Canari : Différence entre versions

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* Historique : Le [[gisement]] a été découvert à la fin du 19ième siècle par un habitant du village, mais ne fut exploité que plus tard, vers 1925, par la <i>société l'Éternit</i>, qui ouvrit la carrière à ciel ouvert.<br>Les prélèvements se poursuivirent jusqu'en 1965, et fournirent prés de 300 000 tonnes de fibres entre la fin de la seconde guerre mondiale et la fermeture du site en 1965.
 
* Historique : Le [[gisement]] a été découvert à la fin du 19ième siècle par un habitant du village, mais ne fut exploité que plus tard, vers 1925, par la <i>société l'Éternit</i>, qui ouvrit la carrière à ciel ouvert.<br>Les prélèvements se poursuivirent jusqu'en 1965, et fournirent prés de 300 000 tonnes de fibres entre la fin de la seconde guerre mondiale et la fermeture du site en 1965.
  
*Le site est constitué de deux " cratères ' d'exploitation d'une centaine de mètres de diamètre à ciel ouvert formant un vaste amphithéâtre composé d'une dizaine de gradin en étages, un procédé d'[[exploitation]] appelé "<i>Glory Hole</i>". Le procédé d'extraction adopté à Canari est peu fréquent en France, c’est une technique d’exploitation utilisée dans la mine d’amiante de Balangero en Italie et à Asbestos, Québec (Canada). <br>L'exploitation de l’[[amas]] serpentineux s'est développée sur le versant d'un massif complexe où cohabitent, « [[rodingite]]s, [[serpentinite]]s, [[euphotide]]s » ; la carrière est étagée en gradins horizontaux qui ressemblent à une pyramide Aztèque.<br>C'est sur ces gradins que se pratiquait l'[[abattage]] du [[minerai]] à l'explosif. A la partie inférieure de la carrière s'ouvrent côte à côte deux cônes où les gradins circulaires et emboîtés continuent à s'étager, en se rétrécissant en profondeur : ce sont les entonnoirs d'extraction . Dans leur prolongement, s'enfoncent deux [[puits]] inclinés qui arrivent  dans une galerie de [[roulage]] qui débouche à la partie supérieure de l'usine de traitement.<br>Les matériaux étaient alors concassés puis acheminés jusqu'à un silo de stockage situé en amont de l'usine de traitement. Les [[stérile]]s étaient directement évacués à la mer par un convoyeur passant sous la route départementale.<br>Deux galeries de roulage circulaires équipées de rails permettaient d'acheminer la roche vers les concasseurs. Le minerai, calibré sur des tamis en fragments n'excédant pas 30 mm, passait ensuite dans un silo de stockage qui constituait, en cas d'avarie survenant aux broyeurs, un volant de réserves pouvant alimenter l'usine pendant une semaine. Du silo, le minerai passait ensuite dans deux [[fours]] rotatifs de séchage. A la sortie des fours le minerai passait sur des "tables canadiennes" où s'opérait le tri des fragments d'amiante : le procédé comprenait trois étages de cribles ventilés, soufflés, où l'amiante était soustraite par aspiration. L'amiante était ensuite nettoyée dans des bluteries rotatives mises sous dépression, et épurée sur des tamis vibrants, puis ensachée et transportée par camions vers le port de Bastia.
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*Le site est constitué de deux "cratères" d'exploitation d'une centaine de mètres de diamètre à ciel ouvert formant un vaste amphithéâtre composé d'une dizaine de gradin en étages, un procédé d'[[exploitation]] appelé "<i>Glory Hole</i>". Le procédé d'extraction adopté à Canari est peu fréquent en France, c’est une technique d’exploitation utilisée dans la mine d’amiante de Balangero en Italie et à Asbestos, Québec (Canada). <br>L'exploitation de l’[[amas]] serpentineux s'est développée sur le versant d'un massif complexe où cohabitent, « [[rodingite]]s, [[serpentinite]]s, [[euphotide]]s » ; la carrière est étagée en gradins horizontaux qui ressemblent à une pyramide Aztèque.<br>C'est sur ces gradins que se pratiquait l'[[abattage]] du [[minerai]] à l'explosif. A la partie inférieure de la carrière s'ouvrent côte à côte deux cônes où les gradins circulaires et emboîtés continuent à s'étager, en se rétrécissant en profondeur : ce sont les entonnoirs d'extraction . Dans leur prolongement, s'enfoncent deux [[puits]] inclinés qui arrivent  dans une galerie de [[roulage]] qui débouche à la partie supérieure de l'usine de traitement.<br>Les matériaux étaient alors concassés puis acheminés jusqu'à un silo de stockage situé en amont de l'usine de traitement. Les [[stériles]] étaient directement évacués à la mer par un convoyeur passant sous la route départementale.<br>Deux galeries de roulage circulaires équipées de rails permettaient d'acheminer la roche vers les concasseurs. Le minerai, calibré sur des tamis en fragments n'excédant pas 30 mm, passait ensuite dans un silo de stockage qui constituait, en cas d'avarie survenant aux broyeurs, un volant de réserves pouvant alimenter l'usine pendant une semaine. Du silo, le minerai passait ensuite dans deux [[fours]] rotatifs de séchage. A la sortie des fours le minerai passait sur des "tables canadiennes" où s'opérait le tri des fragments d'amiante : le procédé comprenait trois étages de cribles ventilés, soufflés, où l'amiante était soustraite par aspiration. L'amiante était ensuite nettoyée dans des bluteries rotatives mises sous dépression, et épurée sur des tamis vibrants, puis ensachée et transportée par camions vers le port de Bastia.
  
 
* Les minéraux du secteur de Canari :
 
* Les minéraux du secteur de Canari :
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Version actuelle datée du 8 janvier 2021 à 21:30

Carrière de Canari
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Légende
Situation Canari et Ogliastro, Haute-Corse
Ville la plus proche Bastia
Région Corse
Pays France
Intérêt minéralogique
Possibilité d'accès
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir


La "mine" de Canari (*) Ce site d'exploitation d'amiante (le plus grand gisement d'amiante de France) est situé sur les communes de Canari et d'Ogliastro sur la côte Ouest du Cap Corse, à peu près à mi-chemin entre Albo et Canari, à 16,5 km environ au nord de Nonza et au bord du golfe de St Florent.
-* L'amiante n'étant pas concessible on doit donc parler de carrière et non de mine, (cependant qu'une longue tradition locale fait que l'on parle de la " mine " de Canari).


  • Historique : Le gisement a été découvert à la fin du 19ième siècle par un habitant du village, mais ne fut exploité que plus tard, vers 1925, par la société l'Éternit, qui ouvrit la carrière à ciel ouvert.
    Les prélèvements se poursuivirent jusqu'en 1965, et fournirent prés de 300 000 tonnes de fibres entre la fin de la seconde guerre mondiale et la fermeture du site en 1965.
  • Le site est constitué de deux "cratères" d'exploitation d'une centaine de mètres de diamètre à ciel ouvert formant un vaste amphithéâtre composé d'une dizaine de gradin en étages, un procédé d'exploitation appelé "Glory Hole". Le procédé d'extraction adopté à Canari est peu fréquent en France, c’est une technique d’exploitation utilisée dans la mine d’amiante de Balangero en Italie et à Asbestos, Québec (Canada).
    L'exploitation de l’amas serpentineux s'est développée sur le versant d'un massif complexe où cohabitent, « rodingites, serpentinites, euphotides » ; la carrière est étagée en gradins horizontaux qui ressemblent à une pyramide Aztèque.
    C'est sur ces gradins que se pratiquait l'abattage du minerai à l'explosif. A la partie inférieure de la carrière s'ouvrent côte à côte deux cônes où les gradins circulaires et emboîtés continuent à s'étager, en se rétrécissant en profondeur : ce sont les entonnoirs d'extraction . Dans leur prolongement, s'enfoncent deux puits inclinés qui arrivent dans une galerie de roulage qui débouche à la partie supérieure de l'usine de traitement.
    Les matériaux étaient alors concassés puis acheminés jusqu'à un silo de stockage situé en amont de l'usine de traitement. Les stériles étaient directement évacués à la mer par un convoyeur passant sous la route départementale.
    Deux galeries de roulage circulaires équipées de rails permettaient d'acheminer la roche vers les concasseurs. Le minerai, calibré sur des tamis en fragments n'excédant pas 30 mm, passait ensuite dans un silo de stockage qui constituait, en cas d'avarie survenant aux broyeurs, un volant de réserves pouvant alimenter l'usine pendant une semaine. Du silo, le minerai passait ensuite dans deux fours rotatifs de séchage. A la sortie des fours le minerai passait sur des "tables canadiennes" où s'opérait le tri des fragments d'amiante : le procédé comprenait trois étages de cribles ventilés, soufflés, où l'amiante était soustraite par aspiration. L'amiante était ensuite nettoyée dans des bluteries rotatives mises sous dépression, et épurée sur des tamis vibrants, puis ensachée et transportée par camions vers le port de Bastia.
  • Les minéraux du secteur de Canari :
Actinolite, albite, apatite, aragonite, awaruite, calcite, chlorite, clinochlore, clinozoïsite, diopside, épidote, grossulaire, gypse, magnétite, pentlandite, préhnite, pyrite, titanite, trémolite, uvarovite, vésuvianite, wollastonite, zoïsite...



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