Le Veillon : dinosaures et géologie ! : Différence entre versions

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La détermination des espèces contenues dans ces amas de coquilles n'est pas facile à cause de la calcification parfois totale et de l'usure due aux chocs des galets projetés par la mer. Il s'agit toutefois de Mollusques dont la majorité appartient aux Lamellibranches.
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mais la plupart sont de petits individus (Un centimètre et demi environ) ressemblant à des <em>Isocyprina</em> :
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Parmi ces lamellibranches quelques rares gastéropodes :
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Et même quelques Brachiopodes (Térébratule):
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Version du 26 septembre 2011 à 19:51

Promenade géologique au Veillon


"Le dépôt du Veillon est particulièrement intéressant, et c'est de loin le gisement d'empreintes de dinosaures le plus important de France."
Philippe Taquet 1994 dans "L'empreinte des dinosaures: carnets de piste d'un chercheur d'os"


Le site du Veillon, en Vendée, (dénommé aussi parfois l'Anse de la République) est réputé pour son ichnofaune à traces tridactyles de dinosauriens bipèdes. Il s'agit d'un des plus importants gisements ichnologiques d'Europe.
Les empreintes se rencontrent en effet par milliers et sur plusieurs niveaux dans une série argilo-gréseuse puis carbonatée intercalée entre le substratum cristallophyllien et le Pliensbachien transgressif.
Mais ce lieu présente bien d'autres aspects qui pourront intéresser le géologue ou le naturaliste.

Situé entre Les Sables d'Olonne et Talmont St Hilaire, un peu au nord de la plage du Veillon, il faut comme pour les autres promenades géologiques en bord de côte, profiter d'une marée basse (de préférence gros coefficient) pour apprécier au mieux ce secteur. La flèche rouge indique la position du site.


Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée


La zone que nous décrirons dans ce sujet est sur la droite lorsqu'on arrive à la mer, soit entre le parking de la plage du Veillon et l'anse de Bourgenay.


Emplacement du site. Commune de Talmont Saint-Hilaire. Vendée


Vue générale du site à marée basse

Juste au-dessus des affleurements, vous avez la dune ! Zone fragile, à respecter ! Dans les dunes du Veillon et le bois qui la prolonge, quelques plantes rares dans le secteur : Cistus salviaefolius, Daphné lauréole, Daphné gnidium, etc..... De quoi faire le bonheur des botanistes.

Dune en bordure de plage

NB : La forêt de chênes verts du Veillon est une réserve naturelle du «Conservatoire du Littoral». N’y cueillez aucune plante.

Dès qu'on quitte la plage du Veillon (attention aux amateurs de baignade : la zone est délicate : courants, bancs de sables) vers le Nord, le sable est jonché de galets et de plaques détachées par la mer des affleurements du secteur.

Galets de la plage

On distingue deux types de "galets" : certains sont formés de Lias silicifié (ils proviennent en fait de la pointe du Payré qui se trouve au sud, juste de l'autre coté de l'estuaire) ; les autres sont plutôt "calcaires" et proviennent des roches que nous allons observer dans ce secteur du Veillon.

Galets de la plage

Une observation fréquente sur la côte (observé aussi à Cayola, Pointe du Payré...) : les galets choqués. Ce sont des formations typiques en croissant observées sur les galets silicifiés. Elles sont dues aux chocs des galets les uns contre les autres lors des mouvements de la mer.

Galets choqué

Juste à la base de la dune, on observe les premières couches de l'affleurement. Sensiblement horizontales, elles sont constituées de calcaires dolomitiques.

Vue générale de l'affleurement
Affleurement

A noter que les roches du Veillon datent essentiellement de l'Hettangien comme les roches secondaires observées à la pointe du Payré, de l'autre coté de l'estuaire. D'après certains auteurs, quelques couches (les plus inférieures) du Rhétien seraient aussi présentes.

La différence entre les affleurements du Veillon et ceux de la pointe du Payré réside dans le fait qu'à la pointe du Payré la presque totalité des couches est silicifiée, ce qui n'est pas le cas ici. Les différentes couches présentes sont ainsi nettement plus faciles à observer.

Couches bien visibles de l'affleurement

Pour commencer à parler fossiles, dans certains niveaux des couches supérieures il y a abondance de petits coquillages (lumachelles).

NB : Une lumachelle est une roche sédimentaire contenant un grand nombre d'organismes fossiles, en général des coquillages.

Couches à lumachelles
Lumachelles

La détermination des espèces contenues dans ces amas de coquilles n'est pas facile à cause de la calcification parfois totale et de l'usure due aux chocs des galets projetés par la mer. Il s'agit toutefois de Mollusques dont la majorité appartient aux Lamellibranches.

Détail de coquillages des lumachelles

Quelques individus assez grands (3 à 4 centimètres) :

Lamellibranche des lumachelles

mais la plupart sont de petits individus (Un centimètre et demi environ) ressemblant à des Isocyprina :

Lamellibranche des lumachelles
Lamellibranche des limachelles

Parmi ces lamellibranches quelques rares gastéropodes :

Gastéropodes des lumachelles

Et même quelques Brachiopodes (Térébratule):

Brachiopode des lumachelles.
Brachiopode des lumachelles


Par contre dans ces niveaux, pas de rostres de bélemnites ou d'ammonites, le milieu de vie de l'époque ne s'y prêtant pas !

La plupart des fossiles sont cependant épigénisés en calcite, minéral fréquent ici. On rencontre d'ailleurs dans toutes ces couches des filons de calcite, des plaquages de calcite sur les plans de fractures des couches, des géodes de calcite....

Petite géode de calcite
Filon de calcite

Ces zones de calcite étant en contact avec la mer lors des marées hautes, elles subissent le martèlement de la mer et des galets ! Pas facile donc de trouver de belles cristallisations ! Cependant pour les amateurs de calcite, on peut quand même découvrir quelques cristaux sympas !

Cristaux de calcite d'un filon

De haut en bas de l'affleurement (les couches inférieures se dévoilant seulement à marée basse) on rencontre :

  • des calcaires dolomitiques bruns avec fossiles souvent épigénisés en calcite ou barytine
  • des calcaires jaunes avec intercalations d'argiles vertes (on en parlera plus loin)
  • des grès quartzeux avec à la base, des argiles vertes. (zone principale des empreintes de dinosaures)
  • en dessous encore se trouve la série métamorphique du socle.

Toutes ces couches (sauf le socle) datent de l'Hettangien. Comme nous le signalions plus haut, certains auteurs datent les couches sédimentaires les plus inférieures du Rhétien.

Couches sédimentaires : au premier plan, zone des calcaires dolomitiques.

Diverses observations permettent de connaitre l'environnement de l'époque. Nous avions ici un milieu lagunaire à faible profondeur d'eau (bordure d'estuaire par exemple). Sur les plaques calcaires (telles celles montrées sur la photo ci-dessous) diverses figures sédimentaires sont observables, confirmant l'alternance de périodes tidales et de phases d'émersion :
Périodes tidales (=soumises à l'action des marées)

Périodes d'émersion

  • des fentes de dessiccation
  • des impacts de gouttes de pluie
  • des empreintes de cristaux de sel

Sur les rivages de l'estuaire se développait une végétation témoin d'un climat relativement aride. Elle se compose exclusivement de Gymnospermes Coniférales. Les taxons recensés appartiennent à la famille disparue des Cheirolépidiacées. Cette famille étant connue depuis le Trias supérieur jusqu'au Crétacé supérieur, il est impossible d'utiliser ces restes végétaux pour dater précisément le gisement de Talmont-Saint-Hilaire.
Tout le détail de l'étude de ces végétaux (prélèvement, traitement avant observation, techniques d'observations, déterminations..) peut se lire sur le document suivant : http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p69-87.pdf


Couche à ripple marks, cristaux de sel...


Sur les plaques rocheuses on peut distinguer ainsi par ci par là des cubes de calcite. Il s'agit en fait à l'origine de cristaux de sel qui ont été remplacés par de la calcite tout en gardant la forme cubique des cristaux de sel. On parle de pseudomorphoses. Mais si on casse un de ces cubes, on retrouve bien le clivage de la calcite.

Cristaux de halite épigénisés en calcite. Collection ferme de l'Orme
Cube de calcite

parfois l'érosion dégage ces cubes plus ou moins !

Cristal de calcite cubique

Isolés, on voit bien la forme cubique, forme de la halite postérieurement remplacée par cette calcite. La structure en trémie de la halite est aussi très largement suggérée.

Cubes isolés de calcite
Cube isolé de calcite

Les cristaux de halite (plus d'un centimètre parfois) n'ont pu se former que dans une eau peu profonde où l'évaporation pouvait faire se concentrer et s'évaporer l'eau. Un des indices permettant de reconstituer le faciès de l'époque (lagune, estuaire..).

La présence de ripple marks conforte cette idée.

Ripple marks
Ripple marks

Pour la zone à empreintes de dinosaures, il faut se rendre sur le platier découvert aux grandes marées. C'est la zone centrale sur cette photographie :

Zone à empreintes de dinosaures


Signalons que ce site est protégé. Seule l'observation et la prise de photographies sont autorisées.


Un peu d'histoire avant de reprendre notre promenade photographique : au début du 20ème siècle, vers 1930, un naturaliste et géologue vendéen, Edmond Bocquier (1881-1948) avait observé des cavités en forme de pied dans la roche mais il ne sut pas comprendre sa découverte. Il pensa à une forme d'usure géologique naturelle de la roche.

Edmond Bocquier, archéologue, géologue botaniste, biologiste. Image Ouest-France.

Biographie d'Edmond Bocquier : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Edmond-Bocquier-l-erudit-cache-_40890-1481799-------aud_actu.Htm

En 1963, un estivant (ingénieur chimiste et naturaliste), Gilbert Bessonnat, redécouvre ces empreintes en effectuant des relevés géologiques de la falaise. Il comprit l'importance de sa découverte.
Le 17 mai 1965, la découverte est officiellement annoncée par une note publiée dans les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences.

Une équipe de l'Institut Géologique Albert de Lapparent de Paris explorera le site, en particulier lors des marées d'équinoxe de mars 1965 (Lapparent accompagné de Gilbert Bessonnat, Mireille Ters et de Christian Montenat) et de mars 1966.
En 1967, la Société Géologique de France édite un mémoire sur ce gisement illustré de planches photographiques et de croquis. La renommée du site s'en trouve grandie tant en France qu'à l'étranger.

Zone à empreintes de dinosaures

En se rendant vers le large, on descend donc dans les couches sédimentaires les plus anciennes. On va dépasser un banc de calcaires jaunes surmontant une belle couche d'argile vert-bleu facile à repérer ! Cette couche d'argile "verte" se rencontre d'ailleurs à différents endroits de la côte : La Mine et La Pointe du Payré par exemple.

Couche d'argile verte

Cette couche d'argile est en général percée abondamment de trous de pholades.

Couche d'argile verte avec trous de pholades
Couche d'argile verte avec trous de pholades

Un peu en dessous (un peu plus au large donc) on trouve la zone à empreintes ! Notons que l'observation est plus aisée en hiver car la présence d'algues est moindre.

Aspect de la zone à empreintes

La roche (sorte de grès argilo quartzeux) se débite en plaques de quelques centimètres d'épaisseur. Les pas de dinosaures sont de taille centimétriques à décimétriques (jusqu'à 50cm) de longueur. Une dizaine de formes distinctes. Les traces seront différentes selon la position, la vitesse de déplacement de l'animal et la nature du sol. Des pistes de plusieurs mètres ont été relevées.
La plupart des empreintes possédées en collection sont en fait des contre-empreintes, retrouvées en-dessous des plaques de grès ! Si les observations étaient relativement facile à l'origine, il est très difficile de réaliser la même observation à l'heure actuelle, un certain nombre de missions scientifiques, (auxquels s'ajoutent beaucoup d'opérations sauvages) ayant procédé à leur prélèvement.

"Aujourd'hui, il n'y a plus grand chose à voir sur la plage du Veillon : la mer et les hommes ont effacé toute trace de ces traces" Philippe Taquet 1994 dans "L'empreinte des dinosaures: carnets de piste d'un chercheur d'os"

C'est pourquoi les photos présentées dans ce sujet sont anciennes.

Plaque de grès

Les empreintes se sont faites à l'origine sur un fond mou (type vase dure) et la conservation de ces empreintes a été réalisée par un apport sur les empreintes d'un nouveau dépôt de sable fin et de vase qui a rempli les formes en creux. Cette couche gréseuse supérieure se détachant en plaques peut mettre à jour les pistes d'origine mais comme le substrat est plutôt tendre, ces traces ne résistent que peu de temps à l'action de la mer.
Par contre, les contre-empreintes trouvés sous les plaques de grès résistent bien mieux ! Elles sont relativement solides.
L'action des vagues détache parfois des morceaux de plaque de l'ensemble rocheux.

Plaque de grès détachées par la mer

En 1986-1987, une mission conjointe du Muséum d'histoire naturelle de Nantes et du musée océanographique d'Odet (Quimper) a réalisé une campagne d'étude et de prélèvement d'empreintes de dinosaures.
Des info complémentaires sur le site du museum de Nantes (passer la souris sur les petites images supérieures) :
http://www.museum.nantes.fr/pages/02-missions/missionveillon.htm


Un millier d'empreintes furent relevées sur le site, datant de 200 MA environ.
La plupart des dinosaures représentés étaient des carnivores (on peut supposer que certains étaient piscivores).
Les espèces découvertes sont :

  • Eubrontes veillonensis (empreintes jusqu'à 50 centimètres de long ; trois doigts avec griffe ; enjambées de plus d'un mètre ; animal devant faire 3 mètres de hauteur ; un Théropode carnosaurien ; l'auteur de ces traces est sans doute à rechercher parmi les Mégalosauridés.)
  • Talmontopus Tersi (sans doute un Ornithopode, bipède et herbivore probablement)
  • Anatopus tersi
  • Saltopoïdes igalensis
  • Grallator avec trois espèces (Grallator maximus, Grallator variabilis et Grallator olonensis). Il s'agit sans doute de Coelurosauriens. Le G. olonensis présente des empreintes de 4,5 centimètres ce qui donne sans doute à l'animal la taille d'un poulet. Selon Georges DEMATHIEU et Georges GAND, il est raisonnable d'indiquer Coelophysis ou un petit Théropode apparenté, de 3 à 4 m de long, comme auteur possible des empreintes de Grallator variabilis.

NB : On a aussi trouvé des traces de pattes de petits reptiles quadrupèdes

  • Batrachopus gilberti qui ressemblaient sans doute aux iguanes actuels. Il pourrait s'agir selon Georges DEMATHIEU et Georges GAND des empreintes d'un crocodilien : Protosuchus richardsoni.
  • Dahutherium sp
Contre-empreinte de Grallator maximus
Contre-empreinte de Grallator maximus

Sur la contre-empreinte présentée ici on voit bien qu'en fait l'animal a placé un pied dans l'empreinte d'un autre pied.
Cette empreinte se trouve maintenant au Préhistorama-Musée de l'évolution de Rousson dans le Gard ! La taille de la pièce : environ 40 cm.
http://www.prehistorama.com/fr/accueil
Un bon sujet de visite si vous passer dans les environs de ce musée (c'est au Nord d'Alès).

Quelques autres représentations :

Empreinte d'Eubrontes veillonensis. (photo jnoun)
Une enjambée d'Eubrontes veillonensis. (photo jnoun)
Piste en contre-empreintes de Eubrontes veillonensis. (photo jnoun)


Grallator variabilis. (photo jnoun)


Empreintes de diverses espèces (photo jnoun)

On voit ici les contre-empreintes de trois espèces :Eubrontes veillonensis, Grallator variabilis (une enjambée) et une petite piste (trois couples pied-main) de Batrachopus gilberti.


Notons qu'au Veillon, pas de traces caudales de ces animaux donc pour se déplacer ils devaient lever la queue. Ils la posaient seulement lors des arrêts.
Par contre au même niveau, de belles formations de ripple-marks confirmant le milieu de l'époque : estuaire, baie peu profonde ou lagune.

Ripple marks
Ripple marks

Par contre, pour les amateurs de fossiles, pas grand chose à ce niveau :

Pseudo-pecten

NB : Des empreintes de pas fossiles de reptiles de l'Hettangien du Veillon sont dispersées dans de nombreuses collections publiques et privées, principalement en France mais aussi à l'étranger. La liste, non exhaustive, peut être consultée sur le document suivant : http://www.naturalistes-vendeens.org/naturalistesvend/nv3-p101-103.pdf

En remontant vers la falaise, petit arrêt au niveau d'un banc de calcaire jaune ! Aspect curieux de la surface de ce banc !

Calcaire jaune
Calcaire jaune à surface bosselée

Cet aspect est du à l'action des galets de Lias silicifié qui, remués par la mer creusent progressivement la roche.

Galets silicifiés sur roche calcaire

Un petit coup d’œil sur la limite roche-dune pour montrer les effets de l'érosion : piétinement des promeneurs parfois mais ici, surtout l'action des éléments naturels (pluie et eaux de ruissellement, action du vent, action de la mer lors des tempêtes ou des fortes marées...)

Zone ravinée à la base de la dune

On voit bien d'ailleurs dans cette zone une couche d'argile qui s'est transformée en ondulations sous l'action de mouvements des terrains (sorte de solifluxion).

Couche d'argile présentant des ondulations

Pour terminer cette promenade, rappelons que sur toute cette côte vendéenne (mais aussi en Charentes et en Loire-Atlantique), il était de tradition de construire avec les pierres de la côte des écluses à poissons. Abandonnées depuis pour la plupart, il est encore possible cependant en de nombreux endroits (dont ici au Veillon) de repérer ces murs de pierres qui à marée descendante, emprisonnait le poisson pour le forcer vers un passage où il était piégé.

Murs d'une ancienne écluse à poissons

NB : A la Tranche sur Mer (Pointe du Groin), une écluse à poissons est en train d'être restaurée grâce à l'action de l'observatoire de l'Estran tranchais aidée de l'association d'insertion Service espace Vendée environnement (Seve).

Pour être complet sur ce site, signalons que la préhistoire trouve également sa place au Veillon (anse de la République). De nombreuses découvertes ont en effet été réalisées suite aux fouilles coordonnées par Roger Joussaume, en haut de falaise, sous la dune.
Ce site a en effet révélé en 1988 le plus ancien site métallurgique de l'Ouest de la France. Des silex et céramiques campaniformes d'inspiration méridionale ont été datés du milieu du 3e millénaire avant J.C. (Chalcolithique).


Bibliographie :



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