Industrie minière de l'antimoine et du tungstène

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L’INDUSTRIE MINIÉRE DE L’ANTIMOINE ET DU TUNGSTÈNE
Émergence, prospérité et disparition des exploitations de France métropolitaine aux XIXe et XXe siècles
par Pierre-Christian GUIOLLARD

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Antimoine et tungstène, deux « petits métaux » d’alliage qui, chacun à des époques différentes, eurent une importance stratégique liée à l’industrialisation et à l’armement. L’antimoine dont l’existence est connue depuis l’Antiquité, fut exploité en France depuis le XVIe siècle, mais c’est véritablement au cours des XIXe et XXe siècles qu’il fit l’objet d’une exploitation importante en de nombreux points du territoire français. Le tungstène est de découverte plus récente, même si ses principaux minerais, la wolframite et la scheelite, sont connus depuis longtemps des minéralogistes et des chimistes, ses applications industrielles datent seulement de la dernière décennie du XIXe siècle.

Une convergence entre la taille des gisements, les méthodes d’exploitation et de traitement, la structure des entreprises, et la consommation de ces deux métaux s’avère favorable à la prospérité des mines d’antimoine dans la période préindustrielle du XIXe puis, au XXe siècle, au développement des mines de la Lucette, de Rochetréjoux, des Montmins, de Salau et de la Favière.

La dispersion de petites sociétés minières, sur une multitude de gisements de taille modeste, est toutefois préjudiciable au développement et à la prospérité de districts pourtant riches comme ceux du Massif central, du Massif armoricain et des Pyrénées.

L’implication de l’État dans la recherche minière par l’intermédiaire du BRGM à partir des années 1960, puis par des mesures de soutien à la prospection privée, aboutit à la mise en évidence de nouveaux gisements de métaux non-ferreux dont plusieurs concernent le tungstène. En revanche, le prolongement de la recherche vers l’exploitation par l’État, à travers la société COFRAMINES, est moins favorable. L’insuffisance des capitaux engagés et la gestion administrative peu réactive, s’avèrent inadaptées au contexte versatile du marché de l’antimoine et du tungstène. Cette gestion étatique est aussi caractérisée par un manque d’ouverture vers des partenaires européens. La filière tungstène qui se veut absolument française ne survivra pas à cette erreur stratégique face à l’implacable concurrence chinoise.

Dans les années 1980 – 1990, les dernières tentatives réalisées dans le cadre de la stratégie « petite mine » connaissent quelques succès éphémères. Malgré des réserves de minerais de tungstène importantes reconnues sur le territoire français, cette nouvelle stratégie n’est pas suffisante pour relancer la dynamique minière. L’activité minière, dans son ensemble, se heurte aujourd’hui à de telles contraintes sociales, administratives et environnementales, que l’ouverture de nouvelles mines d’antimoine et de tungstène, demeure très improbable dans les conditions économiques et politiques actuelles.

À la question de départ de savoir quelle place les industries minières de l'antimoine et du tungstène occupèrent en France, il est démontré par ce travail que celles-ci occupèrent une place originale mais entière au sein des activités minières françaises, place qui ne peut en aucun cas être qualifiée de marginale.


Editeur : ATLANTICA SEGUIER, 64200 – BIARRITZ
Format 17 cm x 24 cm – 400 pages – impression NB.
(ISBN-10: 2758803739)
ISBN 978-2758803737

Disponible également chez l’auteur :

P.-C. GUIOLLARD, ZAE Le Cherbois, 87890 – JOUAC - guiollard.editeur@wanadoo.fr

L’auteur : Pierre-Christian GUIOLLARD, héritier de plusieurs générations de mineurs cévenols, est l’auteur de nombreuses publications consacrées au patrimoine industriel et à l’histoire minière, dont une vingtaine d’ouvrages sur les charbonnages, les mines d’or, d’antimoine et d’uranium. Responsable du service des archives techniques du groupe AREVA, il est aussi chercheur associé au Centre de recherche sur les Économies, les Sociétés, les Arts et les Techniques (CRESAT) à l’université de Mulhouse-Colmar. Ce livre est la publication de son mémoire de thèse en Épistémologie, histoire des Sciences et des Techniques, soutenue le 11 décembre 2009 à l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse, pour l'obtention du grade de Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques.
Directeurs de thèse : Nicolas STOSKOPF et Pierre FLUCK (CRESAT)
Jury de thèse : Dominique BARJOT (Président), Hossein HAMADZADEH, Pierre FLUCK, Anne-Françoise GARÇON, Pierre LAMARD et Nicolas STOSKOPF.


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