Les maars du Cantal

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LES MAARS DU CANTAL


Les maars du Cantal sont moins connus. Un certain nombre d'entre eux ne sont soupçonnés que par des observations de surface telles des exploitations de diatomites. Les diatomites sont en effet souvent associées à des lacs de maar comme on a pu le constater dans beaucoup d'autres exemples de cette étude. Dans d'autres cas, certaines formations de surface (tufs) peuvent laisser penser à l'existence d'un maar mais par manque d'études géologiques poussées, celà n'est pas confirmé.
Nous allons ici décrire quelques sites méritant de figurer dans cette monographie.



Maar de La Bade

Situé à une dizaine de kilomètres au sud de Riom es Montagnes, sur la commune de Collandres, on a ici un gisement de diatomites (découvert vers 1900, exploité en carrière souterraine jusqu'en 1995).
Ce dépôt fait 40 mètres d'épaisseur maximum pour 500 mètres de long et 300 mètres de large. Le lac d'origine (où se sont déposées les diatomites) a dû être plus profond. On trouve en effet au-dessus des diatomites une vingtaine de mètres de matériaux bréchiques puis un petit niveau métrique supérieur de diatomites (qui n'a pas été exploité).

Maar de Murat (Auxillac-Foufouilloux)

Située à 100 mètres d'altitude, une carrière de diatomites occupe une dépression elliptique de 800 mètres sur 1 300 mètres. La masse exploitable de diatomites est de l'ordre de 25 mètres, en trois couches principales. Une quatrième couche, basale, argileuse, n'est pas exploitable. Il s'agit du second gisement actuellement exploité en France après celui de St Bauzile (montagne d'Andance).
Ce site de Murat correspond à un ancien lac que l'on suppose être d'origine phréato-magmatique. Les dépôts de diatomites ne sont recouverts, ni par des formations bréchiques, ni par les basaltes des plateaux. En revanche, l'action glaciaire est visible au toit des carrières par un important dépôt de moraines gris sombre (25 mètres d'épaisseur).
On suppose que le cratère d'explosion se serait ouvert aux confins Miocène-Pliocène, dans des formations volcano-sédimentaires ponceuses antérieures à la mise en place des basaltes planésiens. L'anneau de tufs entourant le maar aurait dévié ces basaltes, empêchant le recouvrement des diatomites. L'érosion glaciaire ultérieure aurait fait disparaître cet anneau de tufs. Aucune observation géologique n'a permis d'étayer clairement cette hypothèse de maar. On sait seulement qu'au fond du gisement (études par sondages), existe une brèche volcanique hétérogène.

Rocher de Laval

Au nord de Neussargues (nord-ouest de St Flour), la carrière du Rocher de Laval (carrière de granulats) permet d'observer des basaltes à olivine prismés qui reposent sur des dépôts stratifiés, jaunes, issus visiblement d'éruptions phréato-magmatiques. Cet ensemble correspond à un ancien maar qui fut rempli d'un lac de lave ultérieurement déchaussé par l'érosion.
Les dépôts phréato-magmatiques sont visibles sur les bordures du Rocher de Laval.

Maar de Belinay

Au nord-ouest de Paulhac, on observe sur ce site de Belinay des tufs qui correspondent vraisemblablement à des dépôts de maar.
Cette formation, reposant sur une première nappe de basalte, s'accompagne d'un second niveau de basalte et de projections de plusieurs types :

  • brèches scoriacées uniquement basaltiques correspondant à une activité de type "fontaine de lave".
  • dépôts plus fins de tufs stratifiés comprenant une grande abondance d'éléments fins et de blocs trachyandésitiques remaniés à partir du substrat (dans ces tufs sont intercalés quelques horizons de lapillis basaltiques).

Cette alternance, parfois accompagnée de discordances angulaires se répète plusieurs fois et est caractéristique des dépôts stratifiés liés aux éruptions de maar. Mais celui-ci n'est pas apparent.
Un autre dépôt de ce type peut être observé à L'Arpon du Diable, sur la crête à l'ouest du Plomb du Cantal, où une puissante unité finement stratifiée repose sur les coulées trachyandésitiques.

Maar de Sauvages

Situé sur la planèze de Chalinargues, au nord-ouest de cette commune, une partie de la zone est recouverte d'un lac. Le long de la D3 sont bien visibles des brèches trachyandésitiques surmontées par une quarantaine de mètres de tufs jaunes à ocre finement lités. Viennent ensuite 3 à 4 mètres de brèches grossières non litées puis des basaltes.
Il s'agit bien d'un maar caractérisé par un anneau de dépôts de tufs de retombées aériennes et de déferlantes basales ; anneau surmonté par des dépôts à tendance strombolienne et postérieurement rempli par un lac de lave.



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