Mélantérite
 | |
| Origine du nom | du grec μελαντηρία, melanteria ou couperose |
|---|---|
| Localité type | |
| Auteur(s) de la description | Dioscorides en 50 apr. J.-C. est le premier à en faire mention écrite. Sa description moderne est due à René Just Haüy qui en 1801 la nomme fer sulfaté. Ce n'est qu'en 1850 que le terme mélantérite sera définitivement arrêté par Haidinger. |
| Date de la publication | |
| Référence de la publication | |
| Classe chimique | VI SULFATES |
| Sous-classe chimique | Sulfates. |
| Formule chimique | Fe2+(H2O)6SO4 · 7 H2O |
| Système cristallin | Monoclinique. |
| Classe de symétrie | Prismatique |
| Réseau de Bravais | primitif P |
| Dureté "Mohs" | 2 |
| Densité | 1.89 |
| Clivages | Parfait sur {001}, distinct sur {110}. |
| Cassures | Conchoïdale. |
- Statut : Minéral agréé par l'I.M.A.
- C'est un minéral sulfaté secondaire qui se forme, dans la nature, par oxydation des sulfures de fer tels que pyrite, marcassite, pyrrhotite, chalcopyrite, arsénopyrite ou berthiérite sous l'action de l'oxygène de l'air en présence d'humidité.
La mélantérite, exposée à l'air humide, tend à devenir blanc jaunâtre à opaque. Placée au soleil à des températures caniculaires, ou légèrement chauffée, elle se déshydrate en sidérotile FeSO4· 5 H2O qui appartient au groupe minéral de la chalcantite.
C’est un minéral très fragile, difficile à conserver en dehors de ces conditions de gisements en raison de sa grande solubilité et de sa faculté de se déshydrater très facilement.
La pisanite est une mélantérite à inclusions de cuivre ; la kirovite est à inclusions de magnésium.
- Propriétés optiques et autres : Transparent, translucide à opaque. Goût d’encre. La mélantérite est un indicateur de la présence possible d'acide sulfurique produit par l'oxydation des sulfures et ne doit pas être prise à main nue, ou inhalée lorsqu'elle est sous forme pulvérulente.
- Couleur : incolore à blanc, bleu-vert, bleuâtre à verdâtre, vert, bleu verdâtre à bleu si inclusions de cuivre
- Éclat du minéral : Vitreux parfois soyeux.
- Trace : Incolore.
- Critères de détermination : Soluble dans l'eau et le méthanol. Par contre, le minéral est insoluble dans l'éthanol et quasi-insoluble dans l'alcool à 95°.
- Morphologie des cristaux : Le plus souvent sous forme de petits cristaux n'excédant pas 2 mm, mais peut aussi exister sous forme de plus gros cristaux. Les formes cristallines sont variées : prismes courts, cristaux tabulaires, pseudo-rhomboèdres, pseudo-octaèdres, formes fibreuses, aciculaires. Les cristaux s'agencent en agrégats grenus, efflorescences, encroûtements ou masses pulvérulentes, stalactitiques ou concrétionnées.
- Macles :
- Minéraux associés : chalcanthite, epsomite, pickeringite, halotrichite, pisanite, et autres sulfates.
- Conditions de formation et/ou de gisement : Il s'agit d'un minerai secondaire, issu le plus souvent de la dégradation des différents sulfates de fer dans les zones d'oxydation. Il peut aussi être récupéré parmi les dépôts de sublimation des fumerolles. Elle se forme rapidement sur les murs, les voûtes et les structures de soutènement des galeries de mines dans lesquelles se trouvent des sulfures de fer récemment exposés à l'oxygène de l'air en conditions humides.
- Utilisations : Coagulant (dans l'industrie des eaux pour la purification de l'eau), engrais.
- Échantillons de collection : D’exceptionnels cristaux ont été rencontrés dans leur solution mère dans les chambres d’exploitation des amas pyriteux massifs de différents gisements mondiaux et en particulier à Rio Tinto, province de Huelva, Espagne (plaques de cristaux atteignant jusqu’à 100mm d’arête).
Allemagne (Rammelsberg) ; États-Unis (Ducktown, Tennessee ; Dakota du Sud ; Colorado ; Bigham Canyon, Utah ; Comstock Lode, Nevada...) ; Suède (Falun) ; Tchécoslovaquie (Smolnik) ; Yougoslavie (Idria) ; Hongrie (Recsk) ; Italie.....
France (Salsigne)
Retour à la liste des fiches minéraux
