Batère : Différence entre versions

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<b>Mine de Batères</b> : Située en Haut-Vallespir, sur la commune de Corsavy, la [[mine]] de Batère s’échelonne entre 1100 et 1600 mètres d’altitude. Une route départementale et un transporteur aérien de 9 kilomètres (démonté depuis la fermeture) relient la mine à Arles-sur-Tech où sont installés les [[four]]s à grillage.
 
<b>Mine de Batères</b> : Située en Haut-Vallespir, sur la commune de Corsavy, la [[mine]] de Batère s’échelonne entre 1100 et 1600 mètres d’altitude. Une route départementale et un transporteur aérien de 9 kilomètres (démonté depuis la fermeture) relient la mine à Arles-sur-Tech où sont installés les [[four]]s à grillage.
  
*Historique :
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*Historique : Connu par les Romains, historiquement le site de Batère fut exploité dès 200 avant J.C, par les [[celtes]]. Le minerai  extrait  étaita cheminé jusqu'au mas de l'Oratory, comme le prouve les tonnes de scories que l'on peu encore y voir.<br>Le [[gisement]] fut exploité sporadiquement par les autorités espagnoles, puis françaises jusqu’à la réglementation des demandes de concession dès le 16ème siècle. La production est évacuée à dos d’hommes, de mulets, puis plus tard par des charrettes à bœufs et à partir de 1900, par le transporteur aérien. De petites concessions de 5 à 57 hectares sont accordées. La principale est celle des mines de <i>Las Indis</i> et de<br><i>Roques Nègres</i> (40 ha) accordée au Marquis de Vogüe par une ordonnance de 1830.<br>Elle est rétrocédée en 1897 à Monsieur Monin, maître de forge à Arles-sur-Tech qui acquit ultérieurement les dix autres concessions attenantes, réunissant une superficie de 420 ha. <i>Las Indis</i> ou <i>Mines de Batère</i> se transforment en <i>Société Anonyme de Batère</i> en 1898. Cette société exploita le gisement pendant près d’un siècle avec seulement quelques interruptions dues à la crise économique puis aux inondations de 1940. Avec une production annuelle de 75 000 tonnes de [[minerai]]s, la <i>Société Anonyme de Batère</i> passe sous contrôle de diverses sociétés.<br>Au niveau 1530 du premier four à grillage (avec ensemble de silos de stockage et cantine), l’alimentation s’effectue au moyen d’un petit téléphérique aux pylônes en bois partant de l’arrivée du câble transporteur. En 1915, l’alimentation en charbon du four d’origine entraînant des frais de transport trop élevés, les fours à grillage sont installés à Arles-sur-Tech. En 1953, de nouveaux bâtiments sont construits au niveau 1450, avec cantine et école dirigée par un instituteur. En 1977, ces locaux furent abandonnés, rapidement saccagés, puis transformés en gîte de montagne.<br>La mine de Batère va de sursis en sursis. Entre-temps, l’exploitation de [[fluorite]] à ciel ouvert d’Escaro s’arrête en 1991 et son traitement en 1993. A chaque fois, il faut prouver au concessionnaire la viabilité du site. La qualité du minerai, les difficultés d’exploitation et l’éloignement des industries utilisatrices, entraînant des frais de transport élevés, ne permettent plus de maintenir une rentabilité suffisante. Pour liquider les stocks de minerai qui restaient accumulés, la mine laisse la concession ouverte pour alimenter les [[hauts-fourneaux]] de Decazeville et Fos-sur-Mer jusqu’en 1994.<br>Le 18 juin 1987, la <i>Société d’Exploitation Sidérurgique de Decazeville</i> et la <i>Société Anonyme de Batère</i> déposaient leur bilan. L’exploitation de la dernière mine du Canigou s’arrêtait officiellement le 1er décembre 1987.
Connu par les Romains, le [[gisement]] fut exploité sporadiquement par les autorités espagnoles, puis françaises jusqu’à la réglementation des demandes de concession dès le 16ème siècle. La production est évacuée à dos d’hommes, de mulets, puis plus tard par des charrettes à bœufs et à partir de 1900, par le transporteur aérien. De petites concessions de 5 à 57 hectares sont accordées. La principale est celle des mines de <i>Las Indis</i> et de <i>Roques Nègres</i> (40 ha) accordée au Marquis de Vogüe par une ordonnance de 1830.
 
Elle est rétrocédée en 1897 à Monsieur Monin, maître de forge à Arles-sur-Tech qui acquit ultérieurement les dix autres concessions attenantes, réunissant une superficie de 420 ha. <i>Las Indis</i> ou <i>Mines de Batère</i> se transforment en <i>Société Anonyme de Batère</i> en 1898. Cette société exploita le gisement pendant près d’un siècle avec seulement quelques interruptions dues à la crise économique puis aux inondations de 1940. Avec une production annuelle de 75 000 tonnes de [[minerai]]s, la <i>Société Anonyme de Batère</i> passe sous contrôle de diverses sociétés.
 
 
 
Au niveau 1530 du premier four à grillage (avec ensemble de silos de stockage et cantine), l’alimentation s’effectue au moyen d’un petit téléphérique aux pylônes en bois partant de l’arrivée du câble transporteur. En 1915, l’alimentation en charbon du four d’origine entraînant des frais de transport trop élevés, les fours à grillage sont installés à Arles-sur-Tech. En 1953, de nouveaux bâtiments sont construits au niveau 1450, avec cantine et école dirigée par un instituteur. En 1977, ces locaux furent abandonnés, rapidement saccagés, puis transformés en gîte de montagne.
 
 
 
La mine de Batère va de sursis en sursis. Entre-temps, l’exploitation de [[fluorite]] à ciel ouvert d’Escaro s’arrête en 1991 et son traitement en 1993. A chaque fois, il faut prouver au concessionnaire la viabilité du site. La qualité du minerai, les difficultés d’exploitation et l’éloignement des industries utilisatrices, entraînant des frais de transport élevés, ne permettent plus de maintenir une rentabilité suffisante. Pour liquider les stocks de minerai qui restaient accumulés, la mine laisse la concession ouverte pour alimenter les [[hauts-fourneaux]] de Decazeville et Fos-sur-Mer jusqu’en 1994.
 
 
 
Le 18 juin 1987, la <i>Société d’Exploitation Sidérurgique de Decazeville</i> et la <i>Société Anonyme de Batère</i> déposaient leur bilan. L’exploitation de la dernière mine du Canigou s’arrêtait officiellement le 1er décembre 1987.
 
  
 
*Minéraux :
 
*Minéraux :
[[almandin]], [[ankérite]], [[aragonite]], [[bournonite]], [[calcite]], [[chalcophanite]], [[chalcopyrite]], [[chlorite]]s, [[dolomite]], [[épidote]], [[galène]], [[gypse]], [[hématite]], [[magnétite]], [[manganite]], [[palygorskite]], [[pyrite]], [[quartz]], [[ranciéite]], [[sidérite]], [[sillimanite]], [[smithsonite]], [[sphalérite]]
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:[[pyrite]], en cristaux dodécaèdriques brillants, en assossiation avec l'hématite...
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:[[calcite]], en cristaux mal exprimés,
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:[[dolomite]], en association de pyrite et hématite, ou en grandes masses peu géodiques,
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:[[almandin]], [[ankérite]], [[aragonite]], [[bournonite]], [[chalcophanite]], [[chalcopyrite]], [[chlorite]]s, [[épidote]], [[galène]], [[gypse]], [[magnétite]], [[manganite]], [[palygorskite]], [[quartz]], [[ranciéite]], [[sidérite]], [[sillimanite]], [[smithsonite]], [[sphalérite]]...
  
 
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Version du 3 juin 2010 à 04:35

Mine de Batère
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Légende
Situation Corsavy, Pyrénées-Orientales
Ville la plus proche Perpignan
Région Languedoc-Roussillon
Pays France
Intérêt
Possibilité d'accès
Type d'accès
Temps de visite nécessaire
Voir

Mine de Batères : Située en Haut-Vallespir, sur la commune de Corsavy, la mine de Batère s’échelonne entre 1100 et 1600 mètres d’altitude. Une route départementale et un transporteur aérien de 9 kilomètres (démonté depuis la fermeture) relient la mine à Arles-sur-Tech où sont installés les fours à grillage.

  • Historique : Connu par les Romains, historiquement le site de Batère fut exploité dès 200 avant J.C, par les celtes. Le minerai extrait étaita cheminé jusqu'au mas de l'Oratory, comme le prouve les tonnes de scories que l'on peu encore y voir.
    Le gisement fut exploité sporadiquement par les autorités espagnoles, puis françaises jusqu’à la réglementation des demandes de concession dès le 16ème siècle. La production est évacuée à dos d’hommes, de mulets, puis plus tard par des charrettes à bœufs et à partir de 1900, par le transporteur aérien. De petites concessions de 5 à 57 hectares sont accordées. La principale est celle des mines de Las Indis et de
    Roques Nègres (40 ha) accordée au Marquis de Vogüe par une ordonnance de 1830.
    Elle est rétrocédée en 1897 à Monsieur Monin, maître de forge à Arles-sur-Tech qui acquit ultérieurement les dix autres concessions attenantes, réunissant une superficie de 420 ha. Las Indis ou Mines de Batère se transforment en Société Anonyme de Batère en 1898. Cette société exploita le gisement pendant près d’un siècle avec seulement quelques interruptions dues à la crise économique puis aux inondations de 1940. Avec une production annuelle de 75 000 tonnes de minerais, la Société Anonyme de Batère passe sous contrôle de diverses sociétés.
    Au niveau 1530 du premier four à grillage (avec ensemble de silos de stockage et cantine), l’alimentation s’effectue au moyen d’un petit téléphérique aux pylônes en bois partant de l’arrivée du câble transporteur. En 1915, l’alimentation en charbon du four d’origine entraînant des frais de transport trop élevés, les fours à grillage sont installés à Arles-sur-Tech. En 1953, de nouveaux bâtiments sont construits au niveau 1450, avec cantine et école dirigée par un instituteur. En 1977, ces locaux furent abandonnés, rapidement saccagés, puis transformés en gîte de montagne.
    La mine de Batère va de sursis en sursis. Entre-temps, l’exploitation de fluorite à ciel ouvert d’Escaro s’arrête en 1991 et son traitement en 1993. A chaque fois, il faut prouver au concessionnaire la viabilité du site. La qualité du minerai, les difficultés d’exploitation et l’éloignement des industries utilisatrices, entraînant des frais de transport élevés, ne permettent plus de maintenir une rentabilité suffisante. Pour liquider les stocks de minerai qui restaient accumulés, la mine laisse la concession ouverte pour alimenter les hauts-fourneaux de Decazeville et Fos-sur-Mer jusqu’en 1994.
    Le 18 juin 1987, la Société d’Exploitation Sidérurgique de Decazeville et la Société Anonyme de Batère déposaient leur bilan. L’exploitation de la dernière mine du Canigou s’arrêtait officiellement le 1er décembre 1987.
  • Minéraux :
pyrite, en cristaux dodécaèdriques brillants, en assossiation avec l'hématite...
hématite, en géode donnant des cristaux fin noirs servant d'écrin aux pyrites et autre...
calcite, en cristaux mal exprimés,
dolomite, en association de pyrite et hématite, ou en grandes masses peu géodiques,
almandin, ankérite, aragonite, bournonite, chalcophanite, chalcopyrite, chlorites, épidote, galène, gypse, magnétite, manganite, palygorskite, quartz, ranciéite, sidérite, sillimanite, smithsonite, sphalérite...

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