Les dos de baleines des Chavants : Différence entre versions

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Depuis Le Fayet, prendre la D205 en direction des Houches. Au niveau des Houches, prendre la sortie 26 pour les Houches (Bellevue-Prarion). Continuez à droite vers les Houches sur la D213, puis encore à droite la D413 vers les Chavants. Poursuivre jusqu’au petit rond-point et prendre à droite le parking de la base de loisirs. Rejoindre le lac au fond du parking et passez la guinguette des Chavants, vous aurez tout de suite en point de mire le site d’escalade et le début du sentier des dos de baleines dans la forêt (voir extrait IGN ci-dessous).  
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Depuis Le Fayet, prendre la D205 en direction des Houches. Au niveau des Houches, prendre la sortie 26 pour les Houches (Bellevue-Prarion). Continuez à droite vers les Houches sur la D213, puis encore à droite la D413 vers les Chavants. Poursuivre jusqu’au petit rond-point et prendre à droite le parking de la base de loisirs. Rejoindre le lac au fond du parking et passez la guinguette des Chavants, vous aurez tout de suite en point de mire le site d’escalade et le début du sentier des dos de baleines dans la forêt (voir extrait IGN ci-dessous).
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Le site des dos de baleines correspondent au [[Primaire]] ([[Paléozoïque]]), dans la période du [[Carbonifère]] avec un mélange de Westphalien, Viséen et Stéphanien (conglomérats, grès à anthracite, schistes verts/noirs/gris,  phyllades sombres, séricitoschistes et chloritoschsites).  
 
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Les dos de baleines sont en fait pour un nom plus courant des polis glacières, résultant du mouvement des glaciers.  Il y a environ 30 000 ans, en pleine glaciation du Würm, toutes les vallées alpines sont occupées par les glaces issues des hauts massifs. (11)La vallée de l’Arve ne fait pas exception. À la verticale de Chamonix, la surface du glacier s’établissait vers 2 200 mètres d’altitude, et s’abaissait ensuite régulièrement vers l’aval.
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Les dos de baleines sont en fait pour un nom plus courant des polis glacières, résultant du mouvement des glaciers.  Il y a environ 30 000 ans, en pleine glaciation du Würm, toutes les vallées alpines sont occupées par les glaces issues des hauts massifs. La vallée de l’Arve ne fait pas exception. À la verticale de Chamonix, la surface du glacier s’établissait vers 2 200 mètres d’altitude, et s’abaissait ensuite régulièrement vers l’aval.
 
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La vallée de Chamonix a longtemps été considérée comme un modèle de vallée glaciaire en auge. Aujourd’hui, on sait qu’elle est avant tout une vallée d’origine structurale, résultant du déblaiement de roches sédimentaires tendres, coincées entre les masses cristallines des Aiguilles Rouges et celles du massif du Mont-Blanc.<br>
  
 
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Il existe donc actuellement aux Chavants, dans la forêt, un « sentier géologique » où l’on découvre ces fameuses traces habituelles laissées par un glacier sur les roches plus dures, plus résistantes à l’abrasion, constituées ici principalement de roches du Carbonifère (Viséen) métamorphisées, qui ont créé un imposant « verrou » glaciaire, à travers lequel passent aujourd’hui, en contrebas, la route, le chemin de fer et bien sûr la rivière, l’Arve.
 
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Les témoins du passage en force du glacier, ce sont donc ces dômes de roches polies en forme de « dos de baleine » orientés dans le sens de l’écoulement du glacier. Des stries, striures et rainures (en fonction de la profondeur) sont provoquées par l’action de polissage des sables, graviers et fragments de roches inclus dans la glace, à la base du glacier. Des cannelures qui sont des dépressions allongées, sont souvent isolées, en forme de canaux plus ou moins profonds.<br>   
 
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Les fameux « blocs erratiques » gisent nombreux au milieu des épicéas. (8-7-3)
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Les fameux « blocs erratiques » gisent nombreux au milieu des épicéas.  
 
De petits panneaux expliquent en termes simples tout ce que l’on peut voir tout au long de ce parcours, pittoresque et accidenté. Malheureusement, il y a un manque de suivi et d’entretien du site.
 
De petits panneaux expliquent en termes simples tout ce que l’on peut voir tout au long de ce parcours, pittoresque et accidenté. Malheureusement, il y a un manque de suivi et d’entretien du site.
 
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Version actuelle datée du 10 mai 2021 à 17:19


Les dos de baleines des Chavants (74)


Les dos de baleines des Chavants (74).


  • LOCALISATION :

Les « dos de baleines » des Chavants sont situés, au Nord-Ouest de la commune des Houches, dans le département de la Haute-Savoie (74), en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les dos de baleines des Chavants (74).

Les dos de baleines sont situés précisément au-dessus du tunnel des Chavants (N205) au fond de la vallée de l’Arve et de ses gorges, au niveau du lac des Chavants. Il est intégré dans une ZNIEFF de type 2 (Zone Naturelle d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique).

Vue aérienne du site

  • ACCES :

Depuis Le Fayet, prendre la D205 en direction des Houches. Au niveau des Houches, prendre la sortie 26 pour les Houches (Bellevue-Prarion). Continuez à droite vers les Houches sur la D213, puis encore à droite la D413 vers les Chavants. Poursuivre jusqu’au petit rond-point et prendre à droite le parking de la base de loisirs. Rejoindre le lac au fond du parking et passez la guinguette des Chavants, vous aurez tout de suite en point de mire le site d’escalade et le début du sentier des dos de baleines dans la forêt (voir extrait IGN ci-dessous).

Site d’escalade
Début du sentier



Extrait de la carte IGN

  • GEOLOGIE :

Le site des dos de baleines correspondent au Primaire (Paléozoïque), dans la période du Carbonifère avec un mélange de Westphalien, Viséen et Stéphanien (conglomérats, grès à anthracite, schistes verts/noirs/gris, phyllades sombres, séricitoschistes et chloritoschsites).

Extrait de la carte géologique du site

Les dos de baleines

  • HISTORIQUE DU SITE :

Les dos de baleines sont en fait pour un nom plus courant des polis glacières, résultant du mouvement des glaciers. Il y a environ 30 000 ans, en pleine glaciation du Würm, toutes les vallées alpines sont occupées par les glaces issues des hauts massifs. La vallée de l’Arve ne fait pas exception. À la verticale de Chamonix, la surface du glacier s’établissait vers 2 200 mètres d’altitude, et s’abaissait ensuite régulièrement vers l’aval.

Dos baleine 13a.jpg
Dos baleine 21a.jpg


La vallée de Chamonix a longtemps été considérée comme un modèle de vallée glaciaire en auge. Aujourd’hui, on sait qu’elle est avant tout une vallée d’origine structurale, résultant du déblaiement de roches sédimentaires tendres, coincées entre les masses cristallines des Aiguilles Rouges et celles du massif du Mont-Blanc.

Dos baleine 11a.jpg

En effet, les Alpes constituent un relief entièrement terrestre depuis environ 20 millions d’années. Or, les périodes glaciaires ont débuté il y a moins de 2 millions d’années! Les glaciers se sont donc installés dans une topographie préexistante, sculptée par des rivières bien antérieures aux glaciers.
Le puissant glacier de l’Arve, qui occupait alors toute la vallée de Chamonix, collectait les apports des nombreux glaciers confluents locaux. Il y a environ 17 000 ans, le glacier s’avançait jusqu’à Magland, près de Cluses.
Au fur et à mesure des réchauffements du climat, le front du glacier recule. Il dépose alors les moraines de Cordon et de Combloux, un peu au sud de Sallanches. Il y a 12 000 ans, son front ne dépassait pas la plaine des Chavants et sa langue frontale les gorges de l’Arve, en aval du viaduc Sainte-Marie, à quelques kilomètres à l’ouest de la station des Houches.
La vallée que nous connaissons aujourd’hui disparaissait alors totalement sous une couverture de 1100 mètres de glace.

  • DESCRIPTION :

Il existe donc actuellement aux Chavants, dans la forêt, un « sentier géologique » où l’on découvre ces fameuses traces habituelles laissées par un glacier sur les roches plus dures, plus résistantes à l’abrasion, constituées ici principalement de roches du Carbonifère (Viséen) métamorphisées, qui ont créé un imposant « verrou » glaciaire, à travers lequel passent aujourd’hui, en contrebas, la route, le chemin de fer et bien sûr la rivière, l’Arve.

Dos baleine 15.JPG
Dos baleine 16.JPG


Dos baleine 18a.jpg

Les témoins du passage en force du glacier, ce sont donc ces dômes de roches polies en forme de « dos de baleine » orientés dans le sens de l’écoulement du glacier. Des stries, striures et rainures (en fonction de la profondeur) sont provoquées par l’action de polissage des sables, graviers et fragments de roches inclus dans la glace, à la base du glacier. Des cannelures qui sont des dépressions allongées, sont souvent isolées, en forme de canaux plus ou moins profonds.

Dos baleine 4.JPG
Dos baleine 6.JPG


Panneau de commentaires
Panneau de commentaires


Dos baleine 12.JPG
Dos baleine 19.JPG


Les fameux « blocs erratiques » gisent nombreux au milieu des épicéas. De petits panneaux expliquent en termes simples tout ce que l’on peut voir tout au long de ce parcours, pittoresque et accidenté. Malheureusement, il y a un manque de suivi et d’entretien du site.

Panneau explicatif

Bloc erratique

Remarques : En France ou ailleurs dans le monde, il existe d'autres polis glaciaires plus modestes et plus ou moins spectaculaires :
Poli glaciaire de la ferme des gouttes sur la commune de Melay, dans la Haute-Saône (70).
Polis glaciaires en bordure de la Mer de glace, dans la Haute-Savoie (74).
Le poli des Bancs de la Pisse dans la vallée de la Séveraisse, dans les Hautes-Alpes (05).
Les polis du géosite archéologique de Bard dans le Val d’Aoste en Italie.
Vous pourrez voir aussi les célèbres polis glaciaires de Central Park à New York (USA).
Et bien d’autres…


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