Les Malines : Différence entre versions

De Géowiki : minéraux, cristaux, roches, fossiles, volcans, météorites, etc.
Aller à : navigation, rechercher
m
(18 révisions intermédiaires par 6 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
__NOTOC__ __NOEDITSECTION__
 
__NOTOC__ __NOEDITSECTION__
 
{{Infobox Site géologique
 
{{Infobox Site géologique
| Nom=Mine de Saint Laurent le minier ou Les Malines
+
| Nom=Mine de Saint-Laurent-le-Minier ou<br> Les Malines
 
| Image=‎
 
| Image=‎
 
| Légende=  
 
| Légende=  
| Situation= Gard
+
| Situation= Saint-Laurent-le-Minier, Gard
| Ville la plus proche=  
+
| Ville la plus proche= Ganges
| Région=  
+
| Région= Languedoc-Roussillon
 
| Pays=France
 
| Pays=France
 
| Intérêt=  
 
| Intérêt=  
Ligne 15 : Ligne 15 :
 
}}
 
}}
  
<b>La mine des Malines</b>, dans le Gard, à Saint-Laurent-le-Minier, couvre une surface de 3 km par 2,5 km, et les travaux représentent environ 300 km de galerie.  
+
<b>La mine des Malines</b>, dans le Gard, à Saint-Laurent-le-Minier, couvre une surface de 3 km par 2,5 km. Les travaux représentent environ 300 km de [[galerie]]s.
 +
<br>Saint-Laurent-le-Minier doit son nom aux [[mine]]s d'[[or]] et d'[[argent]], exploitées depuis le Moyen Age.  
  
*Le gisement qui se situe dans les dolomies bathoniennes se présente sous forme d’amas lenticulaires très irréguliers et très riches, qui ont fait la fortune des exploitants ; amas des Cabrières, amas Andrée, amas Fernand, amas du 56, amas du puits 10 bis.<br>Les minerais sont des calamines plombeuses, des terres calaminaires, des blendes plombeuses, des terres plombeuses et des galènes argentifères
+
*Le [[gisement]], qui se situe dans les [[dolomie]]s [[bathonien]]nes, se présente sous forme d’amas lenticulaires très irréguliers et très riches, qui ont fait la fortune des exploitants ; amas des Cabrières, amas Andrée, amas Fernand, amas du 56, amas du puits 10 bis.<br>Les [[minerai]]s sont des [[calamine]]s [[plomb]]euses, des terres calaminaires, des [[blende]]s plombeuses, des terres plombeuses et des [[galène]]s [[argent]]ifères.<br>
 +
Le district des Malines comprend :
 +
:la mine (ou secteur) Florence,
 +
:la mine de la Sanguinéde,
 +
:les Cèdres,
 +
:les Vieux Travaux.
  
*Historique : Saint-Laurent-le-Minier doit son nom aux mines d'or et d'argent, exploitées depuis le Moyen Age. <br>L'existence de ces mines est prouvée par les souterrains ou galeries taillées dans le roc, ainsi que par les anciens actes qui les mentionnent. <br>D'autres minerais comme le cuivre, le plomb argentifère, le fer, le zinc ont été extraits et traités sur St-Laurent.<br>Par exemple, au lieu-dit « La Papèterie », à 500 m du village, en bordure de la route en direction de Ganges, se trouvait une usine de fabrication des métaux.<br>L'activité s'est étalée de 1857 au début des années 50.<br>La mine ferma en 1994, après avoir produit presque un million de tonnes de métaux, dont du zinc, du plomb, et 250 tonnes d'argent.<br>
+
*Historique : Les premières [[mine]]s semblent remonter à l'[[âge du bronze]] pour le [[cuivre]]. <br>Durant l'[[Antiquité]], les romains ne connaissant pas la [[métallurgie]] du [[zinc]] en faisaient un [[alliage]] avec du [[cuivre]] pour obtenir de <i>l’orichalque</i>, [[métal]] ressemblant beaucoup à l’[[or]]. <br>Les mines furent exploitées au Moyen Âge (origine du nom de St-Laurent-le-Minier), l'existence de ces mines est prouvée par les souterrains ou [[galerie]]s taillés dans le roc, ainsi que par les anciens actes qui les mentionnent. <br>D'autres minerais comme le [[cuivre]], le plomb argentifère, le [[fer]], le [[zinc]] ont été extraits et traités sur St-Laurent.<br>Par exemple, au lieu-dit « La Papèterie », à 500 m du village, en bordure de la route en direction de Ganges, se trouvait une usine de fabrication des métaux.<br>En 1870 la <i>mine des Avinières</i>, dans la concession de St Laurent le Minier, devient l’une des toutes premières mines de zinc. <br>L'activité s'est étalée de 1857 au début des années 1950. La mine des Malines employa prés de 600 ouvriers pendant plus de 20 ans (1890-1912). <br>On comptait 116 ”exploitations” en activités au début du siècle (certaines de ces exploitations ne sont en fait que des galeries qui n’ont jamais rien produit). En 1914, il y avait de nombreuses concessions exploitées par autant de petites entreprises, mais rares étaient les compagnies très riches.<br>La concession pour zinc, plomb et métaux connexes de Saint-Laurent-le-Minier est accordée en mars 1875 à la <i>S.A. des Mines des Malines</i>, s'en suit un début rapide des travaux. Partie ouest (Sanguinède) mise en exploitation à partir de 1883 (extension de la concession en 1885) par la <i>S.A. des Zincs Français</i>, rapidement absorbée par la précédente, puis par la <i>Cie de la Vieille Montagne</i> (1891), construction de 4 fours de grillage et d'une usine de concentration gravimétrique du minerai. L'exploitation est très active, mais un arrêt survient en 1934. La reprise en 1941, est assuré par la <i>société minière et métallurgique de Pennaroya</i> (devenue <i>Métaleurop SA</i> en 1988) qui devient seule propriétaire vers 1965, elle fera de nouveaux travaux, en particulier sous Montdardier et Saint-Laurent. Une nouvelle usine d'enrichissement est construite en 1945. <br><i>Métaleurop</i> fermera la mine en 1991, après avoir produit presque un million de tonnes de métaux, dont du zinc, du plomb, et 250 tonnes d'argent.<br>
  
*Minéraux
+
*Minéraux :
:[[barytine]] : pompons crètés blancs sur de la sphalérite brune ou rouge ; associées à la bournonite grise ; tabulaire transparente, bleue, ou grise avec pyrite parfois...  
+
:[[barytine]] : pompons crêtés blancs sur de la sphalérite brune ou rouge ; associés à la bournonite grise ; et aussi, tabulaire transparente, bleue ou grise, avec pyrite parfois...  
:[[bournonite ]] : elle peut atteindre d'importantes dimensions, les cristaux de plus ou moins 5 cm sont un classique apprécié pour le site, certains cristaux allant jusqu'à 10 cm, ce qui pour l'espèce est proche du record,
+
:[[bournonite ]] : elle peut atteindre d'importantes dimensions, les cristaux de plus ou moins 5 cm sont un classique apprécié pour le site, certains cristaux allant jusqu'à 10 cm, ce qui pour l'espèce est proche du record.
:[[sphalérite]] : noire ou rouge rubis, très abondante,
+
:[[sphalérite]] : noire ou rouge rubis, très abondante.
:[[pyrite]] : commune peut donner de grosses pièces,
+
:[[pyrite]] : commune, peut donner de grosses pièces.
:[[galène]] : certains spécimens ont un aspect  réticulaire peu courant,
+
:[[galène]] : certains spécimens ont un aspect  réticulaire peu courant.
:et aussi [[wurtzite]], calcite, azurite, cérusite, chalcopyrite, dolomite, greenockite, hydrozincite, malachite, marcasite, quartz...
+
:Et aussi [[calcite]], [[azurite]], [[cérusite]], [[chalcopyrite]], [[dolomite]], [[greenockite]], [[hydrozincite]], [[malachite]], [[quartz]]...
 +
 
 +
A noter 2 minéraux souvent cités, mais jamais retrouvés dans le site : La [[marcasite]] - ou "melnikovite*" qui s'avère systématiquement être de la pyrite, et la [[wurtzite]], des stries parallèles sur certains échantillons de sphalérite ont induit en erreur certains auteurs.<br>* = La <i>melnikovite</i>, de Melnikova, est considérée comme une (variété de) greigite FeFe<sub>2</sub>S<sub>4</sub> cubique…
 +
 
 +
 
 +
<center>[[Image:525_barytine_st_laurent_le_minier_3.jpg  ]]</center>
 +
<center>Barytine Saint Laurent le Minier</center>
 +
 
 +
<center>[[Image:Malines.jpg |thumb|440ppx ]]</center>
 +
<center>Bournonite sur barytine (10cm/8cm), Saint Laurent le Minier, quartier des Cèdres</center>
  
  
 
<hr>  
 
<hr>  
 
<font color="#0000FF">Retour à</font> [[Sites français]].
 
<font color="#0000FF">Retour à</font> [[Sites français]].

Version du 30 avril 2011 à 21:54

Mine de Saint-Laurent-le-Minier ou
Les Malines
[[Image:‎|interrogation.jpg}}|250px]]
Légende
Situation Saint-Laurent-le-Minier, Gard
Ville la plus proche Ganges
Région Languedoc-Roussillon
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès privé
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir

La mine des Malines, dans le Gard, à Saint-Laurent-le-Minier, couvre une surface de 3 km par 2,5 km. Les travaux représentent environ 300 km de galeries.
Saint-Laurent-le-Minier doit son nom aux mines d'or et d'argent, exploitées depuis le Moyen Age.

Le district des Malines comprend :

la mine (ou secteur) Florence,
la mine de la Sanguinéde,
les Cèdres,
les Vieux Travaux.
  • Historique : Les premières mines semblent remonter à l'âge du bronze pour le cuivre.
    Durant l'Antiquité, les romains ne connaissant pas la métallurgie du zinc en faisaient un alliage avec du cuivre pour obtenir de l’orichalque, métal ressemblant beaucoup à l’or.
    Les mines furent exploitées au Moyen Âge (origine du nom de St-Laurent-le-Minier), l'existence de ces mines est prouvée par les souterrains ou galeries taillés dans le roc, ainsi que par les anciens actes qui les mentionnent.
    D'autres minerais comme le cuivre, le plomb argentifère, le fer, le zinc ont été extraits et traités sur St-Laurent.
    Par exemple, au lieu-dit « La Papèterie », à 500 m du village, en bordure de la route en direction de Ganges, se trouvait une usine de fabrication des métaux.
    En 1870 la mine des Avinières, dans la concession de St Laurent le Minier, devient l’une des toutes premières mines de zinc.
    L'activité s'est étalée de 1857 au début des années 1950. La mine des Malines employa prés de 600 ouvriers pendant plus de 20 ans (1890-1912).
    On comptait 116 ”exploitations” en activités au début du siècle (certaines de ces exploitations ne sont en fait que des galeries qui n’ont jamais rien produit). En 1914, il y avait de nombreuses concessions exploitées par autant de petites entreprises, mais rares étaient les compagnies très riches.
    La concession pour zinc, plomb et métaux connexes de Saint-Laurent-le-Minier est accordée en mars 1875 à la S.A. des Mines des Malines, s'en suit un début rapide des travaux. Partie ouest (Sanguinède) mise en exploitation à partir de 1883 (extension de la concession en 1885) par la S.A. des Zincs Français, rapidement absorbée par la précédente, puis par la Cie de la Vieille Montagne (1891), construction de 4 fours de grillage et d'une usine de concentration gravimétrique du minerai. L'exploitation est très active, mais un arrêt survient en 1934. La reprise en 1941, est assuré par la société minière et métallurgique de Pennaroya (devenue Métaleurop SA en 1988) qui devient seule propriétaire vers 1965, elle fera de nouveaux travaux, en particulier sous Montdardier et Saint-Laurent. Une nouvelle usine d'enrichissement est construite en 1945.
    Métaleurop fermera la mine en 1991, après avoir produit presque un million de tonnes de métaux, dont du zinc, du plomb, et 250 tonnes d'argent.
  • Minéraux :
barytine : pompons crêtés blancs sur de la sphalérite brune ou rouge ; associés à la bournonite grise ; et aussi, tabulaire transparente, bleue ou grise, avec pyrite parfois...
bournonite  : elle peut atteindre d'importantes dimensions, les cristaux de plus ou moins 5 cm sont un classique apprécié pour le site, certains cristaux allant jusqu'à 10 cm, ce qui pour l'espèce est proche du record.
sphalérite : noire ou rouge rubis, très abondante.
pyrite : commune, peut donner de grosses pièces.
galène : certains spécimens ont un aspect réticulaire peu courant.
Et aussi calcite, azurite, cérusite, chalcopyrite, dolomite, greenockite, hydrozincite, malachite, quartz...

A noter 2 minéraux souvent cités, mais jamais retrouvés dans le site : La marcasite - ou "melnikovite*" qui s'avère systématiquement être de la pyrite, et la wurtzite, des stries parallèles sur certains échantillons de sphalérite ont induit en erreur certains auteurs.
* = La melnikovite, de Melnikova, est considérée comme une (variété de) greigite FeFe2S4 cubique…


525 barytine st laurent le minier 3.jpg
Barytine Saint Laurent le Minier
440ppx
Bournonite sur barytine (10cm/8cm), Saint Laurent le Minier, quartier des Cèdres



Retour à Sites français.