’exploitation et de traitement des minerais ». Cette société est propriétaire d’un domaine minier assez important portant sur le plomb argentifère : outre St Barthélémy le Plain, elle possède les concessions de Bouillac (Aveyron-Lot), d' Asprières (Aveyron) et Villevieille (Puy de Dôme), soit en tout 2.977 ha (décret de réunion du 4 juillet 1895). Son président est M. Coffinière de Nordeck ; c’est une société en commandite par actions transformée en société anonyme en 1891. La capital a été porté la même année de 1.500.000 francs à 2.200.000 francs. Le 2 juillet 1901 la concession est adjugée à MM. Albert de Gailhard et au comte Ernest Claret de Fleuriau, créanciers hypothécaires de la société précédente à la suite d’une saisie effectuée à leur requête. Elle est amodiée à la société d’exploitation des mines de St-Barthélemy ; le 7 février 1906, la société étant en liquidation, le bail est vendu à la société nouvelle d’exploitation des mines de St-Barthélémy. MM. De Gailhard et Fleuriau font apport, de la concession à la société minière du Vivarais (décret d’autorisation du 11 juin 1929). La société minière du Vivarais est une SA au capital de 3 millions de francs divisé en 30.000 actions de 100 francs dont 22.000 souscrites en espèces, 2.500 attribuées à aux héritiers de Gailhard et Fleuriau (M. de Gailhard étant décédé en 1919 et M. de Fleuriau en 1920) pour l’apport de la concession et du matériel et 6.500 attribuées à M. Louis Bauer, ingénieur, fondateur de la société. Ce dernier se voit en plus attribuer 200.000 francs en espèces pour les travaux, démarches, études etc. Louis Bauer est bien connu dans le monde minier. Né en 1868 à Zollingen, a été intéressé aux mines des Abères et à la mine de fer de Dielette (Manche). Son passé minier est riche : contrôleur principal du service des mines à Madagascar de 1896 à 1902, directeur de la société des mines du Haut-Tonkin à Kao-Bang de 1903 à 1905 ; il est depuis administrateur de la société des étains et wolfram du Portugal (1908-1919), administrateur délégué du Syndicat Lyonnais de Madagascar (depuis 1913), du syndicat lyonnais nord-africain, Président de la société minière de Montferrier (Ariège ?) depuis 1910, de l’Omnium minier depuis 1916 et administrateur d’autres affaires minières. En 1926 il acquiert la concession de Cocures en Lozère. Il est affilié à la banque Bauer, Marchal et Cie à Paris qui acquiert en 1927, la banque d’Alsace et de Lorraine mais qui sombrera en 1931. Elle est amodiée à la société Industrielle et minière en 1946. Elle est renoncée par arrêté du 24 avril 2002

La concession de Saint Barthélemy porte sur des filons quartzeux recoupant le gneiss et les schistes amphiboliques qui forment le massif montagneux de la rive droite du Rhône. On compte au moins 45 filons dirigés est-ouest dont un seul, celui de la Raviscole a été sérieusement exploité. le filon de la Raviscole est régulier et plonge de 80° vers le Nord. Ce gisement a fait l’objet d’exploitation bien antérieurement à l’attribution de la concession, peut-être même aux Romains, on relève déjà un puits de 32 m. En 1895, l’ingénieur signale dans son rapport : « l’affleurement est jalonné sur près de 1.000 mètres par les haldes de très anciens travaux dont il subsiste encore quelques descenderies » et il poursuit : « au quartier de la Raviscole, un certain Verd en 1866, par un petit travers-banc de 40 mètres pénétra au dessous de ces grattages superficiels mais il manqua d’argent pour poursuivre son exploration après le rejet d’une première demande en concession ». Des travaux ont eu lieu de 1892 à 1899, de1900 à 1906, entre 1912 et 1913, en 1916, les haldes sont récupérées et traitées dans une laverie, de 1926 à 1930 et, enfin de 1944 à 1949. De 1892 à 1906 l’exploration du filon de la Raviscole (ou filon 42) s’est poursuivie sur environ 400 m en direction à l’aide de 4 TB perpendiculaires à la direction entre les cotes 300 et 174. A partir de chacun de ces TB on a creusé des galeries en direction dans le filon. 4 étages ont ainsi été tracés à partir des TB aux cotes 300, 272, 231 et 174. Un 4ème étage a été aménagé à la cote 154 à partir d’un puits partant du niveau 174. Un atelier de préparation est construit. A 4 ou 500 m au nord des travaux de la Raviscole, on a creusé des galeries en direction dans d’autres filons parallèles, aux quartiers de Cros de Jacques (filon 24), de Valla () 30 m en dessous de la précédente) et de Margier (à 30 m également en dessous de la précédente) arrêtées respectivement au bout de 50, 40 et 100 m sans résultat probant. En 1895, 3 ouvriers seulement travaillent sur le filon de la Raviscole. Tous ces travaux sont suspendus en février 1906. Depuis son attribution et en 1893 on a continué l’exploration du filon de la Raviscole à l’est et à l’ouest du TB ainsi que quelques filons secondaires affleurant au nord dans le ravin du Cros de Jacques. On poursuit également le TB de la Dielle situé à une centaine de m au dessous du plus bas des travaux du filon de la Raviscole. Le nombre d’ouvriers occupés a été au maximum de 39 dont 10 a la préparation mécanique. La production est insignifiante. Au 31 décembre 1894, le TB de la Dielle n’avait que 113 m de long. Le travail n’est mené qu’à un poste, l’avancement est de 4 à 5 m par mois. On se borne en 1895 à poursuivre le percement du TB de Dielle qui n’occupe que 3 ouvriers travaillant à un seul poste ; le rapport de l’ingénieur précise : « la roche étant excessivement dure, l’avancement mensuel n’est que de 4 m ; au 31 décembre la longueur de cette galerie n’était que de 160 m , on n’est pas près d’arriver au filon de la Raviscole qui est situé à environ 300 m ». En 1897, les seuls travaux concernent la continuation du percement du TB par deux mineurs et un manœuvre. Cette galerie avait 138,50 m au 31 décembre 1898. En 1903 la mine emploie 37 ouvriers dont 23 au fond dans des travaux de recherche. Un centrale hydroélectique a été construite sur la Doux. Des tentatives de reprise eurent lieu sans grand succès de février à fin décembre 1912 et de mars 1915 au 31 août 1916. A partir du 21 décembre 1925, M. Bauer fait remettre en état les galeries ; on répare les TB des cotes 218 et 223 et leur galerie en direction qui atteignent respectivement 385 et 340 m. L’ancienne laverie est démolie pour l’installation d’un atelier de flottation. La société Minière du Vivarais a poursuivi les travaux du 1er juillet 1928 jusqu’au 1er novembre 1930, la remise en état des anciennes galeries et cheminées entre les étages 340 et 174 (niveaux 272 et 231) sur 155 m de longueur creusé dans le filon de la Raviscole 270 m de galeries en direction et 179 m de cheminées. Un puits intérieur a été creusé entre les niveaux 231 et 174. On a continué le TB en déviation pour aller rejoindre l’ancien TB de l’étage 170. A l’extérieur, sur la rive gauche du Duzon, a été créé une laverie mécanique et un atelier de flottation pour le traitement du minera ainsi qu’un laboratoire, un atelier de réparation et une cantine. Le personnel occupé au cours du 2è semestre 1928 a été de 64 ouvriers dont 28 à l’intérieur. Mis en marche le 5 novembre, les travaux sont arrêtés dès le 3 décembre 1930 suite à l’effondrement des cours. Pendant cette période, 1.364 tonnes ont été traitées donnant à la laverie 20 t de blende (à 42 % de Zn) et 2t de galène à 64% de Pb et à l’atelier de flottation, 20 t de blende à 33% de Zn et 12 t de galène à 38% de Pb. Les travaux ont porté sur deux filons : le Cros du Jacques (2 galeries) et la Raviscole, avec 4 entrées de galeries entre les cotes 174 et 340. Ce dernier filon comprend également un puits à la cote 252 sur la rive droite du ravin de Raviscole. En 1946, la Société Anonyme Industrielle et Minière a poursuivi dans le filon de la Raviscole l’exécution du programme de travaux de reconnaissance fixé par la convention particulière signée avec l’Etat le 20 septembre 1944. L’objectif est la remise en état des travaux abandonnés entre les niveaux 231 et 174, le 4ème étage et le puits n°7. Ce programme est révisé en décembre 45 Le service des mines donne son accord pour que tout l’effort soit porté au niveau 174 afin de reconnaître le filon à cette cote. Au 31 décembre 1946 les résultats suivants sont obtenus : - niveau 231 : à la rencontre du filon et du TB, le filon a une ouverture moyenne de 1 m. Sensiblement dans son axe une veinule de zinc est apparente son épaisseur varie de 1 à 3 cm. Dans une amorce de cheminée à 4 à 6 m à l’Est du TB une lentille de 15 cm épaisseur sur 0,70 à 0,80 m de longueur est apparente ; - niveau 174 une parallèle en ferme est attaquée afin de recouper l’ancienne galerie dans le filon ; elle a recoupé le 19 décembre le filon et cette galerie ; la sole de la nouvelle galerie est à 80 cm en dessous celle de l’ancienne. Le filon présente une traversée totale de 7 m. On a procédé ensuite à la remise en état de l’ancien niveau 174 afin d’établir une tête de plan équipé d’un treuil. Les travaux exécutés ensuite par la Société Industrielle et Minière (Lyon) bénéficient toujours de subventions dans le cadre d’avenants (conventions particulières) à la convention du 20 septembre 1944 avec l’Etat[1]. Le programme 1948 prévoyait le creusement d’une descenderie dans le mur du filon jusqu’à la cote 169 puis à cette cote un TB sur le filon, puis une descenderie de reconnaissance de 169 à 124. Mais à la suite d’un éboulement, l’exploitant modifie son programme. Finalement la descenderie au mur du filon est arrêtée à 144 avec une pente de 50 % et une longueur de 80 m, un TB de base recoupant le filon à 22 m de l’entrée et l’attaque d’un niveau Est dans le filon partant de ce TB. Mais les travaux sont conduits avec des moyens insuffisants et sont pratiquement abandonnés en juin 1949.


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