Mariette : Différence entre versions

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Cette tâche d'apparence banale va déclencher chez Mariette une véritable passion pour l'égyptologie. Il se forme en autodidacte avec, comme seules références, <i>La description de l'Égypte</i> consultable à la bibliothèque municipale de Boulogne, le contenu des documents de son cousin, ainsi que quelques pièces conservées dans la galerie égyptienne du musée.
 
Cette tâche d'apparence banale va déclencher chez Mariette une véritable passion pour l'égyptologie. Il se forme en autodidacte avec, comme seules références, <i>La description de l'Égypte</i> consultable à la bibliothèque municipale de Boulogne, le contenu des documents de son cousin, ainsi que quelques pièces conservées dans la galerie égyptienne du musée.
Sa première publication, "<i>Quelques mots sur la galerie égyptienne du Musée de Boulogne</i>", porte tout naturellement sur la collection boulonnaise.
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Sa première publication, <font color="#008080"><em>Quelques mots sur la galerie égyptienne du Musée de Boulogne</em></font>, porte tout naturellement sur la collection boulonnaise.
  
 
En 1849, Mariette abandonne une situation relativement confortable à Boulogne pour se rendre à Paris où il est nommé auxiliaire à la Conservation des Antiquités égyptienne du Louvre. Ce petit emploi mal rétribué consiste à cataloguer les pièces récemment acquises par le musée. Il lui permet toutefois de poursuivre sa formation et d'apprendre le Copte.
 
En 1849, Mariette abandonne une situation relativement confortable à Boulogne pour se rendre à Paris où il est nommé auxiliaire à la Conservation des Antiquités égyptienne du Louvre. Ce petit emploi mal rétribué consiste à cataloguer les pièces récemment acquises par le musée. Il lui permet toutefois de poursuivre sa formation et d'apprendre le Copte.
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En 1858, avec l'appui de Ferdinand de Lesseps, il revient en Égypte afin de préparer le voyage du prince Napoléon, cousin de l'empereur Napoléon III, et de lui constituer une collection d'antiquités. Durant cette mission, il mène des fouilles à Gizeh, Saqqara, Abydos, Thèbes et Éléphantine.
 
En 1858, avec l'appui de Ferdinand de Lesseps, il revient en Égypte afin de préparer le voyage du prince Napoléon, cousin de l'empereur Napoléon III, et de lui constituer une collection d'antiquités. Durant cette mission, il mène des fouilles à Gizeh, Saqqara, Abydos, Thèbes et Éléphantine.
  
Le 1er juin 1858, le vice-roi Saïd Pacha nomme Mariette directeur (<i>mamour</i>) des travaux d'antiquités en Égypte. Il est également chargé de fonder au Caire, dans le quartier du port fluvial de Boulaq, un musée destiné à abriter les œuvres provenant des chantiers de fouilles. Le musée inauguré en 1863 sera, au début du XXe siècle, transféré au Caire, d'abord dans un palais de Gizeh, puis dans un nouvel édifice : l'actuel Musée égyptien.
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Le 1er juin 1858, le vice-roi Saïd Pacha nomme Mariette directeur (<i>mamour</i>) des travaux d'antiquités en Égypte. Il est également chargé de fonder au Caire, dans le quartier du port fluvial de Boulaq, un musée destiné à abriter les œuvres provenant des chantiers de [[fouille]]s. Le musée inauguré en 1863 sera, au début du XXe siècle, transféré au Caire, d'abord dans un palais de Gizeh, puis dans un nouvel édifice : l'actuel Musée égyptien.
  
 
En 1867, il est chargé du commissariat égyptien de l'exposition universelle de Paris : quatre bâtiments sont édifiés pour l'occasion, dont un temple égyptien. Pour l'exposition de 1878, il supervise la reconstitution au Trocadero d'une maison égyptienne issue de ses fouilles à Abydos.
 
En 1867, il est chargé du commissariat égyptien de l'exposition universelle de Paris : quatre bâtiments sont édifiés pour l'occasion, dont un temple égyptien. Pour l'exposition de 1878, il supervise la reconstitution au Trocadero d'une maison égyptienne issue de ses fouilles à Abydos.

Version du 24 décembre 2010 à 08:40

François Auguste MARIETTE : né le 11 février 1821 à Boulogne-sur-Mer, mort le 18 janvier 1881 à Boulaq, district du Caire, Egypte.

À l'âge de seize ans, il arrête ses études et devient aide-rédacteur à la Mairie. En 1839, il part pour l'Angleterre enseigner le français à la Shakespeare House Academy.

En 1842, alors qu'il mène simultanément une carrière de journaliste et d'enseignant, il est chargé de classer les papiers de son cousin récemment décédé, Nestor L'Hôte. Ce dernier avait participé en tant que dessinateur à l'expédition franco-toscane menée dans la Vallée du Nil sous la direction de Jean-François Champollion.

Cette tâche d'apparence banale va déclencher chez Mariette une véritable passion pour l'égyptologie. Il se forme en autodidacte avec, comme seules références, La description de l'Égypte consultable à la bibliothèque municipale de Boulogne, le contenu des documents de son cousin, ainsi que quelques pièces conservées dans la galerie égyptienne du musée. Sa première publication, Quelques mots sur la galerie égyptienne du Musée de Boulogne, porte tout naturellement sur la collection boulonnaise.

En 1849, Mariette abandonne une situation relativement confortable à Boulogne pour se rendre à Paris où il est nommé auxiliaire à la Conservation des Antiquités égyptienne du Louvre. Ce petit emploi mal rétribué consiste à cataloguer les pièces récemment acquises par le musée. Il lui permet toutefois de poursuivre sa formation et d'apprendre le Copte.

Le 28 août 1850, une première mission en Égypte lui est confiée par le ministère de l'Instruction publique : faire l'acquisition de manuscrits coptes et syriaques. Une fois sur place, il n'obtient pas l'autorisation de pénétrer dans les monastères coptes. Devant l'échec de sa mission, Mariette prend le risque d'utiliser les fonds qui lui ont été confiés pour entreprendre des fouilles à Saqqara où il met à jour le Sérapéum, nécropole des taureaux sacrés Apis.

Cette découverte lui apportera la gloire. En 1852, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur et, à son retour en France, est nommé conservateur adjoint au Louvre, place qu'il occupera jusqu'en 1861.

En 1858, avec l'appui de Ferdinand de Lesseps, il revient en Égypte afin de préparer le voyage du prince Napoléon, cousin de l'empereur Napoléon III, et de lui constituer une collection d'antiquités. Durant cette mission, il mène des fouilles à Gizeh, Saqqara, Abydos, Thèbes et Éléphantine.

Le 1er juin 1858, le vice-roi Saïd Pacha nomme Mariette directeur (mamour) des travaux d'antiquités en Égypte. Il est également chargé de fonder au Caire, dans le quartier du port fluvial de Boulaq, un musée destiné à abriter les œuvres provenant des chantiers de fouilles. Le musée inauguré en 1863 sera, au début du XXe siècle, transféré au Caire, d'abord dans un palais de Gizeh, puis dans un nouvel édifice : l'actuel Musée égyptien.

En 1867, il est chargé du commissariat égyptien de l'exposition universelle de Paris : quatre bâtiments sont édifiés pour l'occasion, dont un temple égyptien. Pour l'exposition de 1878, il supervise la reconstitution au Trocadero d'une maison égyptienne issue de ses fouilles à Abydos.


En 1871, Mariette participe à la rédaction du livret de l'opéra Aïda sur une musique de Giuseppe Verdi. Il en conçoit les costumes et les décors pour la première représentation qui a lieu au Caire le 24 décembre 1871 à l'occasion de l'inauguration du Canal de Suez. Au même moment s'ouvre le chantier de fouilles du complexe funéraire de Snéfrou à Meïdoum.

En reconnaissance des efforts importants réalisés par Mariette pour la protection du patrimoine égyptien, le Vice-roi d'Égypte lui accorde le titre honorifique de Pacha en 1879.

Épuisé par la rude vie menée en Égypte et par le diabète dont il souffre depuis de nombreuses années, Auguste Mariette s'éteint le 18 janvier 1881 à Boulaq. Son tombeau a, depuis, été déplacé devant le Musée égyptien du Caire. "À Mariette Pacha, l'Égypte reconnaissante", peut-on lire sur le socle de sa statue.


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